lundi 7 décembre 2015

Toulouse: Pour la première fois, des cœurs d'enfants ont été réparés grâce à la 3D

Opérer les enfants atteints de malformations cardiaques sans avoir recours à une chirurgie à cœur ouvert, mais en utilisant la 3D. C’est le pari technologique tenté par les services du CHU de Toulouse le 6 novembre sur trois jeunes patients.
Pour la première fois en Europe, des chirurgiens toulousains ont utilisé sur des enfants le dispositif Echonavigator, mis au point par Philipps. En visualisant en 3D le cœur, il permet au chirurgien d’avoir des gestes précis.

Une hospitalisation plus courte, moins traumatisante

Il combine aussi l’échocardiographie et la radioscopie. « La fusion entre rayons X et ultrasons est une véritable révolution technologique. Voir le cœur en trois dimensions permet de décrire précisément la malformation », assure le Pr Philippe Acar, cardiologue et pédiatre, qui a travaillé sur ce projet avec le Dr Khaled Hadeed, cardiologue échographiste 3D et le Dr Sébastien Hascoet, cardiologue interventionnel.
Il a pu refermer la communication interventriculaire en passant un cathéter par les vaisseaux. Ce petit tuyau permet d’accéder au cœur et d’éviter le traumatisme d’une chirurgie plus classique. Elle a permis aux jeunes patients de récupérer plus vite et d’être de retour chez eux 36 heures après l’intervention. Près de 40 enfants devraient être traités bientôt grâce à cette nouvelle méthode.
Une fillette de 5 ans a été la première à bénéficier de cet appareil, déjà utilisé à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne), mais uniquement pour des adultes. Elle souffrait d'un trou intraventriculaire, nécessitant une opération très délicate. Un garçonnet de 6 ans a ensuite subi la même intervention. Enfin, une petite fille de 9 ans a été opérée pour un problème de communication entre ses oreillettes.

http://www.20minutes.fr/toulouse/1741723-20151201-toulouse-repare-urs-enfants-grace-3d

jeudi 3 décembre 2015

Rhume, grippe, toux... les 28 médicaments en vente libre à éviter, selon 60M de consommateurs

Voici la liste des 28 médicaments "à proscrire"
 
Rhume (6)
• Actifed Rhume jour & nuit
• Nurofen Rhume
• Rhinadvil Rhume Ibuprogène et pseudoéphédrine
• Dolirhume Paracétamol et Pseudoéphédrine 
• Actifed Rhume
• Humexlib Paracétamol Chlorphénamine
 
Grippe (3)
• Actifed états grippaux
• Doli état grippal
• Fervex Phéniramine adulte sans sucre
 
Toux (7)
• Bronchokod Toux grasse sans sucre adultes 5%
• Exomuc toux grasse orange
• Fluimucil orange
• Humex toux sèche oxomémazine caramel
• Mucomyst toux grasse orange
• Néo-Codion 
• Toplexil sans sucre
 
Maux de gorge (8)
• Colludol
• Drill miel rosat
• Drill Tétracaïne
• Hexaspray
• Humex mal de gorge
• Maxilas maux de gorge
• Sterne sans sucre orange  
• Strepsils Lidocaïne
 
Diarrhée (1)
• Ercéfuryl
 
Constipation (3)
• Contalax
• Dragées Fuca
• Pursennide 
 
Seuls 13 médicaments ont un rapport bénéfice/ risque favorable
 
Seuls 13 d'entre eux -comme le sirop Clarix toux sèche, Humex adultes toux sèche dextrométhorphane abricot, Vicks vaporub, Imodiumcaps, Gaviscon menthe, Maalox sans sucre- ont un rapport bénéfice/risque favorable et sont "à privilégier". "Ces résultats montrent que ces médicaments, bien que vendus sans ordonnance, ne sont pas des produits de consommation comme les autres", commente le journal dans un communiqué. 
 
Les médicaments à proscrire, selon 60 Millions de consommateurs,  "comportent trop de contre-indications et des effets indésirables  disproportionnés pour soigner des maux passagers, sans compter que certains  contiennent des substances inefficaces".
 

L’étonnante méthode miracle d’un pédiatre pour calmer les pleurs de bébé

Ce médecin américain a trouvé le truc pour faire cesser les pleurs des nourrissons. Voilà une nouvelle qui devrait ravir les parents qui ont déjà tout essayé pour calmer leur nouveau-né. Cette méthode, qui s’appelle « The Hold », est expliquée par le Dr Robert C. Hamilton dans une vidéo YouTube.
Pédiatre de Sante Monica, en Californie, le Dr Hamilton a trouvé une technique simple et, paraît-il, infaillible pour apaiser les bébés en larmes. Comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessous, il suffit de replier les bras de l’enfant sur sa poitrine (le mettre en quelque sorte en position fœtale) et les immobiliser tout en lui tenant le menton. Puis, il faut porter l’enfant en le soutenant en dessous des fesses, tout en l’inclinant à 45 degrés et en le berçant de haut en bas. Grâce à cette méthode, le nourrisson s’arrête de pleurer en quelques secondes. Si cela ne fonctionne pas, alors on peut supposer que l’enfant est malade ou qu’il a simplement faim. « Cette méthode ne fonctionne que jusqu’au 2 ou 3 mois de l’enfant. Après cela, ils deviennent trop lourds pour être maintenus solidement dans cette position », précise toutefois le Dr Hamilton.


http://www.ladepeche.fr/article/2015/12/03/2230501-etonnante-methode-miracle-pediatre-calmer-pleurs-bebe.html

mardi 1 décembre 2015

Loi santé: Le projet de loi voté par l'Assemblée

Le projet de loi Santé, qui avait suscité de vifs débats la semaine dernière, a été adopté en deuxième lecture ce mardi par l’Assemblée nationale.
Parmi les principales mesures du texte, le très contesté tiers payant : dès le 1er juillet 2016, les professionnels de santé en ville pourront dispenser de frais les patients pris intégralement en charge par l’Assurance maladie (femmes enceintes ou malades de longue durée). Dès le 1er janvier 2017, le tiers payant s’appliquera sur la base du volontariat à tous les assurés.

Les paquets neutres dès mai 2016

Quant aux paquets de cigarettes, ils deviendront bien neutres dès le 20 mai 2016. D’autres interdictions relatives au tabac entreront également en vigueur : fumer dans les voitures transportant des enfants de moins de 12 ans, vapoter dans certains lieux publics… Par ailleurs, les vendeurs de tabac devront exiger de leurs clients une preuve de leur majorité.
Concernant la loi Evin, relative à la consommation d’alcool, elle sera assouplie, pour autoriser la diffusion d’images ou de commentaires relatifs à une région de production ou à un savoir-faire.

Des mesures pour les jeunes

La santé des jeunes est également au centre du projet. L’incitation à une consommation excessive d’alcool pourra ainsi être punie de 15 000 euros d’amende et un an de prison, et l’incitation à une consommation habituelle de 45 000 euros d’amende et de deux ans de prison
Toujours à propos des jeunes, un parcours éducatif en santé de la maternelle au lycée sera instauré, et des dérogations au consentement parental pourront être accordées pour les actes de sages-femmes ou infirmiers en lien avec la sexualité.

Un engagement contre la maigreur excessive

Le texte s’engage aussi dans la lutte contre la maigreur excessive : pour exercer l’activité de mannequin, il faudra désormais présenter un certificat médical. Et sur les clichés modifiés, la mention « photographie retouchée » devra apparaître.
Enfin, d’autres nouveautés sont prévues : la classification facultative par couleur des aliments industriels selon leurs qualités nutritionnelles, l’expérimentation de salles de consommation de drogue pour les toxicomanes en situation de précarité, ou encore la suppression du délai de réflexion de sept jours pour les femmes souhaitant subir un avortement.

http://www.20minutes.fr/sante/1741655-20151201-loi-sante-projet-loi-vote-assemblee

Sida : où en est-on de la lutte aujourd'hui ?

