mercredi 30 novembre 2011

Mon cœur palpite, et alors ?

Les meilleurs experts de la fibrillation auriculaire, dont le Pr Saoudi, de Monaco, étaient réunis, la semaine dernière, en Principauté (1), pour rendre leurs « conclusions » sur la prise en charge de ce trouble. Celui-ci est extrêmement fréquent, puisqu'il concerne près de 20 % de la population au-delà de 65-70 ans.
Fibrillation auriculaire : deux mots pour résumer une pathologie assez complexe.
Les précisions du Pr Gilles Dreyfus, directeur médical du Centre cardio-thoracique de Monaco :« Il s'agit d'une perturbation du rythme cardiaque provoquée par des signaux électriques désorganisés provenant des oreillettes (cavités supérieures du cœur, ndlr).
« Cette perturbation porte atteinte à l'orchestration des contractions normales, coordonnées entre les oreillettes et les ventricules (cavités inférieures, ndlr), compromettant la capacité du cœur à envoyer efficacement le sang dans le corps. » La fréquence cardiaque peut alors atteindre jusqu'à 100 à 150 battements par minute, voire plus.
Une dégénérescence du tissu électrique
Si cette maladie n'engage pas le pronostic vital, elle est source d'anxiété et très invalidante. « La plupart des malades sont alertés par des palpitations qui surviennent autant à l'effort qu'au repos ; d'autres ne ressentent aucun symptôme ou finissent par mettre le couvercle sur leurs troubles, sans plus s'en inquiéter. Au risque de le voir s'aggraver ou de perdre des chances en termes de thérapeutique. »
Des thérapeutiques qui varient selon les causes de la fibrillation. « Elle est le plus souvent liée à une dégénérescence du tissu électrique cardiaque, liée à l'âge ou à une hypertension mal ou pas contrôlée.
« Dans ces formes de fibrillation auriculaire isolée, on commence toujours par un traitement médical à base d'antiarythmiques, pour rétablir un rythme régulier, et d'anticoagulants. Le risque est, en effet, que la stagnation du sang ne favorise la formation de caillots qui peuvent migrer et provoquer une embolie cérébrale. »
L'autre traitement, plus « radical », l'ablation, est généralement proposé lorsque le trouble a moins de deux ans (c'est là qu'il est le plus efficace) ou si les patients ne répondent pas aux médicaments :« On réalise une cartographie précise du cœur et on brûle les zones électriques qui déclenchent la fibrillation… »Un traitement performant qui se fait par voie percutanée (sans ouvrir le cœur), mais long - jusqu'à six heures d'intervention - et coûteux. D'où des indications très précises.
Reste enfin la chirurgie proprement dite, réservée, elle, aux cas les plus sévères, lorsque l'insuffisance auriculaire est associée à une insuffisance mitrale (atteinte de la valve entre l'oreillette et le ventricule gauches).
Toutes causes confondues, la fibrillation auriculaire trouve une issue thérapeutique dans 70 à 85 % des cas. L'espoir de guérison par ablation étant directement lié à la précocité du dépistage.
1. Dans le cadre de la 23e Journée internationale du Centre cardio-thoracique de Monaco, qui s'est tenue le vendredi 11 novembre sur le thème « Controverses en cardiologie médico-chirurgicale ».

mardi 29 novembre 2011

Un patient sur deux diffère ses soins pour des raisons économiques

Les professions libérales de santé affirment qu'un patient sur deux (53 %) repousse certains soins pour des raisons économiques et qu'un quart d'entre eux discutent le prix, selon une étude commandée par la société financière CMV Médiforce. Selon cette étude, qui va devenir annuelle et prendre la forme d'un observatoire des professions libérales de santé, ce sont les pharmaciens (75 %), les vétérinaires (75 %) et les chirurgiens-dentistes (63 %) qui constatent le report des soins ou des achats de produits de santé pour les patients ou leur animal de compagnie.

