lundi 13 février 2017

Depuis six ans, Pauline se bat contre la maladie de Lyme

21 ans, un sourire éclatant comme un matin de printemps, Pauline Villa est étudiante en BTS 2 ACSE au lycée de la Vinadie Animapôle, afin de devenir commerciale agricole. Mais à l'heure où tant d'autres à son âge croquent la vie à pleines dents, elle, doit faire face à la maladie de Lyme. Une affection insidieuse et grave, qui la laisse parfois sans énergie, dans de longues phases d'abattement.
En compagnie de trois amies étudiantes, elle a décidé de se battre, et de faire connaître sa maladie. Conseillées par leur enseignante éducatrice socio-culturelle Martine Pradié, elles ont décidé de réunir tous les élèves du lycée agricole, pour leur parler de cette maladie, et de l'association «Lyme sans frontières».
«C'est à 15 ans que j'ai contracté la maladie, explique Pauline. Je ressentais une grosse fatigue, j'avais des fourmillements dans les jambes, des troubles de la vision, des pertes de mémoire. Un peu de mal à parler également. J'avais fait une chute de cheval et le neurologue consulté m'avait diagnostiqué une mononucléose».
Durant cinq ans rien n'avance. Son état ne s'améliore pas. Pire, il se dégrade. C'est en tapant les symptômes de sa fille sur internet, que sa maman découvre l'association «Lyme sans frontières».
«Il y a deux ans, j'ai rencontré un adhérent poursuit Pauline. Nous avons parlé de nos problèmes. Il m'a conseillé de consulter un spécialiste des maladies infectieuses. Maintenant je suis un traitement homéopathique, sans gluten ni viande rouge. C'est très strict, car dès que je fais un écart, je le regrette. Mais depuis je vois la vie autrement, et je positive».
En compagnie de ses trois amies Laurie Brion, Laure Gaujarengues et Solen Reus, elle a présenté devant 300 élèves littéralement «scotchés», un diaporama qu'elles ont ensemble réalisé : «Nous aimerions que les gens prennent conscience de cette maladie, que l'on cache presque en France, disent-elles. Elle est reconnue et soignée aux USA, en Allemagne, mais ici, une grosse ignorance médicale persiste, et tous les médicaments ne sont pas remboursés. Nous avons envie de nous investir dans le combat de Pauline et de cette association. Pour elle, mais aussi pour tous les malades».

http://www.ladepeche.fr/article/2017/02/13/2516090-depuis-six-ans-pauline-bat-contre-maladie-lyme.html