jeudi 19 novembre 2015

Atteint d'une maladie rare, ce petit garçon a besoin de votre aide

hebergement d'image
Le petit Seynois Djessour Eljabri, deux ans, ne deviendra grand que s'il peut bénéficier, dans les meilleurs délais, d'un don de coeur provenant d'un enfant de moins de quatre ans.
Un enfant rayonnant, souriant et joueur. C'est du moins l'image qu'il renvoie sur les différentes photos que sa maman poste sur Internet.
Mais Djessour, âgé de deux ans, est loin de pouvoir s'amuser et grandir comme tous les enfants de son âge.
Une transplantation cardiaque nécessaire
Depuis plus de deux mois, il vit reclus à La Timone, l'hôpital marseillais où il est hospitalisé après qu'une grave insuffisance cardiaque lui a été décelée.
Au point qu'il a dû être équipé d'un dispositif de "cœur" artificiel. Mais les médecins sont formels: Djessour ne pourra vivre que s'il bénéficie d'une transplantation cardiaque.
Une page Facebook, intitulée "Un cœur pour mon ptit cœur Djessour", a été créée pour soutenir l'enfant et sa maman.
http://www.nicematin.com/derniere-minute/atteint-dune-maladie-rare-ce-petit-garcon-a-besoin-de-votre-aide.2400792.html

mercredi 11 novembre 2015

Grève des professionnels de la santé vendredi

«Journée santé morte», «blocage sanitaire», «black friday»... tous les professionnels de santé sont invités à faire grève vendredi contre le projet de loi de Marisol Touraine et le tiers payant généralisé, les syndicats de médecins libéraux jouant la carte de l’unité.
Généralistes, spécialistes et chirurgiens (CSMF, MG France, FMF, SML, Bloc) font front commun avant le retour du projet de loi santé en deuxième lecture à l’Assemblée nationale lundi prochain, rejoints par d’autres professionnels, comme les dentistes ou les infirmiers libéraux. Des cabinets seront fermés, des opérations programmées dans les établissements privés annulées et les urgences pourront être redirigées vers l’hôpital public.
http://www.aisnenouvelle.fr/region/greve-des-professionnels-de-la-sante-vendredi-ia44b0n290990

Les toutous contre la toux

mardi 10 novembre 2015

Cancer du poumon: Un test sanguin précoce développé à Nice, étendu à 15 hôpitaux

Quelques gouttes de sang pour arrêter un cancer du poumon à temps. Le CHU de Nice a lancé ce lundi le test d’un dépistage précoce de la maladie, première cause de mortalité par cancer chez l’homme. Cette « première mondiale » capable de détecter les « cellules tumorales circulantes » plusieurs années avant que la maladie ne soit décelable par imagerie, va être expérimentée auprès de 600 volontaires à travers la France.
L’étude, baptisée Projet-Air, concerne « les personnes de plus de 55 ans, fumeurs ou ex-fumeurs et souffrant d’une bronchopathie chronique obstructive », précise le professeur Charles-Hugo Marquette, coordonnateur des équipes cliniques au CHU de Nice. Les volontaires peuvent tester leur candidature sur le site Internet du projet.

Quinze hôpitaux mobilisés à travers la France

En plus des établissements de Nice, les CHU de Marseille, Montpellier, Toulouse, Grenoble, Saint-Etienne, Strasbourg, Nancy, Reims, Rouen, Amiens, ainsi que les hôpitaux Tenon, Bichat et Georges-Pompidou de Paris seront mobilisés dès 2016.
Le projet a été financé par le département des Alpes-Maritimes, la Ligue contre le cancer, la Fondation Unice de l’Université de Nice - Sophia-Antipolis et le Fonds de dotation du CHU de Nice, à hauteur de 900.000 euros.

Les résultats de l’étude attendus pour 2019

Les candidats sélectionnés feront l’objet d’un examen annuel pendant trois ans, comprenant une prise de sang et un scanner thoracique. « Tous les échantillons seront envoyés à Nice et examinés sur place, précise le professeur Paul Hofman, à l’origine de la découverte. Nous attendons les résultats de l’étude pour 2019. Le test pourra être ensuite validé et proposé partout en France et à l’étranger. »
Les travaux du scientifique, publiés en novembre 2014 dans la revue spécialisée Plos One et objets d’un très important relais médiatique aux quatre coins du monde, pourraient permettre à la recherche contre le cancer de faire un bond en avant non négligeable.

http://www.20minutes.fr/nice/1727391-20151109-cancer-diagnostic-precoce-made-in-nice-teste-15-hopitaux-francais

jeudi 5 novembre 2015

Premier cas connu de cancer transmis à l'homme par un ver solitaire

Des médecins ont découvert que les cellules cancéreuses d’un ver solitaire ont été transmises à un homme dont l’intestin grêle était infecté par ce ver parasite. Il s’agit du premier cas connu et jugé très rare par les scientifiques.
« Nous avons été surpris de découvrir qu’un ver solitaire (ténia) se trouvant dans l’intestin d'un homme et qui a développé un cancer, l’a transmis à cette personne qui a développé des tumeurs », explique Atis Muehlenbachs, des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies, co-auteur de cette étude publiée mercredi dans le New England Journal of Medicine. L’homme qui a développé ce cancer était un Colombien de 41 ans et atteint du VIH. Il est mort en 2013, de tumeurs aux poumons et aux glandes lymphatiques.
Atis Muehlenbachs indique que « ce phénomène est très rare », mais il pourrait y avoir plus de cas, notamment chez les personnes infectées par le virus du Sida et dont le système immunitaire est affaibli. C’est en analysant les prélèvements de tissus de ces tumeurs que les chercheurs ont diagnostiqué des lésions étranges ressemblant à un cancer humain mais dont les tests initiaux montraient qu’il ne s’agissait pas de cellules cancéreuses humaines.
Le ver solitaire est le parasite le plus fréquent chez les humains, infectant jusqu'à 75 millions de personnes dans le monde surtout dans les pays en développement et le plus souvent des enfants. Il n'y a généralement pas de symptôme.

lundi 2 novembre 2015

Produit ophtalmique suspect : deux Français et 13 Espagnols perdent l'usage d'un oeil

Les "deux incidents ont été déclarés en France au mois de juillet 2015", a indiqué l'agence du médicament ANSM lundi. En Espagne, 13 personnes ont également été frappées de cécité après une chirurgie utilisant ce produit ophtalmique suspect fabriqué par la société allemande Alamedics Gmbh, Ala Octa.

Deux patients français ont perdu l'usage d'un oeil après une chirurgie utilisant un produit ophtalmique suspect fabriqué par la société allemande Alamedics Gmbh, a indiqué lundi l'agence du médicament ANSM. "Deux incidents ont été déclarés en France au mois de juillet 2015, avec pour conséquence une perte fonctionnelle de l'oeil", a indiqué l'ANSM, interrogée par l'AFP après des informations espagnoles faisant état de treize patients ayant perdu l'usage d'un oeil à l'issue d'interventions chirurgicales réalisées avec le même produit suspect.
 
Le retrait en France de l'Ala Octa, le produit incriminé, a été décidé dès la fin juillet, a précisé le Dr Brigitte Heuls, chargée des dispositifs médicaux à l'ANSM, tout en insistant sur le fait qu'"à ce stade, il n'existe pas d'élément accusant directement le produit". Ala Octa se présente sous la forme d'une solution aqueuse. Il est utilisée principalement dans la chirurgie de la rétine.
 
Un cas en Italie
 
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a fait savoir le 23 septembre sur son site internet que ce produit était retiré de la vente. La société Alamedics avait adressé le 13 juillet un courrier aux distributeurs, traduit en français le 18 septembre, et publié sur le site de l'ANSM. Le Dr Christian Lingenfelder y expliquait que "le produit ala®octa a été soupçonné d'être à l'origine de processus dégénératifs de la rétine". "Les ventes sont interrompues jusqu'à ce que les circonstances soient parfaitement clarifiées", ajoutait-il. Sur son site internet, Alamedics précise qu'Ala Octa est un produit "chimiquement et physiologiquement inerte et absolument non-toxique". 
 
 
En Espagne, l'agence espagnole du médicament et des produits de santé (Aemps) a fait état de "41 cas de personnes affectées par l'usage du produit de chirurgie Ala Octa, retiré par le ministère espagnol de la Santé en juin, et soupçonné d'avoir provoqué des pertes de la vue pour plusieurs personnes". "Jusqu'à présent, ont été confirmés 13 cas d'amaurose (cécité)", soit la perte complète de la vue d'un oeil, précise l'Aemps. Des patients ont souffert d'autres complications énumérées par l'Aemps : nécrose rétinienne, atrophie du nerf optique, diminution de l'acuité visuelle, inflammations. Outre les patients affectés en Espagne, le laboratoire allemand évoquait également "un cas en Italie". Seulement 75 doses d'Ala Octa ont été commercialisées en France depuis la mise sur le marché du produit en 2012, selon l'ANSM.
 

Cœur : quelles sont les prouesses de la chirurgie cardiaque ?

lundi 26 octobre 2015

La charcuterie est cancérogène, la viande rouge «probablement aussi», dit l'OMS

La consommation de charcuterie est cancérogène, celle de viande rouge «probablement» aussi, selon une évaluation publiée aujourd'hui par l'agence cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

«Ces résultats confirment les recommandations de santé publique actuelles appelant à limiter la consommation de viande» a commenté le Dr Christopher Wild, le directeur du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), à l'origine de l'évaluation.