Près d'un quart (24 %) des patients "n'ont jamais été aussi attentifs aux coûts de la santé" et "se placent même en situation de négociateurs", indique l'étude. Ces discussions du prix des soins sont les plus fréquentes chez les kinés (30 % des patients), les médecins spécialistes (28 %) et les dentistes (27 %). Seulement 23 % des professionnels estiment que "les patients acceptent comme avant les traitements et les soins proposés". Cette étude a été menée auprès de 450 professionnels de santé travaillant en libéral : médecins généralistes et spécialistes, chirurgiens-dentistes, infirmiers, kinésithérapeutes et vétérinaires.
Professionnels libéraux inquiets pour leurs revenus

L'étude CMV Médiforce montre aussi que les professionnels libéraux de santé sont inquiets pour leurs revenus, compte tenu de la crise et des difficultés financières des patients. L'échantillon interrogé des 350 000 libéraux de santé donne une note mitigée de 5,8/10 à la situation actuelle de leur profession, et une note encore plus basse (5,1/10) quand ils envisagent leur avenir. Infirmiers et chirurgiens-dentistes mettent en avant l'augmentation des charges qui pèsent sur leur activité.

Les kinés, pour 46 % d'entre eux, ont une sensation de dévalorisation et se plaignent d'une surcharge de travail. Pour plus d'un vétérinaire sur deux, c'est la menace de l'achat de médicaments sur Internet qui préoccupe le plus. Ce sujet monte également très fort dans l'esprit des pharmaciens. Les infirmiers et les infirmières installés en libéral sont les plus optimistes et donnent une note de 7,1/10 à leur situation professionnelle.
http://www.lepoint.fr/sante/un-patient-sur-deux-differe-ses-soins-pour-des-raisons-economiques-18-11-2011-1397568_40.php

lundi 28 novembre 2011

Verrues : un sparadrap sinon rien !

Une récente étude américaine relatée dans le Journal international de médecine (JIM) montre que la pose de sparadraps sur les verrues ferait aussi bien que les traitements actuellement proposés, sans effet secondaire. Ses auteurs concluent qu'une "occlusion laissée en place pendant 7 jours" et renouvelée au bout de quelques semaines constitue "une solution anodine qui mérite d'être essayée avant d'avoir recours à des traitements inconfortables et douloureux. Ou après l'échec de ces derniers". Un message qui ravit le Pr Claudine Blanchet-Bardon, la vice-présidente du syndicat national des dermato-vénérologues.
Les verrues virales sont dues à des papillomavirus (HPV). Certaines sont en relief et elles siègent surtout sur le dos des mains et les genoux. Elles peuvent également se développer autour des ongles, le plus souvent chez les enfants qui s'arrachent les peaux. En général, elles ne sont pas douloureuses à la différence des verrues enchâssées dans la peau épaisse de la plante des pieds et qui font très mal à la pression. "Les HPV sont présents partout, aussi bien sur les parquets des domiciles qu'au bord des piscines ou encore sur les tatamis de judo", rappelle le Pr Blanchet-Bardon. Personne n'échappe donc à leur rencontre. Mais c'est vers l'âge de 8 à 10 ans que le risque de souffrir de ce problème est le plus important. Il diminue ensuite avec l'âge, ce qui indiquerait la formation d'une immunisation progressive.
Ne rien faire
Côté traitement, la dermatologue est formelle : en l'absence de douleur, il ne faut rien faire. "Chez les gens dont le système immunitaire fonctionne normalement, les verrues ont une durée de vie de 3 mois à 3 ans et elles finissent toujours par disparaître", rappelle-t-elle. "C'est ce qui explique les succès des rebouteux. Moi, je propose à mes jeunes patients de dessiner tous les soirs leurs verrues et de leur donner l'ordre de partir (avec parfois un traitement local léger en plus). Et ça marche ! Mais je pourrais aussi bien leur conseiller d'enterrer un oignon sous un chêne par une nuit sans lune"...
Le traitement des verrues banales répond, pour cette spécialiste, à une forte pression sociale. Les gens n'admettent pas que l'on ne fasse rien. Pour elle, seuls les produits kératolytiques, qui dissolvent la kératine, la partie cornée de la peau, ont un intérêt. Quant à la présence de sparadraps, elle entraîne des modifications de la couche cornée de la peau et les virus HPV n'apprécient ni l'augmentation de la température locale, ni la macération. Pour les verrues plantaires, qui sont douloureuses, il faut gratter le cal qui se forme localement et essayer d'extraire la verrue avec ces fameux kératolytiques.
Torture
Concernant les autres traitements, Claudine Blanchet-Bardon est très sévère : "La cryothérapie est une torture pour les enfants. Le produit à - 172 °C fait très mal, en particulier sur le bout des doigts, et il n'est pas rare de voir un rebond : la verrue traitée disparaît et autour se forme une couronne des nouvelles petites verrues. Mais le pire est la même thérapie vendue en pharmacie. Cet ersatz d'azote liquide, mal utilisé par les mamans, peut provoquer des nécroses cutanées que nous devons traiter à l'hôpital. Employé pour les verrues du tour de l'ongle, ce produit agressif risque de détruire une partie de la matrice et créer des anomalies définitives des ongles." Enfin, la spécialiste met en garde contre la chirurgie des verrues plantaires - qui peut laisser des cicatrices douloureuses à vie - et les lasers. Alors vive les pansements !
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http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/verrues-un-sparadrap-sinon-rien-16-11-2011-1396924_57.php

