samedi 31 décembre 2011

Du mercure ou du bisphénol A dans les caries dentaires ?

Principe de précaution contre nécessité de soins, les dentistes risquent d'être bientôt confrontés à un réel problème.
Avec quel matériau les dentistes pourront-ils boucher demain les dents cariées ou empêcher l'apparition de cette affection si fréquente ? La question taraude le professeur Michel Goldberg, spécialiste en odontologie (Inserm U 747 et université Paris-Descartes). Dans le dernier numéro de la revue Le chirurgien-dentiste de France, il s'inquiète des possibilités futures de soigner les dents abîmées en raison de la probable interdiction - à plus ou moins long terme - d'employer des matériaux contenant du mercure, et donc de "réaliser des restaurations à base d'amalgame d'argent, dont l'efficacité clinique n'est plus à démontrer", et des mesures attendues concernant le bisphénol A, qui est présent dans toutes les résines actuellement utilisées en dentisterie.
Concernant les "plombages" qu'il n'a jamais cessé de défendre, le spécialiste n'y va pas de main morte : "Les campagnes anti-amalgame nous font perdre un temps qui aurait pu utilement être utilisé. (...) Quand, grâce à ces groupes mono-obsédés par les méfaits du mercure, les patients ne pourront recevoir que des ersatz éphémères, nous en arriverons au règne de l'obscurantisme et à la régression vers un Moyen Âge." Certains dentistes français continuent à préférer les amalgames classiques, car ils sont plus faciles à poser et plus résistants. Et pourtant, l'Organisation mondiale de la santé a préconisé dans un récent rapport l'utilisation de matériaux de remplacement permettant d'éviter de recourir au mercure. La Norvège, la Suède et le Danemark viennent d'interdire les amalgames dentaires et le Conseil de l'Europe a adopté en mai une résolution visant à suivre un chemin similaire. La France est le seul pays à s'y opposer...
Principe de précaution
Cependant, il reste encore aux dentistes la (...) Lire la suite sur LePoint.fr

vendredi 30 décembre 2011

Du tabac plein les yeux…

Au-delà de son caractère irritant, la fumée de tabac peut être à l'origine de troubles visuels à proprement parler. De nombreuses études ont déjà montré que chez les fumeurs, la DMLA pouvait survenir de façon précoce et progresser ensuite plus rapidement que chez les non-fumeurs.
Le tabagisme est en fait le principal facteur de risque évitable de DMLA, et multiple ce dernier par un facteur 5 chez les gros fumeurs. Cette affection, qui rappelons-le touche la partie centrale de la rétine, est désormais la cause principale de cécité acquise dans les pays développés. Selon les estimations, elle concernera 8 millions de personnes dans le monde en 2020.
Mais le tabac peut également provoquer l'apparition de la cataracte. C'est en accélérant le vieillissement du cristallin que le tabagisme la favorise. De sorte qu'il est bien exact d'affirmer que la fumée tabac ne pique pas seulement les yeux… elle les abîme aussi.

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jeudi 29 décembre 2011

Les bactéries multirésistantes marchent sur la ville

Inutile de se voiler la face : la situation est inquiétante. L'émergence des bactéries multirésistantes constitue une vraie menace pour la santé publique. Un avis partagé par tous les protagonistes de la lutte antibactérienne : bactériologiste, hygiéniste, pharmacien, microbiologiste… En région PACA-Est, ils ont décidé de s'unir pour faire front à une émergence et une dissémination de ces germes face auxquels la médecine est de plus en plus démunie (1).
« On assiste à une dissémination mondiale d'un mécanisme de résistance appelé BLSE (Béta-lactamase à spectre étendu), responsable d'une résistance à presque toutes les pénicillines et céphalosporines et à un nombre croissant d'autres antibiotiques, signale le Dr Véronique Mondain, infectiologue au CHU de Nice.Dans la région, les E. coli porteurs de cette résistance (E. coli BLSE) représentent 6 à 12 % des E. coli, alors qu'ils représentaient moins de 2 % des souches en 2005. On est même à 100 % en Asie et dans certains pays du bassin méditerranéen. »
Longtemps associées aux infections contractées à l'hôpital, ces bactéries multirésistantes sont, aujourd'hui, présentes en ville.
Le renfort de « vieux » antibiotiques
Si les affections liées à ces germes multirésistants ne sont pas plus graves que les autres, le danger est lié au risque d'impasse thérapeutique.« On se retrouve parfois totalement démunis, sans plus aucun antibiotique à proposer », se désolent les experts. Faute de nouvelles molécules disponibles - la recherche est difficile et trop rare -, il faut alors se résigner à sortir de leur placard de « vieux » antibiotiques, « mis au rebut », à cause de leurs effets secondaires, en particulier.
Comment en est-on arrivé là ? La responsabilité est collective : usage abusif d'antibiotiques chez l'homme, traitement des animaux d'élevage (et aussi domestiques) par des doses massives de ces molécules, contamination des nappes phréatiques…
Bref, on baigne dans les antibiotiques. « Les bactéries s'adaptent, et des résistances émergent. »Avec la multiplication des contacts humains et des voyages, elles circulent ensuite librement.
Respecter les mesures d'hygiène et revenir à un usage responsable des antibiotiques, c'est aujourd'hui une urgence. Après une période de baisse, la consommation d'antibio repart à la hausse. « Les patients en réclament et les prescriptions non justifiées se multiplient. »Résultat : la France se situe aujourd'hui à la troisième place en Europe, derrière la Grèce et Chypre.
1. Le CHU de Nice, en partenariat avec de nombreux acteurs de soin, publics ou privés, de ville ou des établissements de santé, s'est organisé (ResO InfectiO PACA Est) pour mener une action multidisciplinaire intersectorielle.
Contact : schiano.m@chu-nice.fr ou 04.92.03.54.58.

mercredi 28 décembre 2011

Les Fleurs de Bach ont-elles un pouvoir ?

Le « Rescue », qui connaît ? À cette question, nous sommes de plus en plus nombreux à répondre «moi». Précision pour les autres : le Rescue est une association de cinq fleurs bénéfiques pour la gestion du stress ou les débordements émotionnels.
L'inventeur de cette combinaison d'élixirs floraux - et de bien d'autres - est un médecin anglais, le Dr Bach, convaincu du pouvoir de guérison des fleurs. Selon ce célèbre homéopathe et bactériologiste, chaque goutte de rosée renfermerait la quintessence des vertus curatives de la plante.
Il y aurait ainsi des fleurs pour traiter la plupart des états psychologiques : la peur (tremble, hélianthème, prunier myrobolan…), l'incertitude (plumbago, alêne, folle avoine…), le manque d'intérêt pour le présent (clématite, chèvrefeuille, moutarde…), la solitude (violette d'eau, impatiente, bruyère), l'hypersensibilité aux influences et aux idées (houx, noyer, aigremoine…), l'abattement et le désespoir (pommier sauvage, orme, pin sylvestre…), la préoccupation excessive du bien-être d'autrui (hêtre, vigne, chicorée…).
Jean-Michel Piquemal, formateur en Fleurs de Bach et conférencier, revenait sur ces propriétés lors du Salon du bien-être qui se tenait dernièrement à Toulon. Avec, au préalable, quelques précisions sur la préparation des élixirs floraux : « Les fleurs sont déposées sur de l'eau de source, dans un bol en cristal, et exposées au soleil. Cette eau est filtrée et stabilisée dans de l'alcool. »
Des formes différentes
Aujourd'hui, ces élixirs, fabriqués et commercialisés par différents laboratoires à partir des fleurs importées d'Angleterre, se déclinent sous de multiples formes : gouttes, spray, pastilles à sucer, pommades… Le mode d'administration principal reste cependant l'absorption de gouttes directement dans la bouche ou combinées à des aliments (voire dans un biberon !). On peut aussi se masser avec, au niveau des poignets ou de la plante des pieds, ou en verser dans l'eau du bain. Même les animaux et les plantes malades tireraient bénéfice de ces fleurs miraculeuses…
Miraculeuses ? Rien, sur un plan scientifique ne permet de l'affirmer ; aucun des tests d'efficacité réalisés avec des Fleurs de Bach ne montrent, en effet, d'efficacité supérieure à un placebo. Face à cette absence de preuves, le monde médical est divisé. Certains médecins, urgentistes, infirmiers, psychologues… les préconisent, d'autres ne leur accordent aucun crédit. Sur les forums, en revanche, les témoignages enthousiastes sont nombreux.
« La meilleure preuve de leur pouvoir, c'est soixante-quinze ans de pratique dans cinquante pays,selon M. Piquemal. Les Fleurs de Bach sont enseignées en Grande-Bretagne à la fac et, en France, dans certaines écoles d'infirmières. » Aux sceptiques, il conseille : « Ne me croyez pas sur parole, expérimentez ! »
Le monde médical est divisé

mardi 27 décembre 2011

Maladie d'Alzheimer : sa prise en charge change

Clarifier le parcours de soin des malades atteintes d'Alzheimer, c'est l'objectif essentiel des nouvelles recommandations de la Haute autorité de santé qui vient de mettre à jour son document concernant le "Diagnostic et la prise en charge de la maladie d'Alzheimer et des maladies apparentées", un document qui s'adresse aux médecins généralistes et spécialistes.
Ces travaux, qui avaient déjà été publiés en 2008, viennent donc d'être révisés en tenant compte des évolutions récentes autour de la prise en charge de la maladie dans l'espoir d'une "meilleure appropriation par les professionnels".
Maladie d'Alzheimer : des tests chez les généralistes
En clair, la Haute autorité de santé attend des médecins généralistes qu'ils évaluent eux-mêmes les patients qui présentent des troubles de la mémoire, et qu'ils assurent ensuite le suivi de ces patients, à 6 mois et à 12 mois. Au bout d'une année de suivi, s'il y a altération des troubles, un binôme médecin généraliste-spécialiste réalisera les tests et examens nécessaires pour poser véritablement le diagnostic d'Alzheimer. Et c'est à nouveau le médecin généraliste traitant qui, après avoir échangé avec le patient et son entourage sur la bonne compréhension des enjeux du diagnostic, leur proposera un plan de soin et d'aides.
Une autre notion clé a été intégrée dans cette nouvelle recommandation : la prescription et le renouvellement d'un traitement médicamenteux seront laissés à l'appréciation du médecin spécialiste prescripteur.
Un sondage récent rendu public lors de la conférence annuelle internationale de l'association Alzheimer Europe montre que la maladie d'Alzheimer se place au second rang des maladies les plus redoutées,après le cancer. Ce même sondage montre aussi que peu de personnes ont conscience que la maladie d'Alzheimer ne peut être diagnostiquée sur un simple test, mais seulement à la suite (...) Lire la suite sur TopSante.com