Le porc est inclus par le CIRC dans les viandes rouges au même titre que le boeuf, le veau, l'agneau, le mouton, le cheval et la chèvre.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/10/26/97001-20151026FILWWW00103-la-charcuterie-est-cancerogene-la-viande-rouge-probablement-aussi-dit-l-oms.php

mardi 20 octobre 2015

Pont-à-Mousson : « Dur à dire, dur à digérer »

Il faut arrêter de travailler ». Lui ont imposé les médecins, courant septembre, après lui avoir annoncé un sarcome. Un type de cancer rare qui se développe sur le tissu conjonctif commun (tissu mou) ou dans le tissu spécialisé tel que l’os et qui représente moins de 1 % de tous les nouveaux cas de cancer.
Sophie Mahut a donc été contrainte de fermer sa boutique spécialisée dans les loisirs créatifs « C2 moi », située 1, rue Lemud, mardi dernier. « Je n’ai pas le choix », se résout-elle à dire au lendemain de ses 45 ans. « Cette merde a décrété que mon corps était assez sympa et qu’elle pouvait s’y développer. Ok elle est là, mais il est hors de question qu’elle reste et qu’elle gagne », s’insurge Sophie dans une lettre qu’elle a postée, après beaucoup d’hésitation, sur Facebook. « C’est délicat d’annoncer sa maladie. C’est dur à dire, dur à digérer, on rit, on pleure… Mais il faut jouer franc jeu avec les gens », confie celle qui aime les situations claires et nettes. « Je ne voulais pas fermer la boutique sans que les gens sachent pourquoi. Et aussi pour les informer que ça arrive à n’importe qui, sans prévenir. Tout le monde est concerné par ce fléau ».
« Pourquoi moi ? », s’est-elle interrogée, à juste titre, elle qui a toujours eu une hygiène de vie irréprochable. « Je ne fume pas, je ne bois pas, j’ai toujours fait attention, je suis sportive… Ce n’est pas logique mais où est la logique quand on voit les hôpitaux remplis d’enfants », déplore Sophie qui, encore plus aujourd’hui, « se nourrit des câlins » de ses quatre enfants, Virgile, Daphné, Faustine et Berenice, de l’amour de son mari, Cyrille du soutien et de la solidarité de tout son entourage. « Ça aide à garder le moral et ça donne de la force ».
Je n’ai pas envie de rester chez moi et me dire que je suis malade. Je ne me vois pas fatiguée, je n’ai pas envie »
Difficile de se projeter quand le diagnostic reste flou. « On m’a dit que j’étais un cas d’école. Je suis obligée de prendre les choses comme elles viennent. Je suis en colère mais je ne baisserai pas les bras », assure la spécialiste des loisirs créatifs qui avait développé son activité en animant des ateliers pour enfants et adultes, ainsi que les Temps d’activités périscolaires (Taps) à Pont-à-Mousson et à Blénod depuis janvier. Pour l’instant, elle ne s’accorde qu’une heure de repos par jour, « sous l’ordre du chef (son mari) », plaisante Sophie. Elle envisage de poursuivre quelques activités avec quelques clientes pour les accompagner dans leurs créations. « Mais en tant que bénévole », sourit-elle. « C’est important pour moi, il faut garder des projets, ça me donne la pêche pour continuer. Je vais aussi être présente auprès de mes filles qui font du hand. Je n’ai pas envie de rester chez moi et me dire que je suis malade. Je ne me vois pas fatiguée, je n’ai pas envie ».
Samedi, elle ne pourra pas participer à la marche d’Octobre rose, « je n’ai pas le droit de marcher trop longtemps, mais j’espère que l’année prochaine je serai sur les rangs dans la marche ».

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-pont-a-mousson/2015/10/20/pont-a-mousson-dur-a-dire-dur-a-digerer

dimanche 18 octobre 2015

Mis sous pression par la Sécu, un jeune médecin de Sermaize-les-Bains cesse son activité

Virginie Thierry, un médecin généraliste de 35 ans installé depuis 7 ans à la maison médicale de Sermaize-les-Bains, a décidé de mettre fin à son activité libérale. La Caisse primaire d’assurance maladie de la Marne l’accuse de prescrire trop d’arrêts maladie par rapport à la moyenne, et a engagé une procédure à son encontre. Dégoûtée, et refusant de travailler sous la menace de sanctions, elle quittera le cabinet à la fin de l’année.
http://www.lunion.com/node/574645

vendredi 16 octobre 2015

Damien a lui-même diagnostiqué sa grave maladie

Le jeune Damien Marin raconte dans un livre les années passées à souffrir sans savoir de quel mal il était atteint. L'achalasie œsophagienne est une maladie rare très difficile à diagnostiquer que le patient a fini par détecter tout seul.
À 27 ans à peine, Damien Marin a vécu une expérience que peu ont eue à vivre : la maladie et toute la détresse qui l'accompagne.
À peine âgé de 19 ans à l'époque, le jeune homme éprouve de très sérieuses douleurs à la poitrine et ne parvient plus à s'alimenter et à boire correctement. C'est le début d'une longue et pénible maladie qui continue de le faire souffrir aujourd'hui.
À l'époque il ne savait pas ce qu'il avait. Personne d'ailleurs. C'est ce que lui disent les médecins, consultés à répétition jusqu'à certains spécialistes qui ne voient dans son état rien d'autre qu'un stress excessif et lui conseillent de se ménager.
«C'est difficile de s'entendre dire que l'on n'a rien alors que l'on vomit tout ce qu'on avale, qu'on en vient à avoir peur de manger et de boire. On a toujours des raisons de stresser, alors des fois on arrive même à se convaincre que c'est de notre faute.»
Seulement la maladie était bien réelle mais très difficile à détecter : c'est l'achalasie œsophagienne et touche moins d'une personne sur 100 000. L'achalasie est une maladie rare d'origine inconnue, dans laquelle le sphincter au niveau de l'œsophage ne se relâche pas, empêchant la progression des aliments. Comme toutes les personnes atteintes de l'achalasie, Damien perd beaucoup de poids pendant les deux ans ou il reste sans diagnostic : «Le plus dur, c'est d'aller chercher une réponse que l'on n'obtient pas. Et puis, on sent le malaise des proches qui ne comprennent pas et qui se demandent si c'est réel. Alors j'ai fini par m'éloigner aussi de ma famille». C'est à cette époque que le jeune homme s'installe à Castres il y a six ans. Le diagnostic, c'est lui-même qui le trouvera à force de recherches sur le net : «J'ai un jour identifié parfaitement ce que j'avais au vu des symptômes et de la description donnée. Je suis allé voir un spécialiste qui l'a confirmé avec des tests. Le plus incroyable, c'est de pouvoir mettre des mots sur son malaise et surtout de savoir qu'il ya une issue.»
Et cette issue, c'est une opération, au CHU de Rangueil, qui consiste à élargir l'œsophage et qui permet aux aliments «de tomber dans l'estomac». Les douleurs thoraciques sont toujours là mais on peut recommencer à vivre normalement.
Ces deux années ont fortement marqué Damien qui avant même de savoir de quoi il est atteint commence une thérapie par l'écriture. Il met sur le papier ses émotions, il décrit les douleurs, l'absence de diagnostic et puis enfin la découverte de la maladie : «Ça été une véritable libération. De savoir que l'on n'avait pas tout inventé, de redécouvrir son corps en pouvant à nouveau manger, faire du sport… J'ai commencé à écrire pour moi, parce que j'avais besoin d'exprimer autrement ce qui m'arrivait. Et puis j'ai eu aussi le besoin de le faire partager.»
Le travail de réorganisation, de restructuration d'une dizaine de textes épars ont finalement donné un premier roman, «L'homme d'achalasie» qui retrace toutes ces années de galère.
Damien Marin, «L'homme d'achalasie » disponible sur Amazon.fr en version numérique. 2,99 €.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/10/16/2198945-damien-a-lui-meme-diagnostique-sa-grave-maladie.html