dimanche 27 novembre 2011

Plus de deux tiers des Français ne mangent pas cinq fruits et légumes par jour

La majorité des Français ne respectent pas la recommandation officielle de manger au moins cinq portions de fruits et légumes différents par jour, selon une enquête de l'organisme de recherche et d'études Crédoc, diffusée mardi. Seulement 31 % des Français respectent cette recommandation inscrite dans le Programme national nutrition santé (PNNS, élaboré au niveau gouvernemental pour améliorer la santé des Français), d'après cette étude réalisée auprès de 1 222 foyers.
Chez les enfants, le seuil des cinq fruits et légumes "est très loin d'être atteint", a souligné mardi Pascale Hébel, directrice du département consommation du Crédoc lors d'une présentation à la presse. Seulement 9 % de la tranche d'âge 3 à 14 ans respectent cette recommandation numéro un du PNNS. Mais la tendance sur les dernières années est relativement encourageante, avec une proportion croissante de Français se classant comme "grands consommateurs de fruits et légumes", relève Mme Hébel.
Légère amélioration
Ainsi les adultes, qui n'étaient que 27 % à manger plus de cinq fruits et légumes par jour lors d'une enquête similaire du Crédoc en 2007, sont désormais 31 %. Parallèlement, la part des "petits consommateurs" de fruits et légumes (de 0 à 3,5 portions) est aujourd'hui de 45 % contre 47 % en 2007. Paradoxalement, ce sont les personnes les plus âgées qui mangent le plus de fruits et de légumes en termes de quantité : les plus fortes consommations sont observées chez ceux qui sont nés avant 1946 et qui donc ont plus de 65 ans, avec un "pic" de consommation autour de 70 ans.
À l'inverse, ce sont les plus jeunes générations adultes, nées après 1977, qui montrent les plus faibles consommations de fruits et légumes toujours en termes de quantité. "Il y a un effet générationnel assez fort dans la consommation. On est marqué par sa génération dans ses habitudes alimentaires", explique Mme Hébel, comme celle de finir systématiquement un repas par un fruit. L'enquête a été réalisée entre octobre 2009 et juillet 2010 auprès de 2 560 personnes. Chacun des sondés a noté minutieusement pendant sept jours tout ce qu'il a mangé
http://www.lepoint.fr/sante/plus-de-deux-tiers-des-francais-ne-mangent-pas-cinq-fruits-et-legumes-par-jour-15-11-2011-1396418_40.php

samedi 26 novembre 2011

Et si vous pouviez choisir la couleur de vos yeux

Vous avez toujours rêvé d'avoir les yeux bleus, mais ne supportez pas l'idée de porter à vie des lentilles de contact ? Un médecin américain a peut-être trouvé le moyen d'exaucer votre souhait. Le docteur Gregg Homer du Stromal Medical en Californie, qui planche depuis une dizaine d'années sur le moyen d'éclaircir l'iris de l'oeil, a annoncé au début du mois qu'il avait mis au point une technologie capable de faire passer les yeux du marron le plus sombre au bleu.