lundi 26 décembre 2011

Cancer du poumon, des traitements mieux ciblés

Certaines tumeurs sont caractérisées par des mutations génétiques. Celles du gène EGFR par exemple, concernent spécifiquement certains cancers du poumon. Pour proposer à leurs patients des biothérapies de mieux en mieux ciblées, les médecins ont besoin de tests diagnostiques à la fois sensibles et fiables. Le test Cobas produit par le Suisse Roche, vient d'obtenir sa certification européenne et constitue donc un outil supplémentaire dans le ciblage des thérapies proposées aux malades.
« On estime que 10% à 30% des patients souffrant de cancer du poumon non à petites cellules (la forme la plus fréquente de ces cancers n.d.l.r.) sont porteurs de tumeurs présentant des mutations qui activent le gène EGFR », indique Daniel O'Day de Roche Diagnostics. Le nouveau test précisément, détecte 41 mutations différentes de ce dernier à partir d'un échantillon tumoral. Et ses résultats sont disponibles en seulement 8 heures.
Cobas a été conçu pour identifier les patients susceptibles de tirer le meilleur profit d'un traitement ciblé. Une fois identifiés, ces malades peuvent en effet bénéficier d'un type particulier de médicaments, les inhibiteurs de la tyrosine kinase de l'EGFR. Administrés comme traitement de première intention, ils ciblent une protéine présente à la surface des cellules tumorales, bloquant leur croissance.
La prise en charge par ce traitement offre de meilleurs résultats que les autres thérapeutiques, à condition toutefois que le patient ait été sélectionné à bon escient. Dans ce cas, le nombre de malades chez lesquels une régression de la tumeur est observée peut être multiplié par trois en comparaison avec une chimiothérapie standard, et la durée de vie sans progression de la tumeur peut être doublé. Ce type de test est déjà utilisé pour mieux cibler les traitements de certains cancers du sein. Ce nouveau test va en étendre l'application, alors qu'en France plus de 30 000 nouveaux cas de cancer du poumon sont diagnostiqués chaque année. Avec un taux de (...) Lire la suite sur destinationsante.com

dimanche 25 décembre 2011

Virus : les Français ne se lavent pas assez les mains

Près de 7 personnes sur 10 disent ne pas se laver les mains avant de s'occuper d'un bébé ou après avoir pris les transports en commun.
Moyen efficace pour éviter la propagation des virus de l'hiver (gastro-entérites, bronchiolites , rhumes, angines, grippes ...), le lavage des mains est pourtant loin d'être systématique, révèlent des données du Baromètre santé 2010 publiées mercredi.
Ainsi, 40% des Français déclarent ne pas se laver systématiquement les mains avant de faire la cuisine, selon cette enquête de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes). 66% ne le font pas systématiquement après avoir pris les transports en commun et 78% ne le font pas systématiquement après s'être mouchés (12% déclarent ne jamais le faire et 31% rarement). Enfin, seuls 67% des Français déclarent se laver les mains systématiquement avant de s'occuper d'un bébé.
Par ailleurs, lorsqu'ils ont une infection respiratoire, 28% des Français déclarent continuer à fréquenter les lieux publics tels que les cinémas ou les restaurants, 24% à rendre visite à leur famille ou leurs amis.
L'Inpes recommande de se laver les mains plusieurs fois par jour avec du savon, pendant 30 secondes. L'organisme invite aussi à répéter ce geste après avoir éternué, toussé ou s'être mouché, avant et après chaque repas, après chaque sortie et après être allé aux toilettes. Une solution hydroalcoolique peut remplacer l'eau et le savon en cas de besoin.
Sur le front des virus, la grippe «reste discrète» en cette mi-décembre, selon le dernier bulletin des Groupes régionaux d'observation de la grippe (Grog), mais l'épidémie de bronchiolite du nourrisson se poursuit. Les détections du virus respiratoire syncytial (VRS), responsable de cette infection, «sont toujours en hausse dans toutes les régions de France métropolitaine», a indiqué mercredi le réseau des Grog.
» Vidéo de la campagne de l'Inpes pour inciter les Français à se laver les mains l'hiver contre les virus: (...) Lire la suite sur Figaro.fr

samedi 24 décembre 2011

Près de sept Français sur dix souffrent de douleurs au niveau des pieds

Les douleurs ressenties au niveau des pieds concernent plus particulièrement les femmes (71%) que leurs homologues masculins (60%). Toutefois, les hommes sont plus touchés par les problèmes d'ongles de pieds comme les mycoses ou les ongles traumatiques.
Autre enseignement de l'Observatoire, plus de la moitié des Français (51,1%) ont le pied égyptien (lorsque le gros orteil est le plus avancé), contre 41,5% qui ont le pied grec (lorsque le second orteil est le plus grand).
D'une façon générale, les Français prennent soin de leurs pieds. Les données révèlent que plus de 45% des patients examinés appliquent une crème hydratante sur leurs pieds, dont 39% qui le font au quotidien.
Ces chiffres sont issus des relevés des fiches d'examens de dépistage de l'Union française de la santé du pied réalisés entre janvier et septembre derniers. Les examens ont été faits auprès d'un échantillon représentatif de 1.043 personnes adultes, et d'un échantillon représentatif de 232 enfants. L'UFSP précise que "les résultats doivent s'interpréter en tenant compte du biais d'observation, à savoir un public qui se sent concerné par la santé de ses pieds et participe volontairement à un examen de dépistage".
http://www.laprovence.com/article/sante/pres-de-sept-francais-sur-dix-souffrent-de-douleurs-au-niveau-des-pieds

vendredi 23 décembre 2011

Personne n'en veut aux croix des pharmacies

À quelques mois seulement de l'élection présidentielle, il est des nouvelles qui sont susceptibles de faire forte impression sur l'électeur. Comme celle d'une mystérieuse association maghrébine parisienne, baptisée Paris-Beurs-Cités, qui aurait très officiellement demandé à la mairie de Paris de faire progressivement disparaître ce "symbole religieux ostentatoire" que constitue l'enseigne en forme de croix des pharmacies. Selon elle, ces croix vertes des officines seraient "le vestige d'une époque révolue où la religion catholique était omniprésente dans notre pays" et pourrait aujourd'hui "heurter la susceptibilité des croyants non-chrétiens, mais aussi des personnes non ou antireligieuses".
Une revendication à laquelle, en outre, une certaine madame Ilda Vrospinos, conseillère technique du cabinet du maire Bertrand Delanoë, aurait fait un excellent accueil. Dans une lettre adressée à l'association qui s'est donné pour but d'aider les jeunes Français issus de l'immigration maghrébine "à trouver leur place dans une société encore largement discriminatoire", Ilda Vrospinos aurait répondu "comprendre pleinement ces préoccupations". Elle se serait même engagée à soumettre cette question à l'édile de la capitale !

Un poisson pas très frais

Vous êtes choqué ? Scandalisé ? Vous étiez déjà au courant car un ami d'ami ou encore un sombre inconnu vous en avait informé par e-mail ? Halte-là, tout ceci est faux ! Primo, l'association Paris-Beurs-Cités n'existe pas. Secondo, la mairie de Paris, contactée par le Point.fr, n'a jamais reçu aucune demande de cette nature émanant de qui que ce soit. Tertio, aucune Ilda Vrospinos n'a jamais fait partie du cabinet du maire de la capitale. Et pour cause, Ilda Vrospinos est un anagramme de... poisson d'avril. Quant à la croix verte des pharmacies, qui a d'ailleurs longtemps été rouge, elle symbolise le secours et son origine est tout au plus héraldique. Il s'agit donc d'intox pure et dure.
Néanmoins, l'"information" circule à très grande vitesse sur les autoroutes du Net. Tant et si bien qu'un chef d'établissement catholique d'Ile-de-France, à l'oeil heureusement critique, l'a reçu sur son e-mail professionnel, il y a seulement quelques jours... Pourtant, le canular aux relents nauséabonds ne date pas d'hier, puisqu'il s'agit d'un vrai poisson d'avril datant du 1er avril 2009. Le texte original émane de Novopress, une agence de presse proche du Bloc identitaire, autrement dit de l'extrême droite, qui s'est à l'époque vantée d'avoir honoré avec force cette tradition bien française de la blague du 1er avril. Un ou des individus non identifiés l'ont simplement expurgé de toute date et de toute source afin de brouiller un peu plus les pistes et de le remettre opportunément au goût du jour à quatre mois d'un scrutin majeur. Le message actuel se conclut par une invite pressante : faire suivre svp... Urgent ! Le Point.fr vous conseille plutôt de le mettre à la corbeille. http://www.lepoint.fr/societe/personne-n-en-veut-aux-croix-des-pharmacies-08-12-2011-1405405_23.php

mercredi 21 décembre 2011

Buvez du lait !

N'en déplaise à tous les opposants à la consommation de lait, la 3e enquête de population française Monica (une étude internationale planifiée et coordonnée par l'OMS sur le risque de mortalité en fonction des comportements alimentaires) indique que les consommateurs de lait présentant un syndrome métabolique ont un risque de décès diminué de moitié par rapport aux autres. Ce fameux syndrome métabolique correspond à l'accumulation de facteurs de risque cardiovasculaire : un taux de sucre dans le sang élevé, une hypertension artérielle, des anomalies des lipides sanguins, le tout accompagné d'une obésité abdominale. En constante augmentation, le syndrome métabolique est devenu une préoccupation de santé publique.
Le travail a porté sur un échantillon de 897 Français, sélectionnés par tirage au sort sur listes électorales de trois régions : la communauté urbaine de Lille, le Bas-Rhin et la Haute-Garonne. Âgés de 45 à 65 ans, ils ont été suivis pendant 14 ans. "Les résultats révèlent que ceux qui prennent plus d'un verre de lait par jour ont un risque de décès diminué de 55 % par rapport aux non-consommateurs. Et pour zéro à un verre par jour, ce risque baisse de 40 %", a précisé le Dr Vanina Bongard, du service d'épidémiologie du CHU de Toulouse, mercredi, lors du congrès annuel de la Société française de nutrition.