mardi 13 octobre 2015

jeudi 8 octobre 2015

Un Varois atteint d’une maladie dont il est l’unique cas au monde

Atteint d’une maladie orpheline dont il est l’unique cas au monde, le Fréjusien Rogers voit son état aller de mal en pis. La recherche avance mais l’argent  manque. Et le temps presse...
C'est un véritable soldat. "Un guerrier", comme le surnomme affectueusement Ange, son père. Car c'est un combat de tous les jours. Rogers, qui a fêté ses 22 ans le 31 août dernier, lutte en effet depuis tout petit contre une maladie mal connue, la dysplasie osseuse avec retard.
Un mystérieux fléau qui a déjà emporté son petit frère, Rubens, en juillet 2005.
Désormais unique cas au monde de cette étrange pathologie, Rogers lutte sans relâche mais tombe souvent dans des crises qui le conduisent aussitôt à l'hôpital.
Il est malheureusement un peu chez lui, dans cet établissement intercommunal qu'est l'hôpital Bonnet de Fréjus-Saint-Raphaël, où tout le monde le connaît.
"J'ai envie de sortir d'ici!"
Et justement, après un été relativement calme, une crise l'y a de nouveau conduit, il y a une dizaine de jours.
"Il est descendu sous la barre fatidique des 25 kg, explique son papa. On n'arrive pas à stabiliser son poids. Tant qu'il ne regagnera pas quelques kilos, il devra rester ici."
"Pourtant, je n'arrête pas de manger et de boire, déplore le jeune homme. J'ai envie de sortir d'ici. Je peux jouer, dessiner, mais je préférerais sortir."
À ses côtés, ses parents veillent sur lui jour et nuit.
"Ce n'est pas simple tous les jours, reconnaît Ange. Même une fois à la maison, Rogers se sent terriblement seul. Dans son cas, c'est difficile de se faire des amis. Et une copine, je n'en parle même pas..."
Rogers, buvant son jus survitaminé, entend la conversation. Il ne peut s'empêcher de réagir.
"J'aimerais sortir plus souvent, comme les autres de mon âge. Qu'on m'appelle pour une soirée, pour une sortie. Mais mon souci, pour l'instant, c'est d'arriver à stabiliser mon poids pour que je puisse rentrer à la maison..."
Depuis qu'il a passé le seuil des 20 ans, il ne peut plus prétendre à certaines aides. Désormais dans la case "adulte handicapé" pour l'administration, ses parents doivent supporter seuls le coût de la recherche pour trouver un jour, espèrent-ils tous, le remède à ce mal qui ronge un peu plus chaque jour le jeune homme.
Soutien indispensable
"La recherche fait tous les jours des progrès, explique le père. Mais après avoir longuement cherché la solution du côté du génome, sans succès, il faudrait maintenant explorer et décortiquer ce qui se cache derrière."
Pour cela, une équipe de quinze médecins de réputation mondiale, à l'hôpital Necker à Paris, suit Rogers. Mais la bourse de recherche est onéreuse.
"Notre association Les Petits Anges de la vie ne dispose d'aucune subvention, ni de l'État, ni du Téléthon et ce depuis sa création... Chaque année, nous essayons d'organiser des stands dans les grandes surfaces locales, des manifestations sportives ou artistiques avec des vedettes, explique Ange. Pour continuer notre difficile combat autour de Rogers, le soutien de la population nous est indispensable."

Pour un don ou contacter la famille, appelez le 06.61.48.26.85 ou www.lespetitsangesdelavie.com


http://www.nicematin.com/derniere-minute/un-varois-atteint-d%E2%80%99une-maladie-dont-il-est-l%E2%80%99unique-cas-au-monde.2361466.html

lundi 21 septembre 2015

Combien coûte la maladie d'Alzheimer en France ?

ÉCLAIRAGE. En France, 850.000 personnes sont atteintes de la maladie d'Alzheimer. Un nombre qui devrait augmenter de 60% d'ici 2040. Combien coûte la maladie en France ?
Les coûts médicaux et paramédicaux de la prise en charge des plus de 850.000 personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer en France, s'élèvent à quelque 5,3 milliards d'euros par an, selon une étude de la Fondation Médéric Alzheimer.
Ces coûts correspondent à l'établissement du diagnostic, aux soins des malades à leur domicile, à leur prise en charge en établissements de santé, précise cette étude publiée à l'occasion de la Journée mondiale de la maladie d'Alzheimer, le 21 septembre. Le nombre de malades devrait augmenter de 60% d'ici 2040.
L'hospitalisation en médecine et en chirurgie représente 53% de ces 5,3 milliards d'euros, les soins paramédicaux libéraux en ville (infirmiers, orthophonistes, ergothérapeutes, psychologues, kinésithérapeutes) 27%, les médicaments "anti-Alzheimer" (non curatifs) 13% et l'établissement du diagnostic, en libéral et en hospitalier, 6%. Le poste le plus lourd est représenté par les hospitalisations, non pas la prise en charge directe de la maladie, mais les complications qu'elle génère (chutes, troubles du comportement, malnutrition, dépression...).

19,3 milliards d'euros par an
L'aide informelle prodiguée par l'entourage du malade est, elle, estimée à 14 milliards d'euros par an, en moyenne: soins d'hygiène corporelle, aide à l'habillage, à la marche, au ménage, gestion du budget... Si on additionne coûts médicaux et paramédicaux du secteur sanitaire et aide informelle, on obtient donc un montant de 19,3 milliards d'euros par an, résume l'étude. Il faudrait y ajouter les coûts du secteur médico-social, bien supérieurs aux 9 milliards d'euros estimés en 2004 par l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé car de nouveaux dispositifs ont été mis en place suite aux différents plans Alzheimer, souligne la Fondation.
Le coût unitaire du diagnostic en parcours hospitalier est de 1.394 euros par personne, celui établi en ville de 796 euros. Si le premier est plus coûteux, il permet d'établir le diagnostic en une seule journée et de réaliser tous les examens sur place. En France, 37% des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou apparentée résident en institution (294.000 en EHPAD, 21.000 en unité de soins de longue durée), 63% vivent à leur domicile ou équivalent (résidences services...) soit 535.500 personnes.
Sur les 8.000 établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (600.000 places), 3.000 sont dotés d'hébergements spécifiques pour les personnes présentant des troubles cognitifs. On compte environ 52.000 places dans les unités spécifiques Alzheimer et 2.500 dans les unités d'hébergement renforcé. En outre, 134 établissements sont entièrement dédiés à la prise en charge d'Alzheimer, soit 7.000 places. 81% appartiennent au secteur privé contre 52% pour les autres établissements
 

lundi 14 septembre 2015

Cancer du col : une étude "rassurante"

Les vaccins contre les infections à papillomavirus (HPV), contestés par certains, ne sont pas responsables de sclérose en plaques, ni d'autres maladies auto-immunes, assure l'Agence du médicament, après une vaste étude portant sur plus de 2 millions d'adolescentes.

Les résultats de cette étude, menée conjointement par l'Assurance Maladie et l'Agence du médicament (ANSM), "sont rassurants" et confirment les données d'autres études, notamment internationales, sur le risque de survenue de maladies auto-immunes après cette vaccination, souligne l'agence sanitaire.
Au total, "les bénéfices attendus de cette vaccination en termes de santé publique restent bien plus importants que les risques auxquels elle peut exposer les jeunes filles", ajoute-t-elle. La vaccination contre les infections à papillomavirus humains vise à protéger contre les maladies provoquées par ces virus : lésions précancéreuses du col de l'utérus, de la vulve, du vagin et de l'anus, ainsi que verrues génitales (crêtes de coq). Elle ambitionne également de prévenir à terme le cancer du col de l'utérus et de l'anus. La contamination se fait le plus souvent dans les premières années de la vie sexuelle. Les vaccins concernés, le Gardasil du franco-américain Sanofi Pasteur MSD, et le Cervarix de GlaxoSmithKline (GSK) sont sous surveillance renforcée des autorités françaises et européennes depuis leur commercialisation. A ce stade, cette surveillance n'a pas remis en cause la balance entre bénéfices et risques, note l'ANSM.

Cette nouvelle étude a porté sur les jeunes filles affiliées au régime général de la Sécurité Sociale, âgées de 13 à 16 ans révolus entre janvier 2008 et décembre 2012, soit plus de 2,2 millions d'adolescentes. Parmi elles, environ 840.000 avaient été vaccinées contre les infections à HPV et 1,4 million n'avaient pas été vaccinées, précise l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.