Cette technique, baptisée Lumineye technology, est basée sur l'utilisation d'un laser et consiste à brûler la mélanine présente dans la couche supérieure de l'iris. Car c'est à cet unique pigment, également présent dans la peau et les cheveux, que l'on doit les différentes nuances que peuvent prendre les yeux, du noir au bleu, en passant par le marron et le vert. Schématiquement, plus la concentration en mélanine est forte, plus l'iris est foncé, sachant qu'une absence totale de cette substance aboutit aux yeux rouges, voire violacés, des personnes albinos et s'accompagne le plus souvent d'une déficience visuelle.
Des résultats irréversibles

L'opération dure, en tout et pour tout, une vingtaine de secondes. Après cette intervention, les yeux mettent, selon le docteur Gregg Homer, de deux à trois semaines à prendre leur couleur bleu définitive. Mais, attention, la décision devra être mûrement réfléchie, car les résultats seront irréversibles. Il demeure en effet impossible de repigmenter des iris ainsi décolorés. Le praticien affirme pourtant qu'il a déjà été contacté par des milliers de personnes prêtes à se lancer dans l'aventure.

Quoi qu'il en soit, il leur faudra encore prendre patience avant de s'offrir les yeux de leur rêve, car le Stromal Medical n'a pour l'heure réalisé que très peu d'essais cliniques et l'on ignore encore si la technique est d'une totale innocuité. C'est d'ailleurs pour cette raison que le docteur Gregg Homer sillonne, depuis quelques jours, les plateaux de télévision américains pour présenter sa Lumineye technology. Il lui manque encore près de 500 000 dollars (soit environ 366 000 euros) pour valider sa technique... Le temps peut-être pour les aspirants patients d'économiser la modique somme de 3 600 euros qu'ils devront débourser pour l'opération.
http://www.lepoint.fr/science/et-si-vous-pouviez-choisir-la-couleur-de-vos-yeux-14-11-2011-1396008_25.php

vendredi 25 novembre 2011

Cancer du sein : après la mastectomie…

« Environ 30% des patientes atteintes d'un cancer du sein subissent une mastectomie », nous explique le Dr Magali Dejode, chirurgien oncologue à l'Institut de Cancérologie de l'Ouest, à Nantes.
Partielle ou complète, l'ablation d'un sein – c'est cela, une mastectomie - est naturellement vécue par beaucoup de malades comme « une mutilation portant atteinte à leur féminité ». C'est aussi, un rappel permanent de l'existence de la maladie. La perspective de pouvoir bénéficier d'une reconstruction mammaire est bien entendu, porteuse d'espoir.
« Nous l'évoquons dès la consultation d'annonce de la maladie, mais nous laissons entièrement le choix à chaque malade. Certaines préfèrent ne pas subir de nouvelle intervention chirurgicale », nous explique Magali Dejode. D'autant qu'il s'agit d'une chirurgie lourde, qui nécessite souvent 3 opérations successives. Pour en bénéficier, « il faut toutefois attendre de 6 à 8 mois après la fin des autres traitements, notamment de radiothérapie. Cela donne le temps aux séquelles cutanées de cicatriser.
La peau aussi, a besoin de retrouver une certaine qualité, de regagner son élasticité ». En revanche, aucun délai maximum n'est opposé aux femmes qui souhaiteraient se faire opérer des années après avoir guéri de leur cancer. « Certaines patientes se font même opérer 10 ou 15 ans après leur mastectomie », ajoute-t-elle.
Plusieurs options s'offrent au chirurgien :
- La reconstruction par insert d'un implant prothétique, placé sous le muscle pectoral ;
- La reconstruction par lambeaux. Il peut alors s'agir de lambeaux de tissu du muscle dorsal ou abdominal de la patiente ;
- Enfin, « une technique émergente offrira peut-être un choix d'avenir, mais elle n'est pas encore au point. Il s'agit de l'injection de tissus graisseux sous une coque. Celle-ci est appliquée sur la zone correspondant à l'emplacement du sein, pour soulever la peau et créer un vide. Les chirurgiens peuvent alors le combler avec des tissus graisseux prélevés sur la (...) Lire la suite sur destinationsante.com

jeudi 24 novembre 2011

Rhume, grippe : l'oignon, le meilleur médicament naturel ?