Les fruits et légumes essentiels

Certes, les esprits chagrins relèveront que le symposium "Alimentation, Nutrition et Syndrome métabolique" a été organisé par le Cerin, Centre de recherche et d'information nutritionnelles, qui a pour mission de promouvoir les produits laitiers, lors du congrès. Toujours selon ce travail, la mortalité des hommes qui ont les consommations les plus élevées de produits laitiers, fruits et légumes et céréales baisse de 70 %.
Précédemment, Monica avait étudié l'influence des comportements alimentaires sur la survenue du syndrome métabolique et trouvé que la consommation de produits laitiers diminuait ce risque. "Ces résultats, en accord avec d'autres études menées dans différents pays, montrent notamment une relation entre des apports calciques élevés et la baisse de la prévalence du syndrome métabolique (via l'effet bénéfique du calcium sur le poids et la tension)", continue la spécialiste. Selon elle, de nombreux composants du lait pourraient également contribuer à cet effet protecteur.
Ces données sont confirmées par une autre étude française, Desir (Data from an Epidemiological Study on the Insulin-Resistance Syndrome), qui a également rapporté une incidence plus faible du syndrome métabolique lorsque la consommation de produits laitiers est élevée. Toutes ces études démontrent qu'une alimentation équilibrée et variée, incluant des produits laitiers, est associée à un bénéfice majeur pour la santé. D'autant plus que les personnes qui surveillent leur alimentation sont aussi en général celles qui ont une bonne hygiène de vie.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/buvez-du-lait-08-12-2011-1405213_57.php

mardi 20 décembre 2011

La grippe : et si on arrêtait de se faire peur !

La grippe est l'un des pires fléaux. La grippe espagnole a causé la mort de plusieurs dizaines de millions de personnes. Par ailleurs, chaque année, le virus de la grippe contribue au décès prématuré de 5 000 à 10 000 personnes (essentiellement âgées) en France. Prendre conscience de ce problème est une nécessité de santé publique. Mais la communication sur la grippe a pris un tour délirant, pour des raisons d'ignorance, de marketing (comme la récente annonce d'un virus "mutant" mis au point par un laboratoire de virologie hollandais) et d'erreurs de modélisation (celle des Nostradamus anglais des maladies infectieuses).
Récemment, la grippe aviaire, H5N1, a provoqué une folle inquiétude sur la planète. Rappelons que la grippe aviaire est une maladie qui touche les oiseaux, elle n'est pas une maladie à transmission interhumaine, et que son potentiel épidémique est comparable à celui de n'importe quel autre virus. Malgré toutes les prédictions, on a vu que le nouveau variant H1N1 était issu des porcs et sa marque (H1) connue pour être épidémique chez l'homme. Il n'y a pas eu d'infection interhumaine de type H5. Par ailleurs, les premiers cas rapportés d'une nouvelle maladie sont forcément des cas très graves. Car seuls les cas mortels déterminent les investigations qui vont permettre de reconnaître leur agent. Il y a donc toujours une surestimation initiale de la mortalité. Concernant la grippe aviaire, des travaux récents ont montré que, parmi les personnes en Thaïlande vivant à proximité de poules infectées, 40 % avaient été infectées, sans aucun symptôme. La grippe aviaire n'est pas une maladie interhumaine. C'est une maladie que l'on contracte auprès des animaux infectés et qui est beaucoup moins grave qu'on ne l'a prétendu.
Les modèles expérimentaux peuvent prédire à peu près ce que l'on veut, mais pas ce que deviennent les virus. L'équipe du laboratoire néerlandais qui aurait mis au point un H5N1 très dangereux s'est déjà profondément trompée en créant un modèle de H1N1, prétendant que le virus était plus grave que la grippe ordinaire. Quant à l'équipe des modélisateurs anglais, elle avait prédit que H1N1 serait plus grave que la grippe ordinaire. Les deux équipes se sont trompées, ce qui ne les empêche pas d'allumer encore une fois un affolement, qui justifiera qu'elles aient des subventions considérables pour pouvoir travailler sur ces sujets non confirmés. Toutefois, les censurer n'aurait pas de sens.
Nous savons aujourd'hui que la grippe espagnole a tué dans 90 % des cas par surinfection bactérienne et non parce que le virus était plus agressif, ce qui laisse à penser qu'il n'y aura plus d'épidémie comparable à la grippe espagnole. Désormais, nous avons des antibiotiques et nous devons réfléchir au meilleur moyen pour traiter les grippes à fièvre prolongée, et pour détecter systématiquement chez ces patients les bactéries (pneumocoques, streptocoques et staphylocoques) associées qui justifient un traitement. Un problème qui, lui, est urgent.
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/didier_raoult/la-grippe-et-si-on-arretait-de-se-faire-peur-06-12-2011-1404508_445.php

lundi 19 décembre 2011

Un robot au service du chirurgien nantais

Le robot chirurgical Da Vinci, de la société américaine Intuitive Surgical, est utilisé par une cinquantaine d'établissements en France (1). Il remplace la coelioscopie, un temps révolutionnaire. Nous avons pu tester...
Quelques secondes suffisent pour apprivoiser la bête et se prendre pour un chirurgien! Vous posez votre front dans un renfoncement, comme chez l'ophtalmo. Les deux petits écrans situés devant vos yeux s'allument et présentent une vision en relief et agrandie de la zone à opérer, qui se trouve à deux ou trois mètres (ou dans une autre pièce). Vous voyez les pinces du robot juste au-dessus des morceaux de caoutchouc utilisés pour la démonstration, sur lesquels vous devez poser des anneaux en plastique.

Un «joujou» à deux millions d'euros

Avec vos doigts glissés dans des anneaux de tissu, articulés comme dans des mains, vous bougez et le robot chirurgical Da Vinci suit vos mouvements sans délai perceptible. Là, vous vous dîtes que vous manipulez facilement un «joujou» à deux millions d'euros, plus 10% du prix en maintenance chaque année... Mercredi soir, l'Institut de cancérologie de l'Ouest, à Saint-Herblain(44), proposait aux journalistes d'expérimenter son exemplaire acquis au printemps dernier. Avec, comme pédagogue avisé, le chef du service chirurgie, le PrJean-Marc Classe.

Mieux que la coelioscopie

«La coelioscopie (2) représentait déjà un gros progrès par rapport à l'opération à ventre ouvert», expliquait-il. «Elle permet de faire simplement de petits trous (plus esthétiques qu'une longue cicatrice) et de raccourcir la durée de l'hospitalisation». «Mais quand le chirurgien veut que son instrument bouge vers la droite, dans le corps du patient, lui doit bouger sa main vers la gauche. Il faut apprendre à inverser tous ses gestes. Pour une opération délicate, ce peut être dangereux. Et puis on regarde un écran, pas la personne opérée. Le robot est plus intuitif, plus précis, il permet de réaliser des choses qu'on ne pouvait pas faire, de réduire le temps d'hospitalisation... Quand on s'arrête quelques secondes, le robot ne bouge pas, contrairement à un outil classique utilisé à la main».

Multiples applications

Bien sûr, le patient n'est pas opéré par un robot mais bien par un chirurgien, via un robot, entouré du personnel habituel. Il lui faut se former même si, en l'occurrence, c'est très rapide. Concernant le coût, la politique diffère selon les établissements mais à Saint-Herblain, le patient ne paie pas plus cher. C'est l'établissement qui prend en charge. Quant aux applications, elles sont multiples, sur les problèmes d'ordre fonctionnel: de la descente d'organes à l'incontinence en passant par les cancers de la prostate ou gynécologiques...

1. Ce sont surtout les CHU (centres hospitaliers universitaires) et quelques cliniques qui ont en acquis. En Bretagne, outre l'Institut de cancérologie de l'Ouest à Saint-Herblain, près de Nantes, on trouve le CHU de Nantes, celui de Rennes, celui de Brest (Cavale Blanche) et la clinique de l'Océane à Vannes. 2. Technique consistant à opérer sans ouvrir l'abdomen, en introduisant une caméra et des instruments actionnés à l'aide d'une tige.

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/nantes/sante-un-robot-au-service-du-chirurgien-nantais-12-12-2011-1530586.php

dimanche 18 décembre 2011

Manger du poisson réduirait les risques cardiaques chez les femmes

Cette étude danoise, publiée dans la revue de l'American Heart Association, est la première à se pencher spécifiquement sur les femmes âgées de 15 à 49 ans et sur les bienfaits de la consommation de ces poissons sur leur santé cardiaque immédiate plutôt que sur leur longévité. Les femmes "qui consomment rarement ou pas du tout du poisson ont un taux de problèmes cardiovasculaires supérieur de 50 % sur huit ans par rapport à celles qui en consomment régulièrement", pointent les chercheurs. De manière générale, les femmes qui consomment peu ou pas de poisson ont un risque de problèmes cardiaques supérieur de 90 % à celui encouru par les femmes mangeant du poisson chaque semaine.
L'étude a été menée auprès de 49 000 femmes avec un âge médian de 30 ans sur une période de huit ans. "La plus grosse difficulté quand on veut faire passer de tels messages de santé publique auprès des populations les plus jeunes, c'est qu'en général on ne perçoit pas les bienfaits (des attitudes promues) avant 30 ou 40 ans, mais notre étude prouve justement que ce n'est pas le cas" et que des bienfaits peuvent être attendus à plus brève échéance, pointe Marin Strom, l'un des auteurs de l'étude.
La plupart des femmes interrogées qui consommaient du poisson régulièrement déclaraient manger du cabillaud, du saumon, du hareng ou du maquereau, autant de poissons riches en oméga 3, un acide gras polysaturé, dont on pense qu'il protège contre les problèmes cardiaques ou vasculaires. "Pour jouir des bienfaits de la consommation de poisson ou d'huile de poisson, il faut suivre les recommandations diététiques qui conseillent de manger du poisson comme plat principal au moins deux fois par semaine", souligne M. Strom.
http://www.lepoint.fr/futurapolis/sante/manger-du-poisson-reduirait-les-risques-cardiaques-chez-les-femmes-05-12-2011-1404113_431.php

samedi 17 décembre 2011

Des gynécologues poussent un "coup de gueule" contre les échographies commerciales

Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) a poussé un "coup de gueule", par la voix de son ancien président Jacques Lansac, contre les offres commerciales d'échographies destinées à donner aux parents les premières images souvenirs de leur enfant. Selon le CNGOF, "il suffit de cliquer sur Internet pour trouver des offres commerciales d'échographies pour les femmes enceintes". "On leur propose, à Paris et dans 4 à 5 villes de province, pour des prix variant de 60 à 140 euros, des échographies en 3 ou 4 dimensions avec vidéo", a-t-il ajouté dans un communiqué publié lundi.