En France, la vaccination est recommandée par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) chez les jeunes filles entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu'à 19 ans. Mais cette vaccination, contestée par des associations et des patientes, a fait l'objet de plaintes en 2014 dans l'Hexagone contre Sanofi Pasteur MSD. Son vaccin a été accusé d'être à l'origine de cas de maladies auto-immunes, notamment de sclérose en plaques

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/09/14/97001-20150914FILWWW00138-cancer-du-col-une-etude-rassurante.php

Alzheimer, un sujet qui reste tabou pour deux tiers des malades

Les personnes atteintes d'Alzheimer sont très majoritairement conscientes de leurs difficultés mais deux sur trois n'en parlent pas, de peur de gêner ou de faire souffrir leur entourage, selon un sondage OpinionWay rendu public lundi

Le sondage qui donne pour la première fois la parole aux malades eux-mêmes a été réalisé pour le compte l'association France Alzheimer et maladies apparentées à quelques jours de la journée mondiale de lutte contre cette maladie le 21 septembre.
Alzheimer est une maladie neurodégénérative complexe qui conduit à une détérioration des capacités cognitives et entraîne progressivement une perte d'autonomie. Elle touche entre 850.000 et 900.000 personnes en France, selon diverses estimations.
Agés en moyenne de 78 ans, les patients interrogés, qui pour la plupart étaient encore à des stades relativement précoces de la maladie, ont à près de 80% reconnu qu'ils éprouvaient des difficultés à réaliser des actes de la vie quotidienne (comme s'habiller, se nourrir, conduire).
75% s'estiment bien entourés mais dans le même temps 66% ne parlent pas de leur difficultés (le moins possible ou jamais) pour "ne pas gêner ou angoisser" leurs proches, "pour ne pas faire souffrir" leur entourage ou par peur d'être jugés.
Près d'un patient sur deux a par ailleurs peur de trop solliciter son entourage, généralement mis à rude épreuve par cette maladie au long cours.
Mais les malades ne baissent pas les bras pour autant, aspirant pour la plupart d'entre eux à mener le plus longtemps possible une vie "normale",  en continuant à avoir des activités et en étant "bien entourés et compris". 
52% souhaitent pouvoir ainsi continuer à faire les activités qu'ils aiment (voyager, se promener, jardiner, lire, écouter de la musique).
40% déclarent "vivre au jour le jour" tandis que seulement 4% comptent sur la mis en place rapide d'un traitement curatif pour sortir de la maladie.
Malgré de nombreuses recherches ces dernières années, il n'existe toujours aucun traitement susceptible de guérir d'Alzheimer mais seulement des traitements permettant d'atténuer ou de retarder certains symptomes.
Le sondage a été réalisé entre mars et juin 2015 par questionnaire autoadministré en ligne et sur papier auprès de 1.394 personnes ateintes d'une maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée. 75% ont répondu avec l'aide d'un proche, d'un bénévole ou d'un professionnel de santé.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/14/2176717-alzheimer-sujet-reste-tabou-deux-tiers-malades.html

dimanche 13 septembre 2015

Jean-Luc Delarue : drogue, cancer… Sa mère a tout appris par la presse

Victime d’un cancer de l’estomac et du péritoine, Jean-Luc Delarue est décédé le 24 août 2012 à l’âge de 48 ans. Après des années d’addiction, le présentateur a mené un combat courageux de 8 mois contre la maladie. A l'occasion d'un documentaire qui lui est dédié, sa mère à pris la parole. Une première depuis 3 ans.
Trois ans après sa mort, un documentaire dédié à Jean-Luc Delarue va être diffusé jeudi 17 septembre à la télévision. Pour la première fois, sa mère Maryse a accepté de se confier publiquement sur sa relation tumultueuse avec son fils. Elle a dit oui à Christophe Janin, ex-collaborateur de l'animateur et ami de la famille, qui a réalisé ce portrait. "C'est une femme qui souffre terriblement, a expliqué l'auteur du film au magazine Gala. La drogue, le cancer : Maryse a tout appris par la presse. Quand Jean-Luc était à l’hô­pi­tal, elle est venue de Marseille à Paris, pour le voir. Mais il avait donné la consigne de ne pas la lais­ser appro­cher."
Une brouille s'était installée entre le fils et la mère, qui ne comprenait pas son train de vie, son salaire, ses valeurs… "Je lui disais : ‘Jean-Luc, tu vas dans le mur, méfie-toi. A quoi sert de gagner tout ce pognon ?’. Mais il a préféré la rupture avec moi" explique-t-elle. "C’est Icare pour moi, mon fils. Il vivait trop près du soleil. Il est mort à 48 ans et évidem­ment c’est un énorme manque pour nous. Mais il a eu deux vies. C’est comme s’il avait vécu 96 ans."
http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/11/2175880-jean-luc-delarue-drogue-cancer-mere-tout-appris-presse.html

samedi 12 septembre 2015

Une ampoule pour trouver le sommeil en moins de 30 minutes

Bien dormir est essentiel. La NASA l’a bien compris. Elle a mis au point une ampoule qui encourage la production de mélatonine, l’hormone du sommeil.
Si vous avez des difficultés à vous endormir, la solution réside peut-être dans la lumière. La NASA a créé une ampoule qui promet de trouver le sommeil en moins de 30 minutes. Le procédé est rendu possible par une LED (diode électroluminescente) à 12 watts dont la lumière stimule la production de mélatonine, l’hormone du sommeil. Contrairement aux LED classiques, dont la lumière bleue retarde la sensation de sommeil, cette ampoule est moins agressive et permet de s’endormir plus rapidement.

Une ampoule disponible à la vente sur internet

A l’origine, cette ampoule "magique" a été conçue pour faciliter l’endormissement des astronautes, soumis à 16 levers et couchers de soleil en 24 heures. Mais le modèle est désormais commercialisé par la société Lighting Science, sous le joli nom de "Good night". Comptez tout de même près de 60 dollars soit plus de 53 euros pour vous procurez cette ampoule.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/09/2174432-ampoule-trouver-sommeil-moins-30-minutes.html

vendredi 11 septembre 2015

Le combat d'Esther, victime du Mediator

Sept ans après le début du scandale du Mediator, le tribunal de grande instance de Nanterre a examiné, hier, deux demandes d'indemnisation de victimes. Esther Soulet, 67 ans, retraitée à Albi, réclame 125 000 euros au laboratoire Servier.
Pendant quatre ans, de 2004 à 2010, Esther Soulet, âgée de 67 ans et retraitée à Albi, a pris des comprimés de Mediator pour traiter une tryglicéridémie. Désormais, atteinte d'une valvulopathie, terme qui désigne un dysfonctionnement des valves cardiaques, sa vie est devenue un cauchemar. «En raison de son essoufflement, il lui est quasiment impossible de faire des choses simples, comme porter un pack de bouteilles d'eau, ou monter un escalier» explique son avocate, Me Martine Verdier.
Fortement diminuée physiquement par cette atteinte fonctionnelle, Esther Soulet a décidé d'attaquer les Laboratoires Servier au civil. Elle réclame 125 000 euros d'indemnités en réparation de son préjudice. Hier, les juges du tribunal de grande instance de Nanterre ont examiné la demande d'Esther, absente à l'audience, ainsi que celle d'un homme de 72 ans, souffrant des séquelles d'une valvulopathie, et qui lui réclame 900 000 euros.
Lors de ce premier procès civil sur la responsabilité des laboratoires au regard de la «défectuosité» du médicament coupe-faim, synonyme d'un des plus grands scandales sanitaires français, les avocats de Servier et des victimes présumées du Mediator se sont âprement affrontés.
Devant une pile de rapports et d'expertises, les débats, très techniques, ont duré plus de trois heures. Dans leur arsenal de défense, les avocats des victimes s'appuient notamment sur un rapport accablant de l'Inspection générale des affaires sociales de janvier 2011 qui conclut que le produit aurait dû être retiré dès 1999.
La cour administrative d'appel de Paris confirmant en août 2015 le principe de la responsabilité de l'État envers une victime du Mediator dit la même chose : une décision de retrait aurait dû intervenir «au plus tard» le 7 juillet 1999, date d'une réunion de la «commission nationale de pharmacovigilance où a été évoquée la situation du benfluorex», principe actif du Mediator.