L'oignon est riche en sels minéraux et en oligo-éléments. Combinés ensemble, ces substances minérales participent à la bonne santé de votre organisme et surtout, elles stimulent vos défenses naturelles.
En homéopathie Allium cepa (fabriqué à partir du bulbe d'oignon frais) est utilisé pour les infections des voies respiratoires supérieures et notamment pour les rhinites allergiques ou infectieuses. Dès que vous attrapez un rhume qui provoque de nombreux éternuements et un écoulement nasal clair et abondant, prenez des granules d'Allium cepa.Posologie : Allium cepa 5 CH, dès le début du rhume et de l'écoulement nasal, 3 granules à prendre toutes les deux heures pendant trois jours, puis espacer les prises lorsqu'il y a une amélioration des symptômes.>> A lire aussi : 10 remèdes pour soigner votre rhume au plus vite
Pour booster l'organisme en période d'épidémie de grippe et renforcer vos défenses immunitaires, le Dr Valnet, médecin et père de l'aromathérapie, préconise d'émincer deux oignons, de les laisser mariner quelques heures dans 500 ml d'eau de source et de boire un verre de ce macérat d'oignon entre les repas et un au coucher.>> A découvrir aussi : d'autres remèdes anti-grippe dans notre encyclo de la santé au naturel
La recette de ce sirop maison est extrêmement simple à réaliser : vous faites bouillir, pendant 10 mn, 100g d'oignon hâché dans 200 ml d'eau de source. Laissez refroidir légèrement, filtrez puis ajoutez une cuillère à soupe de miel. Faites chauffer à nouveau doucement, jusqu'à obtention d'un sirop épais. Pour soulager un mal de gorge, prenez de 4 à 6 cuillères à café de ce sirop jusqu'à disparition des symptômes.>> A découvrir aussi : d'autres recettes naturelles contre le mal de gorge
Préparez cette recette dès que la température commence à chuter, ainsi vous pourrez faire face aux premiers coups de froid et vous remettre d'un (...) Lire la suite sur TopSante.com

mercredi 23 novembre 2011

L'huile d'olive, un secret anti-âge

Arbre sacré des pays méditerranéens, symbole de longévité et de force, l'olivier a d'indéniables vertus sur notre santé. Ses feuilles et ses fruits sont en effet réputés pour apporter forme et longévité.
On est surtout habituées à la consommer sur nos salades, mais c'est aussi un produit de beauté adoucissant, cicatrisant et protecteur, que l'on peut très bien appliquer sur sa peau et ses cheveux.Régénérant, émolliente, adoucissante, anti-déshydratante et anti-oxydante, l'huile d'olive aide à protéger efficacement l’épiderme des agressions extérieures. Elle puise son efficacité dans ses principes actifs dont les fameux acides gras. Autre atout, la présence de vitamine E ralentissant le vieillissement cutanée. De récentes études ont même montré l’effet protecteur de l’olive face aux rayons solaires.Beurre corporel, crème de douche, soin régénérant anti-âge, huile pour le corps : vous n'avez que l'embarras du choix...Lire aussi:Tous les articles nutrition dans Femme-nutrition-minceurAntioxydants : le retour de la betteraveTest : êtes-vous faite pour être végétarienne?
Les recherches médicales sont unanimes : l’huile d’olive a un effet anti-cholestérol, détoxifiant et régénérateur. Avec ses 70% d’acides gras mono-insaturés qui agissent comme de véritables nettoyeurs et protecteurs des artères, du système digestif et biliaire, cette huile éloigne les maladies cardio-vasculaires. Les nutritionnistes préconisent de substituer l’huile d’olive au beurre, à la margarine et à la crème fraîche chargées de graisses saturées d’origine animale. Une substitution qui permet de réduire jusqu’à 70% le risque de récidive de maladies cardio-vasculaires ou de décès pour les personnes ayant été victimes d’un infarctus. Des scientifiques américains viennent même d’ajouter à sa longue liste de vertus celle de la protection contre le cancer du sein. L’huile d’olive diminuerait l’ingérence d’un gène impliqué dans la transformation de cellules normales (...) Lire la suite sur TopSante.com