Des effets pas forcément anodins

Ces échographies, qui n'ont aucune finalité médicale par opposition aux examens de suivi de la grossesse, peuvent conduire à une exposition du futur bébé aux ultrasons "pendant une demi-heure", a indiqué le Pr Lansac, qui préside la Commission nationale d'échographie obstétricale et foetale. Cette exposition, qui "se focalise sur la face et les organes génitaux", est "très différente" de l'échographie médicale, où le faisceau d'ultrasons est constamment déplacé, avec une brève exposition de chaque zone. "Les effets thermiques et mécaniques des ultrasons ne sont pas forcément anodins", a-t-il poursuivi, en particulier pour le cerveau et l'oeil. "Tout le monde a dit que ce n'était pas bien, mais personne ne bouge", s'est-il emporté. "Il faut réserver l'échographie aux gens qui savent s'en servir, les médecins et les sages-femmes", a-t-il affirmé.
Le Pr Lansac a expliqué qu'un texte de 1962 réservait l'usage de la radiographie aux professionnels de santé, mais ne traitait pas de l'échographie, qui, alors, n'existait pas. Les professionnels de santé attendent toujours la publication d'un arrêté modifiant ce texte, a-t-il ajouté. "Faudra-t-il attendre que l'on publie des cas d'effet délétère des fortes expositions des foetus aux ultrasons pour faire cesser ces pratiques commerciales ?" demande le CNGOF. À l'heure où l'on pointe du doigt, entre autres choses, les risques de l'utilisation des téléphones portables pour les enfants, "c'est grotesque", a jugé le Pr Lansac.
http://www.lepoint.fr/sante/des-gynecologues-poussent-un-coup-de-gueule-contre-les-echographies-commerciales-05-12-2011-1403894_40.php

vendredi 16 décembre 2011

Vers un retour des farines animales en France ?

Le Conseil national de l'alimentation (CNA) a publié, vendredi, les mesures qui pourraient faciliter la réintroduction des farines animales dans l'alimentation du bétail, mesure refusée par le gouvernement. Dans un rapport préliminaire publié en juin sur son site, le CNA envisageait la réintroduction en France en deux temps des farines animales, interdites depuis la crise de la vache folle. L'avis de cette instance consultative des ministères de l'Alimentation, de la Santé et de l'Économie avait suscité une levée de boucliers. Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, avait immédiatement réagi. Il avait rejeté toute éventuelle réintroduction tant qu'il occuperait ses fonctions.

Ce nouvel avis, publié vendredi, intervient après celui de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) qui, comme le gouvernement, a émis à la mi-novembre des réserves. Le CNA rappelle que les protéines animales transformées (PAT) de porcs, volailles et poissons ne proviendraient "par définition (que) d'animaux sains". "Il est impératif de faire la différence entre les PAT (...) issues de produits sains et les "farines animales" qui incorporent notamment des cadavres d'animaux" et qui sont interdites dans l'Union européenne, a souligné le CNA dans son communique.

Dialoguer avec les consommateurs (CNA)

Le CNA rappelle encore que l'UE interdit les PAT dans l'alimentation des ruminants ainsi que le "cannibalisme" intra-espèce. Autrement dit, la volaille ne sera pas nourrie par de la farine de volaille, mais en l'occurrence de porc. Le Conseil dit appuyer la disposition. Le CNA prend également en compte "l'intérêt éventuel" économique et environnemental des PAT, mais souhaite une évaluation "plus en détail". Le CNA souligne "les réticences actuelles des consommateurs et de certains acteurs économiques".
Il appelle à "un dialogue avec les consommateurs sur la nature et l'usage des PAT, notamment la mise en marché actuelle, en France et en Europe, de produits importés de pays tiers issus d'animaux qui ne sont pas soumis aux mêmes exigences".
http://www.lepoint.fr/sante/vers-un-retour-des-farines-animales-en-france-03-12-2011-1403482_40.php

jeudi 15 décembre 2011

Bertrand annonce des mesures pour inciter les médecins à prolonger leur activité

Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a indiqué jeudi que, parallèlement au relèvement du numerus clausus pour augmenter le nombre de médecins, il proposerait des mesures pour "inciter les médecins sur le point de partir à la retraite à continuer leur activité". Le ministre fera "des propositions en accord avec les syndicats", a-t-il dit, en marge de la visite à Vorey-sur Arzon, en Haute-Loire, de l'entreprise de matériel électronique Interplex-Microtech. Xavier Bertrand a précisé qu'il envisageait notamment un "allègement des charges en fonction des revenus réels et non de façon forfaitaire".
Il a par ailleurs assuré que la prolongation d'activité des médecins se ferait sans "aucune complication administrative". L'été prochain, 8 000 étudiants seront admis en deuxième année de médecine à la suite du relèvement du numerus clausus, qui était bloqué depuis trois ans, ont annoncé, dans Le Quotidien du Médecin daté de jeudi, Xavier Bertrand et le ministre de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez. Ces mesures ont pour but de remédier à la pénurie de médecins dans certains territoires.

http://www.lepoint.fr/societe/bertrand-annonce-des-mesures-pour-inciter-les-medecins-a-prolonger-leur-activite-08-12-2011-1405206_23.php

mercredi 14 décembre 2011

Comment prévenir les infections urinaires

Elles sont le plus souvent bénignes mais peuvent être très gênantes et parfois récidivantes.
«Les études montrent que plus de la moitié des femmes feront au moins une infection urinaire dans leur vie, indique le Pr François Haab. Si l'on ne prend pas en compte les enfants et les personnes très âgées, le nombre d'infections urinaires atteint 2 millions par an en France.» Il s'agit donc d'une affection banale et, dans la très grande majorité des cas, sans gravité. Elle est en général due à une autocontamination, des germes d'origine digestive étant transportés depuis l'anus jusqu'au méat urinaire où ils peuvent ensuite remonter le circuit de l'urine pour envahir notamment l'urètre et la vessie. Les infections urinaires basses représentent la majorité des cas mais il arrive que les germes atteignent les reins : il s'agit alors d'une pyélonéphrite .
Les femmes sont particulièrement concernées car non seulement l'anus et l'urètre sont très rapprochés mais l'urètre est très court : les bactéries ont peu de chemin à franchir pour atteindre la vessie. Le circuit est beaucoup plus long chez les hommes, dont les infections urinaires sont le plus souvent liées à un autre facteur ou une autre pathologie : hypertrophie de la prostate, rétrécissement de l'urètre, malformation de l'appareil urinaire, trouble neurologique.
La présence de bactéries dans le circuit urinaire est normale, c'est la vidange régulière de la vessie qui permet d'éliminer régulièrement les germes et d'éviter une infection.
Les symptômes sont variables mais, le plus souvent, les patientes se plaignent d'un besoin d'uriner trop fréquent, de l'impériosité de ce besoin, de douleurs dans la vessie. Une douleur dans les lombaires, symétrique à droite et à gauche, peut également être ressentie. Tous ces signes sont le résultat de l'inflammation de la vessie. L'infection, elle, peut provoquer une sensation de brûlure en urinant. «Dans 20 % des cas, du sang est présent (...) Lire la suite sur Figaro.fr

mardi 13 décembre 2011

Bientôt un vaccin contre le cancer du sein ?

C'est une découverte qui pourrait révolutionner le traitement des cancers du sein. Des scientifiques américains ont mis au point un vaccin, testé sur des souris, qui "provoque une très forte réponse immunitaire", détaille Geert-Jan Boons, professeur de chimie au Centre contre le cancer de l'université de Géorgie, coauteur de l'étude publiée lundi dans les Annales de l'Académie nationale américaine des sciences. Résultat : la taille de la tumeur des souris a été réduite de 80%.
Le vaccin s'attaque aux tumeurs présentant la protéine MUC1 à la surface de leurs cellules. Cette protéine est présente chez plus de 70% des types de cancer les plus mortels, et dans 90% des cancers du sein dits "triple-négatifs", c'est-à-dire insensibles aux traitements hormonaux. Tous les ans, près de 35000 patientes américaines sont touchées par ce type de cancer. "C'est la première fois qu'un vaccin entraîne le système immunitaire à identifier et à tuer les cellules cancéreuse", explique Sandra Gendler, chercheuse de la Mayo Clinic dans l'Arizona.
S'il était transposé à l'homme, ce vaccin pourrait venir en complément d'une chimiothérapie. Il pourrait aussi être utilisé comme mesure préventive chez les sujets à risque. Prochaine étape pour ces chercheurs : des tests sur des cellules cancéreuses humaines en laboratoire. Des tests cliniques pourraient, eux, débuter fin 2013.