«Servier connaissait l'inefficacité de son produit»

Me Martine Verdier va plus loin : dès 1993 et son étude interne «jamais publiée», «Servier sait» que le benfluorex contient de la norfenfluramine, un anorexigène qui déclenche les effets indésirables. «À cette date, les laboratoires ne pouvaient plus ignorer qu'il y avait une balance bénéfices-risques défavorable à laisser le médicament sur le marché» a-t-elle indiqué.
L'avocate de Servier a fait valoir l'exonération de la responsabilité des laboratoires. «Jusqu'en 2009, les autorités de santé considèrent qu'il n'y a pas d'alerte de valvulopathie en pharmacovigilance, la communauté scientifique dit qu'il y a peu de troubles cardiaques constatés».
Ce scandale sanitaire est au cœur de plusieurs procédures judiciaires civiles, pénales et administratives. Au pénal, il fait l'objet de deux procédures distinctes, à Paris et à Nanterre, mais aucun procès n'est encore prévu, au grand dam des victimes.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/11/2175030-le-combat-d-esther-victime-du-mediator.html

jeudi 10 septembre 2015

Prévention du suicide : focus sur un nouveau dispositif

Un site internet qui note les hôpitaux

Sur le modèle de TripAdvisor ou Yelp, qui évaluent les commerces ou les hôtels, un site internet propose aux patients de noter les hôpitaux et cliniques, une initiative accueillie avec prudence par les acteurs de la santé.
Baptisé «Hospitalidee.fr», le site ambitionne d'être un «outil de démocratie sanitaire», selon son fondateur, Loïc Raynal, un ancien agent EDF toulousain de 40 ans qui raconte en avoir eu l'idée au moment de la maternité de sa femme.
«Nous considérons qu'on a en France un excellent niveau de soin. Il n'est pas question de noter la qualité du soin à proprement parler. En revanche, on s'intéresse au «prendre soin», et ça, c'est une question d'organisation», a-t-il expliqué. Habillé de rose et de vert, le site permet de rechercher un établissement sur une carte, et de sélectionner un service : gynécologie, pédiatrie ou urgences. L'internaute coche ensuite une note globale allant de 1 à 5, avant de noter de la même manière le personnel, les soins, la sécurité ou l'accompagnement.

Une gamme de notations

Officiellement inaugurée, hier, après environ six semaines de test, la plateforme connaît pour l'instant une modeste audience de 1 000 visiteurs par jour, avec des pics à 7 000, selon M. Raynal.
Les commentaires vont du plébiscite enthousiaste («un service d'exception») au coup de gueule («prise en charge lamentable d'une urgence digestive»), en passant par une majorité de commentaires nuancés soulignant «les plus» et «les moins» de chaque établissement.
L'initiative a été saluée par le Collectif interassociatif sur la santé (CISS), qui représente les patients. Selon son secrétaire général délégué, Christian Saout, l'attrait du site tient à la distinction par services, et par le fait qu'il rend visible «l'expérience des patients», au-delà des indicateurs factuels.
M. Raynal souligne qu'il a mis en place des «pare-feu», en dépubliant les attaques ad nominem envers les soignants et en refusant de baser son modèle économique sur la publicité. Son ambition est de vendre aux établissements de santé des analyses «quantitatives et sémantiques» des commentaires publiés.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/10/2174310-un-site-internet-qui-note-les-hopitaux.html

mercredi 9 septembre 2015

Médicaments: Un rapport préconise un taux un remboursement unique

Rembourser tous les médicaments à un taux unique en lieu et place des trois taux actuellement en vigueur. Telle est l’une des mesures phares émises dans un rapport remis au gouvernement ce mardi. Le Figaro, qui révélait l’information, précise que le « projet final de rapport » sur l’évaluation des produits de santé (1) a été présenté dans la matinée par Dominique Polton, conseillère auprès du directeur général de l’assurance maladie Nicolas Revel, aux principaux acteurs du secteur.

Fusionner les différents taux, dérembourser les traitements jugés inefficaces

Parmi les pistes qu’elle retient figure celle d’un taux unique de remboursement, « qui devrait se situer autour de 60 % ». Dans les faits, la mesure passerait d’abord par une suppression du taux de 15 % et la réévaluation des médicaments concernés, pour savoir s’ils doivent être remboursés à 30 % ou plus du tout.
A terme, les taux de 30 et 65 % fusionneraient. Quant aux médicaments jugés « moins bons que les autres », ils ne seraient tout simplement plus du tout remboursés. Le rapport évoque également un système de taux différenciés comme autre solution.
Bientôt la fin du remboursement des médicaments jugés peu efficaces
A noter que cette réforme s’inscrirait de pair avec la fusion [pour n’en retenir qu’un] des indicateurs utilisés par la Haute autorité de santé (HAS) pour évaluer les médicaments en l’occurrence le service médical rendu (SMR) et l’amélioration du service médical rendu (ASMR) qui apprécie les progrès par rapport aux traitements existants.

Rendre le système d’évaluation français plus lisible

Interrogée sur Radio Classique, la ministre de la Santé Marisol Touraine a pour sa part indiqué que le remboursement des médicaments n’était « absolument pas » le sujet de ce rapport qu’elle a commandé en début d’année. D’après la ministre, qui juge le système français « trop compliqué » ou encore « trop opaque », la priorité plutôt réside dans le fait de déterminer « comment on évalue un médicament ».
Une mesure qui répondait clairement aux attentes de Marisol Touraine selon Dominique Polon, pour qui l’instauration d’un taux unique qui renforcerait « la logique et la cohérence du remboursement (…) avec un système d’évaluation plus simple (…) et plus en ligne avec les pratiques des autres pays ».

Une potentielle charge supplémentaire pour les ménages

De son côté, Christian Saout, secrétaire général du Ciss (collectif interassociatif sur la santé), craint qu’un taux unique de remboursement ne se traduise par une dépense supplémentaire pour les ménages [puisque qu’un remboursement à taux unique ne tient pas forcément compte du prix du traitement]. Celui-ci regrette également que le document élude la question de la fixation du prix du médicament à l’heure où des négociations ont lieu entre le comité économique des produits de santé et l’industrie pharmaceutique.
(1) L’évaluation des médicaments (efficacité, effets secondaires…) détermine leur niveau de prise en charge par l’assurance maladie, de 15 %, 30 % ou 65 %, mis à part certains traitements liés à une pathologie grave ou prescrits à des patients en ALD (affection de longue durée), remboursés intégralement.

http://www.20minutes.fr/sante/1682831-20150909-medicaments-rapport-preconise-taux-remboursement-unique

Comment tonifier son corps à 50 ans ?

Piqûre de tique : elle peut rendre allergique à la viande

Vous ne le savez peut-être pas mais il est possible de devenir allergique à la viande après avoir été piqué par des tiques. Une étrange réaction qui inquiète les médecins, d’autant que le phénomène serait de plus en plus fréquent.
Les tiques sont des parasites connus comme étant capables de transmettre la maladie de Lyme, une maladie bactérienne chronique. Mais depuis quelques années, les tiques font parler d’elles pour tout autre raison : elles pourraient entraîner une allergie à la viande.C’est en tout cas ce que révèle le DailyMail, un journal anglais qui rapporte le cas de six Britanniques devenus allergiques à la viande après une morsure. Des cas similaires ont été observés ces dernières années, mais ils se limitaient aux Etats-Unis.
C’est la salive de la tique qui serait à l’origine de cet étrange phénomène. Une substance  déclencherait une réaction immunitaire déraisonnée chez la personne piquée. Face à la même molécule présente dans la viande, le système immunitaire s’emballerait, causant une réaction allergique. Appelée alpha-gal, cette molécule est présente dans la chair de tous les mammifères, excepté chez l’homme et chez les grands singes.Mais ce qui étonne le plus les scientifiques, c’est de voir que cette réaction allergique survient parfois plusieurs mois après la piqûre de tique. Tout à...

dimanche 6 septembre 2015

Maladie de Parkinson : la physiopathologie

Chaque année, en France, 10 000 nouveaux cas de maladie de Parkinson sont détectés, ce qui porte à environ 175 000 le nombre de cas identifiés. Ainsi, 1 à 2 % des gens âgés de plus de 65 ans et 3,4 % des plus de 75 ans souffrent de Parkinson dans notre pays. Connaître la physiopathologie de la maladie de Parkinson permet à la fois de la dépister au plus tôt et d’améliorer les traitements et médicaments prescrits pour la soulager.

Maladie de Parkinson : connaître la physiopathologie pour mieux la traiter

La physiopathologie – c’est-à-dire l’étude des troubles fonctionnels de l’organisme et de ses réactions face à la maladie – de la maladie de Parkinson permet aux chercheurs et médecins de mieux comprendre l’évolution de cette maladie. Il est désormais avéré que cette pathologie est due à un dysfonctionnement du Locus Niger, provoquant la destruction graduelle des neurones localisés dans cette zone du cerveau, et par conséquent une déficience dans la sécrétion de dopamine, un neuromédiateur nécessaire à la maîtrise des gestes.