mardi 22 novembre 2011

Et si les requins pouvaient nous soigner

Le squale pourrait fournir à l'homme des moyens de combattre des infections et même le cancer.
Présents dans tous les océans du globe, les requins sont l'objet de multiples fantasmes. Ils sont redoutés, alors que la plupart d'entre eux se nourrissent de plancton. Cinq espèces seulement sur les centaines recensées sont considérées comme dangereuses pour l'homme. Ils sont sauvagement mutilés pour satisfaire les amateurs de soupe à base d'aileron de requin. Et enfin, ils sont victimes des adeptes des médecines "naturelles", qui achètent régulièrement des préparations à base de cartilage ou d'huile de requin pour tenter de venir à bout de différents maux, dont le cancer.
Il faut dire que des légendes tenaces courent sur ces poissons cartilagineux dont l'apparition remonte à plus de 400 millions d'années. "Ces espèces, qui ont un ancêtre commun avec les premiers vertébrés, n'ont guère évolué depuis leur origine", note Pascal Sourdaine, du laboratoire de biologie marine de l'université de Caen Basse Normandie. "C'est en particulier le cas de leur système immunitaire rudimentaire qui leur permet de combattre efficacement les virus. En revanche, si l'on a cru pendant longtemps que les requins ne développaient pas de cancers, c'est parce que peu d'études étaient consacrées à cet animal. On sait maintenant qu'ils développent des tumeurs malignes."
Squalamine
Et pourtant, depuis la publication, il y a vingt ans, du livre de William Lane, intitulé Les requins n'ont pas le cancer, puis les nombreux articles de presse et émissions alors consacrés à ce thème, la croyance est bien ancrée dans l'esprit commun. Néanmoins, des chercheurs ont depuis découvert dans le cartilage de certains de ces animaux une substance chimique très intéressante, qu'ils ont baptisée la squalamine. Et dont la première propriété est d'inhiber l'angiogénèse, c'est-à-dire le développement (...) Lire la suite sur LePoint.fr

lundi 21 novembre 2011

Interdire le bisphénol A : une loi inapplicable ?

Il ne sert à rien d'interdire le bisphénol A tant que l'on ne disposera pas de produits de remplacement, aussi intéressants et sans effet sur la santé. Or nous n'avons pas de tels matériaux de substitution." En présentant, ce matin, les conclusions du rapport de l'Académie de médecine sur l'évaluation du rôle des perturbateurs endocriniens dans l'apparition de cancers, le professeur Henri Rochefort, spécialiste de santé publique en cancérologie, a clairement dénoncé la loi adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale le 12 octobre dernier. Cette dernière dispose que la fabrication et la commercialisation de tout conditionnement en contact avec des aliments et contenant du bisphénol A (BPA) seront suspendues à partir du 1er janvier 2014 (et dès janvier 2013 en ce qui concerne les produits destinés aux enfants de moins de trois ans).
Et pourtant, avec son collègue le professeur Pierre Jouannet, les deux rapporteurs ne mettent pas en cause le bien-fondé de cette loi, justifiée par le principe de précaution. Les académiciens ont d'ailleurs tenu à rappeler l'augmentation sélective du nombre des cancers hormonodépendants. De 1980 à 2005, pour 100 000 personnes, on a compté 75 cancers féminins supplémentaires, dont 45 du sein et 10 de la thyroïde, et 98 cancers masculins, surtout ceux de la prostate ainsi que du testicule. Ces augmentations s'expliquent-elles par un dépistage accru ou par d'autres facteurs liés au mode de vie et à l'environnement? Pour l'instant, nul ne peut le dire. C'est pourquoi l'Académie a étudié l'impact possible des perturbateurs endocriniens, en particulier du BPA.
Extrapolation hasardeuse
Les études pratiquées sur des animaux de laboratoire montrent que des doses faibles, voire très faibles, de certains perturbateurs endocriniens peuvent stimuler les étapes initiales de la cancérogenèse de tissus sensibles aux hormones (principalement la prostate et le sein). Mais l'extrapolation à l'homme n'est pas évidente. C'est d'autant plus difficile que, pratiquement, toute la population est exposée au BPA, ce qui exclut la réalisation d'études dites cas-contrôle, c'est-à-dire où une partie de "l'échantillon" n'est pas exposée au produit que l'on teste.
En outre, la cancérogenèse est un processus lent dans lequel interviennent des facteurs ethniques, environnementaux et le mode de vie. Il faut encore ajouter à cela de possibles effets "cocktail" (mêlant plusieurs perturbateurs endocriniens) encore très peu étudiés et, surtout, "transgénérationnels" observés après exposition des foetus in utero.
Précautions
Le rapport de l'Académie confirme donc la dangerosité potentielle du BPA. Selon lui, "il convient dès à présent de prendre certaines mesures de précaution en améliorant l'information du public pour éviter la libération du BPA dans les aliments". Les femmes enceintes et celles qui allaitent sont les premières concernées. D'ailleurs, l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) doit distribuer à leur intention une plaquette d'information avant la fin 2011 pour "promouvoir des gestes de précaution simples". Car, comme l'a souligné le professeur Rochefort, ce n'est pas le BPA qui pose problème, mais sa dégradation (par exemple sous l'effet de la chaleur ou de l'acidité). Et c'est finalement le message le plus important à faire passer aujourd'hui.