Pour en finir avec le light

Cela aurait pu être une bonne idée. Chercher à réduire la teneur en sucre, en gras et en calories des aliments, à une époque où la population ne cesse de grossir : 3,1 kg et 4,7 cm de tour de taille pris en moyenne en 12 ans. Mais fallait-il pour autant remplacer les sucres par de l'aspartame, de l'acésulfame K, du sucralose, ou même de la thaumatine ou de la stevia, plus "naturels" ? Et remplacer les graisses par de l'amidon, des pectines ou des gélifiants, comme de la gélatine de porc ?
L'impact de tous ces composés de substitution laisse à désirer. D'abord, les produits de remplacement du sucre fonctionnent comme des leurres. En effet, alors que le sucre absorbé envoie au cerveau un signal de rassasiement, rien de tel ne survient avec les édulcorants. Résultat : on mange plus..., ce qui ne fait pas maigrir. En outre, des toxicologues et des médecins émettent des réserves sur la consommation d'aspartame.

Éviter les aliments transformés

Quid de la stevia présentée comme la solution la plus adaptée ? Jamais cette plante, commercialisée en poudre d'extrait de rebaudioside A, n'a été utilisée sous cette forme. D'où le manque de recul sur son impact pour la santé consommée de cette façon. De plus, à cause d'un arrière-goût de réglisse qui n'est pas apprécié par tous, les industriels la mélangent fréquemment à d'autres édulcorants de synthèse ou même au sucre ! Il existe aussi peu d'informations sur les techniques de culture de cette plante, produite essentiellement en Chine, et d'extraction du rebaudioside A.
Pour les substituts du gras, un certain nombre de produits gélifiants provoquent divers troubles digestifs, et peuvent limiter l'absorption de vitamines et d'éléments minéraux nécessaires à l'organisme. De plus, certains allégés ne sont parfois que de l'eau ou de l'air, bien qu'ils soient vendus au prix du produit de base, voire plus chers. De nombreuses études montrent que les produits allégés peuvent faire grossir.
Le plus simple pour manger de façon allégée est d'éviter les aliments transformés, bourrés de composés suspects. Mieux vaut opter pour de l'eau plutôt que pour une boisson light. Ou continuez à prendre du beurre, en l'étalant bien, plutôt qu'un substitut douteux. Bref, faire comme les 42 % de Français (1) qui se disent réfractaires aux produits allégés...
(1) Enquête Cegma Topo sur 308 personnes de 16 à 67 ans, en février-mars 2009. http://www.lepoint.fr/invites-du-point/laurent-chevallier/pour-en-finir-avec-le-light-29-11-2011-1401719_424.php

lundi 12 décembre 2011

Les médecines douces au secours de la fertilité

Depuis que les femmes ont la maîtrise de leur contraception, elles aimeraient avoir de la même façon celle de leur fécondité. Alors qu'il est possible de choisir de ne pas avoir d'enfant, il n'est pas possible de décréter qu'une grossesse doit commencer. D'autant que les femmes, qui font des études et travaillent, retardent de plus en plus l'heure de "l'heureux événement". Quitte à le regretter et à vouloir tout tenter ensuite pour accélérer le processus... tant qu'il en est encore temps. Car l'avancée en âge se traduit inéluctablement par une baisse de la fécondité.

Dans son dernier livre Tout ce qu'il faut savoir avant une grossesse*, le Pr François Olivennes explique ce qu'il est possible d'attendre des médecines alternatives. Selon ce professeur de gynécologie-obstétrique, ces médecines dites aussi douces apportent un bienfait à de nombreuses personnes, mais nul ne peut dire s'il s'agit d'un effet réel ou placebo. Car, en dehors de l'acupuncture, rares sont les études scientifiques à s'être intéressées aux diverses méthodes. En tout cas, pour ce spécialiste, il ne serait pas pertinent de les récuser ou de les bannir, si aucune toxicité n'est à craindre. Par esprit de neutralité, il les présente par liste alphabétique.

"Chasser les fantômes"


L'acupuncture est, selon lui, une médecine chinoise qui, si elle est pratiquée dans les règles de l'art, peut se révéler bénéfique et permettre de bien préparer son corps avant un projet de grossesse. "Selon certaines études", écrit-il, "elle peut augmenter le débit sanguin au niveau de l'endomètre (la muqueuse interne de l'utérus), améliorer sa qualité et augmenter les chances d'implantation de l'embryon". Pour l'aromathérapie, le Pr Olivennes est plus prudent. Car si le massage du corps avec certaines huiles pourrait améliorer la fertilité, d'autres huiles sont connues pour déclencher la menstruation...

L'homéopathie est très employée dans le cadre de la fertilité. Chez les femmes, elle pourrait aider à réguler les cycles menstruels et être bénéfique lors de traitements d'assistance médicale à la procréation, voire après une fausse couche pour "chasser les fantômes". De plus des mélanges spécifiques sont conçus pour être pris avant la conception d'un enfant. Chez l'homme, des granules sont censées augmenter le nombre de spermatozoïdes, traiter l'azoospermie ou les spermatozoïdes trop lents et de forme anormale.

Quant à la phytothérapie, c'est sans conteste le traitement médical le plus ancien du monde. Selon ses partisans, il est préférable de prescrire une plante plutôt que ses composants synthétisés. Le Pr Olivennes met en garde ses lecteurs contre l'automédication. Néanmoins, il n'hésite pas à lister les plantes les plus utiles. Pour l'homme, il s'agit de la yohimbine, un aphrodisiaque extrait de l'écorce d'un arbre africain et du turnera diffus, "tonique du système hormonal et sexuel". Pour les femmes, l'aralia de Chine est censée régulariser les règles et l'ovulation mais elle peut être dangereuse en début de grossesse. Le séneçon doré est, lui, considéré comme un tonique pour l'utérus et favoriserait la régularité des règles. Enfin les gélules à l'huile d'onagre augmenteraient la production de progestérone naturelle.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/les-medecines-alternatives-pour-aider-a-avoir-un-enfant-29-11-2011-1401711_57.php

dimanche 11 décembre 2011

Troubles du rythme cardiaque : la robotique dope la clinique du Tonkin

La clinique du Tonkin mise sur la robotique. Après le robot chirurgical Da Vinci, elle a investi- 500 000 euros hors taxes - dans un robot Sensei de Hansen pour traiter les troubles du rythme cardiaque. Une centaine d’établissements dans le monde en sont équipés mais seulement trois en France : Marseille depuis 2007, la clinique lyonnaise, depuis septembre 2010 et plus récemment le CHU de Rennes. Mais la clinique du Tonkin s’est rapidement hissée au rang de premier établissement européen en nombre de patients traités pour une ablation de la fibrillation auriculaire par robot. Le 250 e patient va ainsi être opéré ces jours-ci. La durée totale d’intervention reste comprise entre deux et quatre heures - la procédure d’ablation est plus courte mais l’installation plus longue - mais « nous sommes moins fatigués car nous travaillons assis et non plus debout. On peut donc opérer jusqu’à trois patients dans une journée et même deux patients complexes », explique le D r Hervé Poty, rythmologue. Le médecin est aussi totalement protégé de l’exposition aux rayons X puisqu’il travaille à distance du patient, derrière une vitre blindée. Mais « comme le temps de procédure a diminué, la durée d’exposition du patient est elle aussi diminuée », précise le D r Poty. Selon le médecin, le robot permet aussi d’avoir un geste « plus précis et plus sûr ». L’intervention reste la même que pour la procédure classique : une ou plusieurs sondes (cathéters) sont introduites au niveau de l’aine, dans l’artère fémorale, puis acheminées jusqu’à l’intérieur de l’oreillette gauche. Les veines pulmonaires - à l’origine des activités électriques anormales dans la fibrillation auriculaire - sont alors encerclées par un courant de radiofréquence à l’aide du cathéter : c’est l’ablation par radiofréquence. Selon le D r Poty, l’un des avantages du robot est de pouvoir atteindre des régions difficiles et d’améliorer le contact avec la zone. Le taux de guérison après une ablation est de 70 à 90 %. Mais selon le D r Poty, l’intervention par robotique permettrait de faire baisser le taux de rechute de 10 %. L’équipe du Tonkin devrait publier une étude dans ce sens d’ici 6 à 12 mois.
Cependant, cette intervention restera toujours proposée en seconde intention après les traitements médicamenteux, qui sont efficaces dans « moins de 50 % des cas », précise le D r Alexis Durand Dubief.
La fibrillation auriculaire est le trouble du rythme le plus fréquent. Il touche 750 000 personnes en France et se révèle très handicapant. « A la fin, j’étais réveillé quatre à cinq fois par nuit. Je ne pouvais plus rester allonger. Je devais être assis pour pouvoir reprendre mon souffle », explique ainsi Jacques Rougemont. Opéré fin juin, ce patient de 67 ans revit : « Le bien-être a été immédiat : enfin je pouvais dormir sans sentir les battements de mon cœur dans ma tempe et aujourd’hui je peux pratiquer une activité physique conforme à mon âge. »
http://www.leprogres.fr/rhone/2011/11/28/troubles-du-rythme-cardiaque-la-robotique-dope-la-clinique-du-tonkin