Maladie de Parkinson : évolution et symptômes

La maladie de Parkinson se manifeste par ce que les médecins nomment un "syndrome parkinsonien", qui conjugue trois types de symptômes : l’akinésie, qui allonge le temps entre le moment où la volonté dicte un geste et l’exécution de celui-ci ; la rigidité, qui fait ralentir les mouvements et entraîne des douleurs musculaires ; et les tremblements, qui ne sont pas systématiques malgré l’image que le grand public se fait du malade de Parkinson. Selon l’évolution...
 

samedi 5 septembre 2015

La médecine du futur est déjà là

Le CHU de Toulouse s'est retrouvé sous les projecteurs avec une première mondiale : une transplantation rénale réalisée avec l'aide d'un robot. La robotique est de plus en plus présente dans les blocs opératoires, comme dans les hôpitaux toulousains. Tour d'horizon.
Voilà bien une décennie que les robots ont pénétré l'univers hospitalier. Ils font désormais partie de l'acte médical, de la chirurgie cardiaque à la chirurgie mini invasive endoscopique, de la neurochirurgie à la chirurgie osseuse. Le robot supplée l'homme dans ses gestes, même si c'est le praticien qui en manipule les bras à distance. L'homme a besoin du robot, mais le robot ne peut se passer du médecin.
Jeudi dernier se sont tenues à l'Institut Pasteur les 3es Rencontres du progrès médical consacrées à l'innovation technologique. Un carrefour du savoir très attendu où la médecine toulousaine a toute sa place avec des débats consacrés à des disciplines auxquelles le centre hospitalier universitaire et les établissements privés de la Région consacrent une large part de leurs activités : la neurologie et le traitement de la maladie de Parkinson, l'e-santé qui englobe tous les dispositifs médicaux communicants, dont la télémédecine…

Le CHU dans son rôle de pionnier

Mais les travaux étaient également consacrés à l'audiologie avec des appareils auditifs toujours plus performants et une technologie miniaturisée qui vole au secours des personnes atteintes de surdité profonde (lire ci-dessous). Le CHU de Toulouse et l'équipe du Pr Fraysse ont été pionniers dans ce domaine où l'électronique se glisse désormais sous la peau du patient. Autre secteur où les techniques sont remarquables, celui de l'urologie où, de la cœlioscopie à l'urochirurgie, les avancées sont rapides. À cet égard, la première mondiale annoncée le 19 août par le CHU est remarquable : l'extraction d'un rein par voie vaginale grâce à l'assistance d'un robot chirurgical et sa transplantation par les mêmes moyens. Une technique très innovante qui a bénéficié à deux sœurs. La donneuse a pu rentrer chez elle le deuxième jour, et la receveuse le quatrième. Une prouesse à mettre à l'actif de deux chirurgiens toulousains : Nicolas Doumerc, expert en chirurgie urologique robot-assistée, et Federico Sallusto, chirurgien urologue, coordonnateur responsable de la transplantation rénale au CHU de Toulouse. Ce jour-là, la maîtrise de la technologie robotique appliquée au médical faisait un grand pas. Concordance des temps : le magazine LePoint publiait au même moment son classement des performances des hôpitaux et cliniques de l'hexagone. Le CHU y est constamment cité pour ses performances.
La médecine toulousaine fait souvent l'actualité. En 1983, autres première mondiale, trois médecins du service de chirurgie cardio-thoracique de Purpan, les Dr Fournial, Choy et Marco, désobstruent des artères coronaires à l'aide d'un faisceau laser. En 1986, c'est le Pr. Puel qui met en place le premier stent endocoronaire chez l'homme. Autre exemple parmi d'autres : en février 2014, le service d'ophtalmologie du Pr. Malecaze du CHU s'équipe d'un laser femto-seconde de dernière génération pour corriger la myopie, l'astimagtisme et la presbytie. C'est ainsi un des tout premiers centres à utiliser ce laser pour la cataracte…

http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/05/2171091-la-medecine-du-futur-est-deja-la.html

lundi 8 juin 2015

Besançon à la pointe contre les maux de tête

C’est une douleur insoutenable, d’une intensité telle qu’elle donne envie de mourir. L’algie vasculaire de la face « est probablement la pire douleur que l’homme ait jamais connue » selon Peter Goadsby, un éminent médecin britannique. Elle est d’ailleurs surnommée la « céphalée suicidaire ».
Ce n’est pas le seul mal de tête féroce : la névralgie du Trijumeau et la névralgie d’Arnold sont également des céphalées épouvantables, des « douleurs intolérables, résume Bruno Kastler. À tel point que les gens se disent prêts à se jeter par la fenêtre ».
Le professeur, patron de la radiologie interventionnelle douleur et imagerie cardiaque au CHRU de Besançon, s’intéresse depuis longtemps au traitement de la douleur, en collaboration avec le CETD (Centre d’évaluation et de traitement de la douleur) et avec « une équipe formidable ». Ces dernières années, il a mis au point un traitement novateur « mini-invasif » qui permet de traiter des céphalées rebelles aux traitements classiques.
Tout a commencé avec la névralgie d’Arnold, il y a vingt ans. « À l’époque, pour traiter cette névralgie, on faisait des infiltrations à l’origine du nerf d’Arnold sous rayon X, explique le professeur. Mais c’était très peu précis. J’ai introduit le guidage scanner, beaucoup plus précis, au millimètre près. » Résultat : 33 % des patients répondaient au traitement (une combinaison d’anesthésiques locaux et de corticoïdes retard) avec une durée moyenne d’efficience de cinq mois, soit 150 jours sans douleurs.
À la fin des années quatre-vingt-dix, Bruno Kastler a encore modifié la façon de procéder : il a ajouté un deuxième site d’injection, là où le nerf fait une boucle. Une innovation qui a fait bondir le pourcentage de patients « répondants » : 75 % et la durée moyenne (douze mois).

Un geste facile pour des mains expertes

La dernière touche a été apportée il y a quatre ans en supprimant le premier site d’injection, le plus délicat puisque situé à proximité de l’artère vertébrale et du plexus veineux du rachis. Le geste, toujours technique, est devenu « aussi simple qu’une vaccination », pour le professeur de radiologie. Bref, un geste facile pour des mains expertes. Et efficace : 86 % de répondants et une moyenne de neuf mois.
Il y a deux ans, nouvelle étape : « Le centre anti-douleur m’a demandé d’évaluer ce traitement sur les autres céphalées. On s’est aperçu qu’on avait 2/3 de répondants à trois mois pour l’algie vasculaire, 50 % de répondants à trois mois pour la névralgie du Trijumeau et 77 % de répondants à trois mois pour les migraines associées à ces céphalées ». Autant de patients d’ordinaire « bourrés » de médicaments et qui peuvent diminuer leur consommation médicamenteuse voire cesser d’en prendre pendant plusieurs mois.
Bruno Kastler, qui a procédé à plus de 400 infiltrations, exporte sa technique à l’international, aux États-Unis, au Vietnam, en Afrique, en Chine, en Autriche, en Allemagne et dans les autres régions de France.
Reste un écueil : « Depuis la fusion des hôpitaux Minjoz et Saint-Jacques, les créneaux horaires du scanner interventionnel dédiés au traitement de la douleur ont diminué de plus de 60 %. Les délais d’attente pour les patients ont été multipliés par trois ».
La solution existe, dit-il : le Schéma régional d’organisation de soins (Sros) prévoit « un scanner dédié interventionnel depuis quatre ans ». Son acquisition réglerait le problème des créneaux horaires.
En attendant, Bruno Kastler a d’autres idées. D’autres pistes. Il souhaite travailler sur les migraines seules. Et se lancer dans une autre « technique novatrice » : la cryothérapie, afin de refroidir les nerfs à très basse température « pour pouvoir prolonger la durée de traitement ». Et ça, dit-il, « on pourra le faire dès cet automne ».
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2015/06/08/besancon-a-la-pointe-contre-les-maux-de-tete

lundi 1 juin 2015

Vous transpirez ? Voici ce que cela peut vouloir dire

Nous passons beaucoup de temps à combattre notre transpiration. Pourtant, ce phénomène est on ne peut plus normal car il permet de réguler notre température corporelle. Mais la façon dont on transpire peut aussi nous renseigner sur notre état de santé. Vous êtes enceinte
Tout ce qui influe sur votre système endocrinien (ce peut être la grossesse ou la ménopause) peut vous faire transpirer plus que d'ordinaire. Tout simplement parce que les modifications hormonales viennent perturber le fonctionnement du thermostat que nous avons dans le cerveau, lui faisant croire (à tort) que notre température corporelle est en surchauffe. Ce qui a pour effet de déclencher la production de sueur, afin de la faire baisser.
Vous être stressée
Si l'odeur de votre transpiration vous semble plus forte qu'à l'habitude, demandez-vous si vous n'êtes pas trop stressée en ce moment. La sueur que nous produisons lorsqu'on a trop chaud est évacuée par les glandes sudoripares eccrines (les plus nombreuses) et contient essentiellement de l'eau et du sel. Mais lorsqu'on est très stressé, la sueur est évacuée par les glandes apocrines, situées au niveau des aisselles. Leur sueur contient des matières grasses et des protéines qui se mélangent avec les bactéries présentes sur notre peau, ce qui provoque les odeurs corporelles.
Vous êtes au bord du coup de chaleur
Si cet été, au cours d'une balade au soleil, vous réalisez que vous ne transpirez pas, déplacez-vous immédiatement vers un endroit ombragé et buvez quelque chose de frais (mais sans caféine ou alcool !) car vous risquez le coup de chaleur. L'anhidrose, ou l'incapacité à transpirer normalement a pour conséquence un trouble de la thermorégulation qui empêche votre corps de se refroidir naturellement.
Mais attention : cette incapacité de transpirer peut aussi être due à une maladie génétique ou peut être causée par un médicament ou une affection cutanée (la sclérodermie).
Vous êtes en hypoglycémie
Normalement, votre glycémie devrait se situer entre 70 et 100 mg/dl, lorsqu'elle est mesurée hors des repas. Mais si elle tombe au-dessous de 70 mg, que ce soit à cause du diabète ou parce que vous pratiquez une activité physique à un rythme intensif, vous (...) Lire la suite sur Topsanté

samedi 30 mai 2015

Amnésie : la lumière serait-elle le moyen de retrouver la mémoire ?