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/interdire-le-bisphenol-a-une-loi-inapplicable-09-11-2011-1394665_57.php

dimanche 20 novembre 2011

Le don de sang "éthique" préservé en France

Le ministère de la Santé a finalement tranché : le don du sang en France restera "éthique". Comme le révélait lundi Le Point.fr, alors que l'Hexagone risque une pénurie de plasma, le ministère de la Santé a bien envisagé d'importer ce produit sanguin de l'étranger. Cela aurait été une première en France, où le don de sang est extrêmement encadré, en particulier depuis l'affaire du sang contaminé, et notamment régi par un principe - jusqu'ici - inaltérable : la gratuité. Un principe qui fonde l'essence même du don "éthique" français.
Mais devant le tollé suscité par cette hypothèse, jusque-là non révélée, le gouvernement a reculé. Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, s'est montré rassurant, mardi sur France 2 : "Les conditions de dons à l'étranger ne respectent pas les principes français (don anonyme et gratuit)." Et d'affirmer avoir saisi le Haut Conseil de santé publique afin qu'il donne "un avis précis sur comment se fournir dans les mois à venir", "si jamais les problèmes" d'approvisionnement demeurent.
Gratuité
Pour pallier le risque de pénurie, l'Établissement français du sang (EFS), établissement public opérateur de la transfusion sanguine en France, avait proposé plusieurs scénarios qui permettaient d'éviter l'importation de plasma. Mais le ministère de la Santé, qui n'en a validé aucun à ce jour, s'était dans un premier temps orienté vers cette option. Une réflexion assez avancée, à tel point que les organisations syndicales de l'EFS avaient été averties dès le 4 novembre de la probable décision du ministère.
La France se serait alors tournée vers une entreprise basée en Suisse, Octapharma. Mais celui qui se revendique "leader européen des médicaments dérivés du plasma" ne peut garantir que son plasma est "100 % éthique", puisqu'il est en partie obtenu par des dons rémunérés. Un problème à même de remettre en cause ce principe fondateur de santé publique auquel les donneurs et le personnel travaillant en transfusion sont très attachés.
Car l'objectif de la gratuité est double. D'abord affirmer un choix philosophique : le corps ne peut se vendre, il est inaliénable, seul un don est possible. Mais aussi optimiser la sécurité : si le don de sang était rémunéré, il serait à craindre que certains donneurs, motivés par l'appât du gain, ne biaisent leurs réponses au questionnaire et à l'entretien préalable au prélèvement. Or celui-ci permet au médecin de déceler de potentiels risques pour le donneur ou pour la personne à qui est destiné le sang recueilli. La règle de la gratuité n'a ainsi jamais été remise en cause depuis la première loi régissant la transfusion sanguine, en 1952.
Pénurie
Le risque de pénurie n'est pas pour autant résolu. La France "fabrique" son propre plasma, en le rendant, après prélèvement, inoffensif sur le plan viral. Le plasma peut être "inactivé" par trois méthodes. La première, utilisée pour 75 % du plasma français et appelée SD, n'est possible que grâce au "solvant détergent" produit dans une usine située à Bordeaux... qui est actuellement en arrêt technique. Une autre possibilité est de traiter le plasma au bleu de méthylène (BM) : une méthode caduque depuis une décision publiée dans le JO du 3 novembre dernier, interdisant le "plasma bleu". L'arrêt concomitant de la fabrication de ces deux plasmas conduit donc inévitablement à une pénurie.
La Direction générale de la Santé (DGS) précisait mardi que la France disposait de stocks de plasma thérapeutique "nécessaires pour répondre à tous les besoins". Mais afin de garantir le maintien de ces stocks à un niveau adéquat, il a été demandé à l'EFS d'étendre la production de plasma IA, obtenu par la troisième méthode d'inactivation. Parallèlement, la DGS explique que la production et la cession de plasma BM, qui reste autorisée jusqu'au 1er mars 2012, va se poursuivre. En attendant de trouver une solution pérenne, qui garantisse un plasma 100 % éthique.
http://www.lepoint.fr/societe/le-don-de-sang-ethique-preserve-en-france-07-11-2011-1393331_23.php