samedi 10 décembre 2011

Mal au genou: en venir à bout

Jeunes, moins jeunes, nous sommes nombreux à nous plaindre de douleurs au genou. Des douleurs très vives parfois, cette articulation portante étant particulièrement innervée. Mais d'où vient le « mal » ? La réponse du Pr Jean-Henri Jaeger, chirurgien orthopédique à l'IM2S à Monaco (1).
« Pour schématiser, il existe deux types de douleurs : celles d'origine traumatique, survenant après un accident sportif qui a provoqué une fissure d'un ménisque, une rupture d'un ligament ou un enfoncement du cartilage, et les douleurs dues à l'arthrose dégénérative. » Cette dernière peut se développer sous l'influence de plusieurs facteurs : séquelle d'une chirurgie d'ablation du ménisque, surpoids ou existence d'un traumatisme parfois très ancien. « Le simple fait de se cogner fortement un genou contre une table ou, pour un skieur par exemple, de rentrer genoux fléchis contre un bloc de glace peut provoquer des contusions du cartilage qui vont faire mal très longtemps après. »
La chirurgie comme traitement de ces douleurs n'est généralement envisagée qu'en dernier recours.
Réaxation et prothèse
« Lorsque les patients consultent précocement, on parvient à les soulager avec des traitements médicaux et rhumatologiques : chondroprotecion, viscosupplémentation… Mais, à un stade tardif, ce type de traitement ne marche plus. Il est alors parfois nécessaire de proposer une réaxation ou une prothèse. »
Âmes sensibles, s'abstenir des explications : la réaxation, ou ostéotomie, consiste tout simplement à couper le tibia et le remettre droit, en le fixant avec des vis et des plaques. « Mais deux à quatre mois plus tard le patient est parfaitement sur pied,rassure le médecin. Et, de façon générale, le résultat se maintient pendant au moins sept ans. »
La suite, lorsque la situation continue de se dégrader (ou si elle est d'emblée préoccupante), c'est la prothèse. Après des décennies de progrès, on atteint, en la matière, un plateau.« Il existe une dizaine de prothèses actuellement sur le marché, qui se valent au niveau matériau. Aussi, les patients n'ont pas à s'inquiéter de celle que leur chirurgien leur propose. L'important, c'est qu'elle soit bien mise en place et qu'elle s'adapte à l'anatomie du genou »,résume le Pr Jaeger.
Les patients n'ont pas non plus à souffrir d'avoir à raccrocher leurs baskets après la pose d'une prothèse :« Reprendre le sport est parfaitement possible. Mais, bien sûr, pas n'importe lequel ; oui au footing sur un bon terrain, à du ski sur de la bonne neige ou encore à du tennis en double sur un terrain mou… Non au rugby ou au tennis en simple sur du dur ! » Question de bon sens !
http://www.nicematin.com/article/papier/mal-au-genou-en-venir-a-bout

vendredi 9 décembre 2011

Antibiotiques: sont-ils vraiment efficaces?

Des bactéries qui résistent aux antibiotiques, c’est de plus en plus fréquent. L’utilisation massive de ces médicaments est en cause, mais pas seulement. Ce qu’il faut savoir et ce que préconisent les spécialistes pour préserver leur efficacité.
Les bactéries s’adaptent en permanence pour échapper aux produits qui les combattent, les antibiotiques. Résultat : il arrive périodiquement qu’un microbe jusque-là éliminé sans problème par plusieurs antibiotiques, soudain ne le soit plus. C’est le cas de la bactérie de la famille des klebsielles qui a fait l’actualité cet été, à l’hôpital de Massy (Essonne), de l’Escherichia coli qui a semé la panique en Allemagne juste avant. Mais il y en a bien d’autres. Dans certains pays, 20 % des bactéries sont maintenant résistantes à tous les antibiotiques connus. Chez nous, "seulement" une cinquantaine sont résistantes à plusieurs antibiotiques, mais la progression de ce problème inquiète la communauté médicale.
La principale cause est l’emploi massif des antibiotiques. Ce n’est pas un hasard si c’est aux Pays-Bas, où leur taux d’utilisation est l’un des plus bas d’Europe, que les bactéries multirésistantes sont les moins fréquentes. Des dosages trop faibles, des traitements trop courts poussent aussi les plus résistantes à émerger. L’autre problème est qu’elles peuvent ensuite "voyager" d’un pays à un autre au gré des déplacements des personnes contaminées. Le fait que le premier cas de l’actuelle épidémie de klebsielles soit une femme rapatriée de Grèce n’a pas surpris les spécialistes : 35 % des souches de klebsielles de ce pays possèdent les caractéristiques de la résistance, contre moins de 1 % en France.
Nous ne réagissons pas tous de la même façon. Certains sont contaminés, d’autres pas. Certains éliminent les bactéries au bout d’un moment, d’autres pas. C’est chez les personnes aux défenses fragiles ou lors d’un geste invasif (opération, plaie…) que ces "méchantes" bactéries risquent (...) Lire la suite sur TopSante.com

jeudi 8 décembre 2011

Blanchiment des dents: on rit jaune

Au cœur de la polémique : la dangerosité supposée des produits utilisés dans les « bars à sourire » qui fleurissent un peu partout sur le territoire.
Une dangerosité que réfutent les fondateurs de la marque Point Sourire, arguant qu'il s'agit là d'un faux procès, alors que « les produits qu'ils utilisent ne contiennent que 0,16 % de perborate de sodium et libèrent moins de 0,1 % de peroxyde d'hydrogène ».Des concentrations qui seraient, « en moyenne, 600 fois moins nocives que les dosages utilisés par les dentistes ».
La marque vient d'attaquer en diffamation ces professionnels et dénonce une manœuvre purement commerciale, le blanchiment des dents constituant un soin esthétique très lucratif pour les chirurgiens-dentistes.
« Ridicule », répond le Dr Noël Bonardo, président du conseil départemental de l'Ordre des chirurgiens-dentistes des A.-M.
« La plupart des dentistes ne pratiquent jamais ou seulement rarement cet acte. D'emblée, lorsque le produit est apparu sur le marché, nous avons beaucoup débattu autour de sa possible nocivité. Si la plupart des inquiétudes concernant les effets sur l'émail sont dissipées, il reste que l'éclaircissement des dents ne consiste pas simplement à les faire tremper dans un produit ! »
Les chirurgiens-dentistes doivent, en effet, s'assurer au préalable qu'il n'existe pas de contre-indications à cet acte, comme des lésions au niveau des muqueuses ou un déchaussement. « Aux concentrations où il éclaircit les dents, le produit est nocif si les dents ou les gencives ne sont pas saines. Il peut exister un risque d'inflammation gingivale, de douleurs, parfois même de nécrose dentaire, si des obturations ne sont plus étanches ou des dents fissurées »,insiste le Dr Valérie Pouyssegur, enseignante à l'université d'odontologie de Nice.
Le peroxyde d'hydrogène est, en effet, un produit irritant, nécessitant un suivi pour prévenir ou traiter des effets indésirables : « Des phénomènes d'hypersensibilité peuvent notamment apparaître, nécessitant d'interrompre ou adapter le traitement. »
Il y a aussi le versant esthétique. « Nous n'avons pas tous le même émail ni le même niveau d'éclaircissement, et on doit être capable de s'adapter à chaque cas. Il peut aussi exister des dents dévitalisées (non identifiables sans consultation bucco-dentaire) qui ne "blanchiront" pas comme les autres et nécessitent, elles, un traitement interne. »
« Protéger la santé bucco-dentaire est notre priorité, conclut le Dr Bonardo.C'est la raison pour laquelle nous estimons que, comme pour tout médicament actif, la prescription du peroxyde d'hydrogène relève de la médecine. »
http://www.nicematin.com/article/papier/blanchiment-des-dents-on-rit-jaune

mercredi 7 décembre 2011

Le sida tue moins

Un nombre record de 34 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde en 2010, principalement en raison d'un meilleur accès aux traitements qui a contribué à réduire le nombre de décès et nourrit l'espoir d'une possible fin de la pandémie, indique, lundi, Onusida. "Cette année change pour nous la donne : pour la première fois, nous sommes capables de montrer que si l'on traite suffisamment tôt les gens, on peut réduire le nombre de nouvelles infections", a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif d'Onusida, lors d'une conférence de presse à Berlin.
"Le nombre de personnes vivant avec le VIH (virus du sida) n'a jamais été aussi important, principalement en raison d'un meilleur accès aux traitements", indique l'ONU dans son rapport d'une cinquantaine de pages. Ainsi, aujourd'hui, près de 50 % des séropositifs ont accès à un traitement, ce qui a sauvé la vie à 700 000 personnes en 2010. Et cette même année, le nombre de nouvelles infections a atteint son niveau le plus bas depuis 1997, avec 2,7 millions de nouvelles infections (dont 390 000 chez des enfants), soit un recul de 21 % par rapport au pic de 1997.

1,8 million de morts en 2010

"Même en cette période difficile - après trois ans de crise financière -, nous continuons d'avoir des résultats : de plus en plus de pays ont vu le nombre de nouvelles infections diminuer", s'est félicité Michel Sidibé. "Il y a quelques années, seulement, il paraissait fantaisiste d'annoncer la fin de l'épidémie de sida à court terme, mais la science, l'appui politique et la riposte communautaire commencent à produire des résultats tangibles et certains", a-t-il continué. En 2010, 1,8 million de personnes sont décédées des suites du sida, un recul également par rapport au pic de 2,2 millions de morts enregistré au milieu des années 2000.
Au cours des cinq prochaines années, des investissements judicieux peuvent aider à faire progresser la lutte contre le sida vers l'objectif "zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida", espère Onusida. En 2010, le sida continue à toucher majoritairement le continent africain où vivent 68 % des personnes touchées dans le monde par le sida. Dans cette région, 5 % des adultes vivent avec la maladie, alors qu'ailleurs dans le monde ce taux est inférieur à 1 %. Le nombre de nouvelles personnes infectées baisse dans 33 pays, dont 22 situés en Afrique subsaharienne, région la plus touchée par l'épidémie.