En essayant de comprendre la provenance de l'amnésie, des chercheurs américains et japonais ont redonné la mémoire à des souris amnésiques grâce à la lumière.
Une lueur d'espoir pour traiter l'amnésie ? Un groupe de souris a retrouvé la mémoire grâce à la lumière. Des chercheurs américains et japonais apportent un éclairage sur le mécanisme biologique de l'amnésie et peut-être même une idée pour un nouveau traitement. Leur étude a été publiée ce jeudi dans le revue américaine Science.
Pendant de nombreuses années, les théories sur la provenance de l'amnésie s'opposaient. Certains pensaient que les traumatismes crâniens, le stress ou les maladies comme l'Alzheimer provenaient d'un dommage des cellules cérébrales spécifiques à la mémoire. Et si ce cas était vérifié, il serait impossible de retrouver la mémoire. Mais pour d'autres c'était uniquement l'accès aux souvenirs qui posait problème.  
Pour les chercheurs qui ont réalisé l'étude, il existerait dans le cerveau, plus précisément dans la région de l'hippocampe, un réseau de neurone qui activerait l'existence de souvenirs. Ces neurones entraîneraient des changements physiques et psychologiques appelés engrammes. Ceux-ci permettraient de sensibiliser les synapses qui sont les transmetteurs de message entre les neurones.
La mémoire est juste "inaccessible"

Pour valider leur théorie, les chercheurs ont injecté des protéines qui bloquaient la formation des souvenirs dans un groupe de souris. Ce groupe a été placé dans une cage et a reçu des décharges électriques. Même après plusieurs décharges les souris n'ont pas réagi. Dans l'autre cage, les souris qui n'avaient pas reçu d'injections étaient tout de même apeurés.

Pour aller plus loin, les chercheurs ont réactivé le processus de consolidation des synapses qui permet la formation des souvenirs grâce à des impulsions visuelles. Et là, les souris se sont rappelées des décharges électriques qu'elles avaient reçues et ont tout de suite été paralysées par la peur. Même en les changeant de cage, les souris étaient toujours traumatisées.

Le chercheur Tonegawa, professeur au centre de recherche sur l'apprentissage de la mémoire du Massachussetts Institute Of Technology et lauréat du prix Nobel de Médecine en 1987, a tranché : "L'amnésie est un problème de récupération de la mémoire." Pour lui, l'expérience montre que dans certaines formes d'amnésie la mémoire du passé n'a peut-être pas été effacée mais est simplement "inaccessible." Selon lui, "ces travaux fournissent un éclairage surprenant sur la nature de la mémoire et vont stimuler de futures recherches sur la biologie de la mémoire et de sa restauration clinique."
 

lundi 25 mai 2015

Les traitements qui peuvent perturber la ménopause

La ménopause est un passage sensible dans la vie d’une femme. Parfois, elle s’invite plus tôt que prévu. En cause : des traitements qui déclenchent la période de ménopause précocement. Quels sont ces traitements qui perturbent la ménopause ? Le point sur cet aspect souvent méconnu. 

Ménopause et traitements hormonaux

 
Pour lutter contre certains cancers du sein dits hormonosensibles, un traitement antihormonal peut être mis en place. Il permet de bloquer la sécrétion des hormones féminines (œstrogènes et progestérone) qui stimulent le développement de la tumeur cancéreuse. Ce traitement antihormonal induit des effets indésirables comme une ménopause précoce. Celle-ci n’est cependant pas définitive. À l’arrêt du traitement, si la femme est en âge de procréer, les cycles pourront revenir progressivement. Une grossesse sera même possible.
 

Traitement et ménopause : la radiothérapie en cause

 
Traitement souvent incontournable pour lutter contre un cancer, la radiothérapie entraîne elle aussi parfois une ménopause de manière irréversible chez la femme. En détruisant les cellules cancéreuses, ce traitement détériore aussi les cellules saines. Il existe néanmoins des techniques de préservation des ovules pour les femmes en âge de procréer et dont il faut discuter avec les médecins.
 

Des traitements… pour la ménopause précoce

 
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dimanche 24 mai 2015

Ce qu'il faut attendre de la grippe l'an prochain

La grippe a tué
18 300 personnes de plus que prévu en 2015, avec un virus plus résistant. Faut-il alors craindre un phénomène similaire à l'hiver prochain ? Pour le Dr Flaysakier, "il n'y a aucune raison qu'on se retrouve dans la situation de cette année". Le docteur revient notamment sur l'efficacité du vaccin prescrit par les médecins. "[...] un vaccin qui n'est pas d'une efficacité absolue, mais qui est quand même très efficace", selon lui.

Moins efficace, mais nécessaire

La mutation du virus a en effet eu lieu à un mauvais moment. "Une fois qu'on a fini de fabriquer le vaccin, une fois que tout était en boite, on s'aperçoit que se promène dans la nature un virus muté. Il est trop tard pour ouvrir les boites. Le problème, c'est qu'on se retrouve avec un vaccin qui avait une efficacité maximum estimée à 40%", précise le spécialiste, tout en précisant que malgré le désintérêt des Français pour la vaccination contre la grippe, elle reste nécessaire pour les populations fragiles, notamment les personnes âgées.

Retrouvez cet article sur Francetv info

jeudi 30 avril 2015

Boulimie : les 5 clés de la prise en charge

Plus fréquente que l'anorexie, la boulimie démarre plus tard, vers 18 ans. Elle peut paraître moins grave, mais en réalité les complications sont nombreuses. 
Les personnes boulimiques peuvent avoir jusqu'à plusieurs crises par jour... Il y a celles qui prennent du poids, que l'on appelle aussi « hyperphages » ou « binge-eaters », et celles qui se font vomir pour garder un poids normal, voire un poids très bas. Dans tous les cas, la prise en charge repose les cinq domaines suivants.
1-Le nouveau regard sur l'alimentation
On leur réapprend à apprécier les saveurs des aliments, à ressentir la satiété (donc à manger suffisamment pour cela), à manger à heures fixes, à ne pas sauter de repas. On reprend aussi avec elles la gestion des courses et le plaisir qu'il peut y avoir à cuisiner, pour le susciter à nouveau.
2- La surveillance des risques physiques
Les vomissements entrainent des carences, qui peuvent causer une ostéoporose précoce, et surtout des déséquilibres ioniques (minéraux) potentiellement graves, puisque pouvant provoquer un arrêt cardiaque. « Les patientes boulimiques hospitalisées avec des troubles du rythme cardiaque sont nourries pendant trois semaines uniquement par une sonde qui apporte à l'organisme les nutriments dont elles ont besoin, directement dans l'estomac ou l'intestin. Cela permet de faire disparaître le réflexe de vomissement », explique le Pr Jean-Claude Melchior, nutritionniste et infectiologue à l'unité nutrition du pôle infection-inflammation de l'hôpital Raymond-Poincaré à Garches..
3-Le suivi dentaire
Les vomissements à répétition finissent aussi par causer des dégâts irréversibles aux dents. D'où la nécessité de visites rapprochées chez le dentiste. Parler du côté esthétique du sourire qui peut être mis en jeu par des dents abimées peut être un bon argument pour prendre en charge ce trouble du comportement alimentaire.
4- Les thérapies psycho-corporelles
Alors que les anorexiques éprouvent une fierté à être dans l'hypercontrôle, la boulimie est une perte de contrôle et s'accompagne souvent de culpabilité et d'autodépréciation. La psychothérapie (...) Lire la suite sur Topsanté