Après une ablation du sein, certaines femmes choisissent la reconstruction mammaire. D'autres pas. A l'occasion de exposition "Les amazones s'exposent" à la Cité de la Santé, huit femmes témoignent.
"Si on aime Picasso, pourquoi ne m'apprécierait-on pas?" La Cité de la Santé à Paris accueille jusqu'à fin mai "Les Amazones s'exposent", une exposition consacrée à l'ablation du sein. Clichés de poitrines asymétriques et de corps dénudés sont accrochés aux murs.
30% des cancers du sein se soldent par l'ablation du sein malade afin de prévenir tout risque de récidive. Une intervention lourde qui se double de la perte d'un attribut féminin. Une scission que certaines choisissent de réparer en passant par la reconstruction mammaire, quand d'autres y ont renoncé. Huit femmes racontent leur parcours et leurs choix.
"On est au supermarché!"
"Le même jour, mon gynécologue m'a annoncé que j'avais un cancer du sein et que j'allais devoir subir une mastectomie." Odile a alors 46 ans. Choquée, elle finit par se résoudre à se faire opérer deux mois plus tard. Mère de deux enfants, elle suit un traitement "pour eux". "Peut-être que si je ne les avais pas eu... J'aurais préféré préserver mon sein plutôt que ma vie", confie-t-elle penaude. Le sein n'est pas un organe comme les autres. Rose-Marie, une pétillante brune, raconte que la tumeur qui l'a atteinte était si développée que les deux seins furent touchés. "J'ai dû accepter l'ablation d'urgence sur le plus affecté. Un an plus tard, on m'enlevait le deuxième."
"J'ai toujours voulu avoir de gros seins alors, je m'étais dit que la reconstruction n'était peut être pas une si mauvaise idée", plaisante Jacqueline*. Mais pour subir cette opération, elle concède avoir effectué un important travail de deuil.
Les femmes croisées lors d'entretiens aux quatre coins de la capitale s'étonnent de la simplicité avec laquelle leur praticien a abordé la reconstruction mammaire. Ainsi, Emilie se souvient avec (...) Lire la suite sur lexpress.fr
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