L'épidémie stable en Europe

Les plus mauvais scores continuent d'être enregistrés en Afrique australe, l'Afrique du Sud comptant plus de personnes vivant avec la maladie (5,6 millions) que tout autre pays du monde. Les Caraïbes sont la deuxième région du monde la plus touchée par la pandémie avec 200 000 personnes vivant avec le sida dans cette région, soit 0,9 % des adultes. L'Europe de l'Est est aussi particulièrement touchée avec 1,5 million de séropositifs et 90 000 décès en 2010. Le rapport souligne encore que l'épidémie reste "obstinément stable" en Amérique du Nord et en Europe : 2,2 millions de personnes vivent avec le sida, dont plus de la moitié aux États-Unis.
Les traitements dans cette région ont fait diminuer la mortalité liée à la maladie. Ainsi, le nombre de morts est resté stable (30 000 en 2010) par rapport à 2001, alors que le nombre de séropositifs a augmenté de 30 %. En 2010, 0,8 % des adultes étaient porteurs du virus du sida dans le monde, soit 0,8 % des adultes en moyenne. C'est le même taux qu'en 2001. Le rapport relève également que les "tendances sont nettement encourageantes parmi les jeunes de nombreux pays où le VIH est très présent".
http://www.lepoint.fr/sante/trente-quatre-millions-de-personnes-vivent-avec-le-sida-21-11-2011-1398443_40.php

mardi 6 décembre 2011

Rhume, grippe : 10 mesures efficaces contre les virus

Mieux faire barrière aux virus qui nous mettent à plat pendant des jours, c’est possible. Piochez, parmi ces solutions naturelles celles qui vous concernent.
Au bureau ou à la maison, il faut aérer au moins dix minutes par jour. Bien aussi, purifier l’air en utilisant un mélange d’huiles essentielles tout prêt (Puressentiel Spray assainissant aux 41 huiles essentielles ; Assaini’spray Naturactive). Ou en associant du ravintsara, immunostimulant, et du citron assainissant, à l’odeur rafraîchissante.Pour une surface de 30 à 60 m2, comptez 8 gouttes de chaque, puis faites fonctionner votre diffuseur pendant une heure, deux fois par jour. Dehors, respirez régulièrement un mouchoir en tissu après l’avoir imbibé d’une dizaine de gouttes de ravintsara.>> A découvrir aussi : Vos 3 huiles essentielles antigrippe
Les virus du rhume ou de la grippe se transmettent par les gouttelettes de salive que l’on projette en éternuant. Mais ils voyagent aussi par les mains, que l’on met devant sa bouche, puis sur les poignées de porte, les rampes d’escalier… Il est donc important de vous laver les mains régulièrement et de conserver dans votre sac à mains un petit flacon de gel antiseptique sans rinçage.Et découvrez si vous êtes au top côté hygiène.>> A lire aussi : Bien laver le nez de bébé pour faire barrage aux virus
Comme la pollution, les allergènes ou le tabac, la chaleur et l’air sec modifient la qualité des sécrétions des voies respiratoires, première barrière contre les microbes. C’est pourquoi la température de votre logement ne doit pas excéder 19-20 °C. Si vous avez des radiateurs électriques, pensez à installer des humidificateurs.>> A lire aussi : Et si votre bronchite était due au chauffage?
Les lymphocytes, cellules sentinelles de notre système immunitaire, circulent davantage dans le sang pendant et après une activité physique. Si vous manquez de temps pour vous adonner à votre sport préféré, essayez tout de même de marcher une demi-heure (...) Lire la suite sur TopSante.com

lundi 5 décembre 2011

Cancer de l'estomac : la chimio booste la chirurgie

Les chercheurs recommandent ainsi que les chimiothérapies soient désormais utilisées comme référence dans les essais cliniques. Le cancer de l'estomac concerne plus de 2.500 personnes chaque année en France.
Initiée par l'INCa, cette étude, (menée par le groupe GASTRIC, en collaboration avec l'Institut National du Cancer (INCa), publiée dans la revue JAMA) a permis d'analyser les données de plus de 3.700 patients atteints de cancers de l'estomac opérables qui avaient préalablement été inclus dans près de 20 essais cliniques. En comparant la chimiothérapie post-opératoire avec la chirurgie seule, les chercheurs ont découvert que la chimiothérapie adjuvante pouvait réduire le risque de décès et augmenter la survie sans récidive.
Ainsi, l'étude révèle que le risque de mortalité des patients atteints de cancers de l'estomac opérable est réduit d'environ 18% avec la chimiothérapie post-opératoire et que la survie à 5 ans passe de 49,6% à 55,3% par rapport à la chirurgie seule.

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dimanche 4 décembre 2011

Les Français fâchés avec leur brosse à dents

Cracra, les Français ? On savait déjà que ce n'étaient pas les plus grands consommateurs de savon au monde. Ni de déodorant. Manifestement, ils n'abusent pas non plus du dentifrice... Pire, leur hygiène bucco-dentaire semble en recul, si l'on en croit les résultats du dernier baromètre Sensodyne®/Ifop "Les Français et la sensibilité dentaire", réalisé en juillet 2011 auprès de 1 000 adultes (par questionnaire auto-administré en ligne) et présenté au congrès de l'Association dentaire française, qui se tient actuellement à Paris. En pratique, 53 % déclarent se laver les dents deux fois par jour en 2011, contre 58 % en 2008... et 31 % une seule fois par jour, voire moins souvent, contre 24 % en 2008.

"On conseille aux patients 2 brossages par jour, pendant 3 minutes, après le petit déjeuner et après le dîner, ainsi qu'une mesure d'hygiène à l'heure du déjeuner, comme un rinçage de bouche, par exemple, pour plus de praticité", rappelle le docteur Céline Gaucher, chirurgien-dentiste. Une recommandation manifestement plus suivie par les femmes que les hommes : elles sont 59 % à déclarer se brosser les dents deux fois par jour contre 48 % des hommes. L'enquête relève une injustice notoire, puisqu'elles sont 52 % à souffrir de sensibilité dentaire contre 32 % des hommes. Un paradoxe qui n'est qu'apparent : des brossages trop appuyés peuvent être contre-productifs.

Cercle vicieux


En général, c'est quand même le manque d'hygiène dentaire qui est à l'origine des problèmes. Il aboutit à la détérioration de la gencive qui va se rétracter et laisser apparaître la racine - très sensible - de la dent, et à l'augmentation du risque de caries. Selon l'enquête, 42 % des personnes se plaignent de sensibilité dentaire, dont certaines depuis plus de 5 ans. Elles redoutent alors souvent les aliments aux températures extrêmes. Les chiffres sont éloquents : 63 % des individus concernés laissent se réchauffer ou se refroidir certains aliments ou boissons et 41 % évitent même de consommer les soupes bien chaudes et les glaces.

D'autre part, pour ne pas déclencher les élancements caractéristiques, certains passent la brosse superficiellement, évitent carrément de brosser les zones les plus douloureuses de leur bouche, voire diminuent la fréquence du brossage de toutes leurs dents. Un vrai cercle vicieux, alors qu'il existe des dentifrices désensibilisant et des brosses à dents souples pour ces patients, autant de moyens qui, utilisés régulièrement, permettent le plus souvent d'éviter le recours à la chirurgie. Paradoxalement, alors qu'ils ont toujours peur de leur dentiste, les Français ne se donnent pas les moyens d'échapper aux traitements les plus désagréables. Résultat : le tiers des personnes concernées n'ont jamais parlé de leur problème à leur dentiste, souvent par crainte qu'on leur trouve quelque chose de plus grave.
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http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/les-francais-faches-avec-leur-brosse-a-dents-23-11-2011-1399389_57.php

samedi 3 décembre 2011

Vers un diagnostic plus précis du cancer de l'ovaire

Et si on pouvait prévoir l'évolution du cancer de l'ovaire ? L'équipe "Stress et Cancer", dirigée par Fatima Mechta-Grigoriou (Institut Curie/Inserm), vient de découvrir deux marqueurs spécifiques - les chercheurs parlent de "signatures moléculaires exclusives" - pouvant permettre de diagnostiquer cette maladie dépistée chez 4 600 femmes chaque année.
Actuellement, en raison de la situation anatomique des ovaires, une tumeur à cet endroit peut atteindre un volume important avant de provoquer des symptômes incitant à consulter, ce qui explique que le diagnostic est souvent tardif. Le traitement repose alors principalement sur une combinaison de chirurgie et de chimiothérapie. Le choix entre les différentes options thérapeutiques est fonction de la morphologie des cellules tumorales, de leur taux de prolifération, de l'extension de la maladie...
Il faudra sans doute désormais ajouter à cette liste l'analyse des "altérations génétiques", la fameuse signature moléculaire mise en évidence par les chercheurs. L'équipe a, en effet, trouvé le moyen d'établir le pronostic d'évolution de la maladie, le risque que les cellules tumorales se multiplient très vite ou aillent former des métastases. Ce travail a été publié sur le site internet de la revue Nature Medicine du 20 novembre.
Pour l'expliquer ces résultats, il faut rappeler que la respiration est à l'origine de la production de dérivés de l'oxygène qui peuvent agresser la cellule. Cette contrepartie a pour nom le "stress oxydant". Le plus souvent, la cellule élimine ce stress toxique. Toutefois, lorsque les cellules sont débordées ou qu'elles ne disposent pas de ressources anti-oxydantes suffisantes, ce stress provoque des altérations, favorisant le développement des cancers. Et, selon les modèles animaux étudiés par Fatima Mechta-Grigoriou et son équipe, l'existence de la signature "stress oxydant" accélère le développement des cancers de l'ovaire. En même temps, elle améliore aussi la réponse au traitement. Donc, si des cellules tumorales souffrant d'un stress oxydant se multiplient très vite, elles meurent aussi plus facilement des suites du traitement.
L'autre signature du cancer de l'ovaire a pour nom "fibrose". Cette fibrose (ou transformation fibreuse d'un tissu) est en l'occurrence le résultat d'une modification de certaines propriétés des cellules tumorales. Malheureusement, cela augmente leur capacité à disséminer, à migrer et donc à aller former des métastases. La signature "stress oxydant" est donc finalement de meilleur pronostic que la signature "fibrose", conclut Fatima Mechta-Grigoriou. En collaboration avec le Dr Xavier Sastre-Garau, pathologiste, et le Dr Paul Cottu, oncologue à l'Institut Curie, elle tente actuellement de mettre au point un test permettant d'identifier facilement, chez les femmes atteintes d'un cancer de l'ovaire, celles qui sont porteuses d'une tumeur de type "stress oxydant" ou "fibrose". Le but est évidemment de mieux adapter la prise en charge thérapeutique.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/vers-un-diagnostic-plus-precoce-du-cancer-de-l-ovaire-21-11-2011-1398554_57.php

vendredi 2 décembre 2011

L'AFM optimiste pour les 25 ans du Téléthon

L'heure est à la fête à la veille de ce nouveau rendez-vous dans lequel s'investissent, pour la première fois simultanément, les six chaînes de France Télévisions. Rien ne transparaît donc du vent de tempête qui a soufflé sur le Téléthon en début d'année, après la polémique lancée en 2010 par Pierre Bergé (président du Sidaction). Des réunions organisées alors entre France Télévisions et l'Association française contre les myopathies (AFM) pour le renouvellement de leur convention, personne ne parle plus. Et pourtant, le Conseil supérieur de l'audiovisuel recommandait à cette époque que les émissions soient élargies à d'autres associations. Pour preuve du statu quo sur ce sujet : dans l'éditorial du document diffusé à la presse à l'occasion de cette manifestation, Rémy Pfimlin, P-DG de France Télévisions, n'en dit mot...
Quant au dossier de presse du Téléthon, il ne fait état - logiquement - que des victoires remportées grâce à cet événement qui, depuis 25 ans, a permis de changer le regard sur le handicap, a fait sortir les maladies rares de l'oubli et permis des avancées concrètes pour les patients. Il est vrai que les premiers traitements voient désormais le jour. Et guérir était depuis le départ le but clairement affiché de cette grande "machine à collecte de fonds". Cette année, l'espoir est concrétisé par Raphaël, un petit bonhomme de 7 ans, qui participe à un essai thérapeutique depuis un an pour tenter de venir à bout de la myopathie de Duchenne dont il souffre.

Essais chez l'homme

Cette myopathie, emblématique du Téléthon, est la plus fréquente des affections neuromusculaires de l'enfant. C'est aussi l'une des maladies génétiques les plus complexes à traiter, car elle touche tous les muscles du corps. Mais, au fil des années, la prise en charge a été améliorée et l'espérance de vie des malades n'a cessé de progresser, tout comme leur qualité de vie. Certains poursuivent des études et entrent dans la vie active. Un exploit alors qu'ils étaient condamnés à court terme il y a seulement deux décennies. Et, comme Raphaël, d'autres malades participent à des essais de traitement. D'ailleurs, le docteur Laurent Servais, neuropédiatre, qui coordonne le département de recherche clinique de l'Institut de myologie (Paris), confirme l'intense activité de la recherche dans ce domaine puisque son institut participe actuellement à près de 30 essais chez l'homme.
Le professeur Marina Cazzana Calvo rappelle, pour sa part, avoir lancé son premier essai de thérapie génique pour le "déficit immunitaire combiné sévère" en 1999. "Aujourd'hui, les premiers patients qui en ont bénéficié ont plus de 12 ans, précise-t-elle. Ce sont des adolescents magnifiques qui vont très bien. Au total, on a traité une cinquantaine de personnes atteintes de maladies génétiques de ce type dans le monde et nous tentons d'étendre ces essais au plus grand nombre." Cette année, un essai a démarré pour le syndrome de Wiskott-Aldrich, qui provoque la mort avant l'âge adulte si l'on ne trouve pas de donneur de moelle osseuse compatible.
D'autres essais visent à rendre la vue à ceux qui l'ont perdue, à reconstruire des organes détruits par la maladie ou encore à accélérer l'innovation technologique. Le bilan est donc positif. Mais cela n'empêche pas de penser à toutes les autres maladies qui pourraient profiter d'une telle médiatisation et d'argent pour la recherche...
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/l-afm-optimiste-pour-les-25-ans-du-telethon-01-12-2011-1402589_57.php

jeudi 1 décembre 2011

Journée mondiale contre le Sida : Les connaissances sur le VIH sont de plus en plus floues»

Grâce aux études menées à intervalles réguliers en population générale en France, on connaît l'évolution des connaissances, attitudes et comportements face au VIH-sida depuis 1992. Les connaissances des modes de transmission du virus et l'efficacité des moyens de s'en protéger se sont améliorées entre 1992 et 1994. Les Français savent depuis cette date que le VIH peut se transmettre lors de rapports sexuels sans préservatif, ou lors d'une injection de drogue avec une seringue déjà utilisée. Le préservatif reste le moyen considéré comme le plus efficace pour se protéger du sida. Les attitudes à l'égard des personnes atteintes sont également plus tolérantes.

En revanche, à partir de 1998, soit dix-huit mois après l'arrivée des traitements antirétroviraux, on assiste à une modification de la représentation sociale du sida, qui se traduit par une moindre crainte et une médicalisation de la maladie. Cette modification s'est accompagnée au début des années 2000 d'un relâchement des comportements de prévention : les personnes déclarant plusieurs partenaires étaient près de deux fois plus nombreuses qu'en 1998 à n'avoir jamais utilisé le préservatif dans les douze derniers mois.

Les plus jeunes moins bien informés sur la transmission


Les résultats de la dernière enquête réalisée en Ile-de-France en 2010 révèlent que ces évolutions s'accentuent*. Les connaissances sont de plus en plus floues. De fausses croyances persistent, puisque 21 % des Franciliens pensent que la transmission du virus est possible par piqûre de moustique et 15 % dans les toilettes publiques.

Cette dégradation des connaissances concerne essentiellement les plus jeunes, âgés entre 18 et 30 ans, qui ont commencé leur vie sexuelle après l'arrivée des antirétroviraux et qui ont une perception du sida différente des générations plus anciennes.

Ils maîtrisent moins les mécanismes de transmission du virus que leurs aînés qui ont expérimenté la sexualité à l'époque où le sida était encore une maladie mortelle. Le préservatif semble aujourd'hui déconnecté de son enjeu préventif. Les jeunes sont de moins en moins nombreux à le considérer comme tout à fait efficace pour se protéger du sida et ils sont de plus en plus nombreux à penser que la transmission du virus est possible lors de rapports sexuels avec préservatif. Ils sont d'ailleurs plus nombreux que leurs aînés à refuser d'avoir des relations sexuelles avec une personne séropositive.

Le sida mis au même niveau que les autres IST


La compréhension de la maladie chez les jeunes de 2010 diffère donc de celle des générations touchées par les premières campagnes de prévention. Le VIH, perçu comme un risque majeur au début des années 1990, apparaît comme un risque banal, mis au même niveau que les autres IST. Et si les rapports sexuels sont toujours bien protégés au moment des premiers rapports sexuels, attestant du parcours accompli en matière de prévention, les réflexes de protection ne perdurent pas tout au long de la relation. Le préservatif est en effet non seulement moins utilisé lors du dernier rapport sexuel en 2010 qu'en 2004, mais cet abandon du préservatif se fait sans aucun autre relais contraceptif. Les jeunes savent qu'il faut mettre un préservatif, mais ils ne savent plus bien pourquoi. Il est donc urgent de repenser les actions de prévention, en particulier à l'égard des jeunes, et d'adopter des stratégies de prévention intégrant à la fois les enjeux préventifs et contraceptifs.

* Ces enquêtes sur les connaissances, ­attitudes, croyances et comportements face au VIH-sida sont réalisées à intervalle régulier depuis 1992 et financées par l'ANRS, la DGS, l'Inpes et l'Iresp.

EN SAVOIR PLUS :

» Sida : transmission, signes, traitements, vivre avec

LIRE AUSSI :

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Sida : «Renforcer le dépistage des personnes à risque» 
A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites (ANRS)rappelle la nécessité de sensibiliser les populations les plus vulnérables.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2011/12/01/16153-connaissances-sur-vih-sont-plus-plus-floues

http://www.google.fr/url?url=http://sante.lefigaro.fr/actualite/2011/12/01/16151-sida-renforcer-depistage-personnes-risque&rct=j&sa=X&ei=7nHXTuD8Ho-L4gSo0fTbDQ&ved=0CDkQ-AsoADAB&q=journ%C3%A9e+mondiale+de+lutte+contre+le+sida&usg=AFQjCNEmPkLJDk8FFeUt0HpbZ0KpS9sX0w
Une araignée qui court sur un mur, la foule qui se presse, l'image d'un serpent, la perspective d'un voyage en avion ou de vacances au bord de l'eau… suffisent à déclencher chez un phobique « stupeurs et tremblements. »
« Ce mode de fonctionnement, fondé sur la crainte, gâche l'existence, souligne Dr Jérôme Palazzolo, psychiatre à Nice. Lorsque l'on gravit les échelons de cette peur qui nous tenaille, on ose à peine sortir de chez soi, à cause de l'angoisse d'être confronté à une situation de panique. Les plaisirs du quotidien disparaissent. »
En dépit de ces symptômes très handicapants, beaucoup de personnes souffrant de phobie sont réticentes à consulter. Elles organisent leur vie autour de la phobie et parviennent ainsi, tant bien que mal, à « gérer » la situation.
« Le problème, c'est que faute de traitement, la phobie s'installe définitivement. » Et c'est d'autant plus regrettable que, comme la plupart des maladies - et la phobie en est une -, ça se soigne. Comment ?
En ciblant les trois causes bien identifiées de la phobie. Et toutes doivent être présentes pour que la maladie se déclenche.
Une origine biologique
Les patients phobiques présentent un manque chronique de sérotonine au niveau du cerveau. Aussi, « le premier traitement est sérotoninergique. On utilise des médicaments de la classe des antidépresseurs pendant une période d'environ six mois. Il s'agit d'un traitement de fond. »Une précision importante alors que, dans la réalité, beaucoup de phobiques abusent d'anxiolytiques.
« C'est catastrophique. Lorsque je vois des personnes en consultation, je suis obligé de les sevrer en benzodiazépines avant de les traiter. Non seulement ils ne sont pas efficaces contre les phobies, mais ils pourraient même, selon certaines études, provoquer un rebond d'anxiété ! »
Origine psychologique
La maladie s'ancre aussi dans la psychologie, selon le Dr Palazzolo.« La personnalité de l'individu intervient, sa façon de réagir vis-à-vis de l'environnement en fonction de son enfance, de son éducation, de ses expériences. Sa manière de vivre au présent est aussi importante, ainsi que ce qu'il anticipe pour l'avenir. » Grâce à une psychothérapie, le professionnel va tenter d'agir sur le comportement du phobique, en l'amenant à éviter d'éviter les situations angoissantes pour lui.
Il reste enfin à agir sur les pensées désadaptées négatives.« Dans l'agoraphobie, par exemple(lire ci-contre), la personne est convaincue que, si elle s'éloigne de chez elle, elle risque de faire un malaise. On va l'amener à questionner cette pensée, qui n'a aucun fondement, en la confrontant à la réalité. »
Concrètement, cette prise en charge comportementale et cognitive justifie une dizaine de séances. Dix séances pour arrêter de se « pourrir la vie » pour… rien.
http://www.nicematin.com/article/papier/phobies-eviter-deviter-un-danger-qui%E2%80%A6-nexiste-pas