samedi 19 novembre 2011

Moins d'infarctus en France

Bonne nouvelle, l'incidence et la mortalité de la maladie coronarienne diminuent en France. Dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) rendu public ce matin, les rédacteurs reviennent sur les dernières évolutions épidémiologiques en la matière.
« La pathologie coronaire et l'infarctus du myocarde en particulier restent une cause majeure de mortalité et de morbidité dans le monde », explique dans l'éditorial du BEH, le Dr Dominique Arveiler, du laboratoire d'épidémiologie et de santé publique de Strasbourg. Prudent, ce dernier n'en reste pas moins réaliste sur les nombreux progrès réalisés ces dernières décennies. « Globalement l'incidence et la mortalité de l'infarctus du myocarde et des décès coronariens ont diminué entre 2000 et 2007 ».
Les campagnes de prévention portent leurs fruits
Le travail publié dans le BEH visait à rapporter les tendances récentes auprès des 35/74 ans de trois zones urbaines : départements du Bas-Rhin, de la Haute-Garonne et la communauté urbaine de Lille. « La comparaison des périodes 2000-2003 et 2004-2007 a montré une baisse moyenne de 19% des taux d'infarctus du myocarde et de décès coronariens dans les deux sexes et dans les trois régions », expliquent les rédacteurs. A noter que cette baisse intervient seulement après 54 ans chez les femmes.
« Ces résultats montrent que la tendance à la baisse de la fréquence de la maladie coronarienne observée en France depuis le début des années 1980 se poursuit », se réjouit le Dr Dominique Arveiler. Toujours selon le même travail, ces progrès seraient dus à une meilleure prévention primaire. Et notamment « d'une baisse de la prévalence de l'hypertension artérielle, de l'hypercholestérolémie, du tabagisme, du syndrome métabolique ainsi qu'une stabilisation de l'obésité », expliquent les rédacteurs du BEH.

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vendredi 18 novembre 2011

Végétarisme : des conseils avant de passer au vert

Actuellement, de plus en plus de personnes sont tentées par un changement de mode d'alimentation, par l'abandon des aliments carnés ainsi que de certains produits d'origine animale. Les régimes peuvent inclure ou non les oeufs, les produits laitiers et les poissons et fruits de mer. Les vrais végétariens excluent de leur nourriture tout type de viande et ses dérivés. Quant aux végétaliens, ils sont encore plus stricts, éliminant même le miel. Le bulletin du Conseil européen de l'information sur l'alimentation, FoodToday, vient de consacrer un dossier à ce sujet. Il rappelle que plus le régime est restreint, plus il faut être attentif à donner au corps tous les nutriments dont il a besoin.
Il existe d'ailleurs une large variété de produits pour aider les végétariens à conserver un bon équilibre alimentaire. Parmi eux, on trouve le lait d'origine non laitière, des céréales enrichies pour le petit déjeuner, les jus et diverses pâtes à tartiner, ainsi que les substituts de viande qui peuvent remplacer cette dernière dans diverses recettes. Le soja sous ses différentes formes (graines, tofu...) est un complément utile au régime végétarien et végétalien. Il comble les besoins en protéines de manière aussi efficace que les protéines animales. Certaines préparations apportent des oméga 3 et du fer facilement absorbables. D'autres graines et légumes sont également une bonne source de protéines et de minéraux.
Moins de risque de diabète
Les adeptes des régimes végétariens consomment en général beaucoup de fruits, de légumes et de fruits à coque. Comparés aux "omnivores", ils consomment évidemment moins de graisses animales, plus de fibres, de vitamines C et E, de magnésium, de potassium... ce qui leur apporterait une certaine protection contre de nombreuses maladies chroniques et contre les risques de surpoids. Leur tension artérielle relativement basse serait liée aux effets bénéfiques de substances dites phytochimiques contenues dans le soja. Enfin, des études indiquent que les végétariens risquent deux fois moins que les autres de développer un diabète de type 2 (ancien diabète "gras").
FoodToday insiste néanmoins sur le fait qu'une alimentation équilibrée est bénéfique pour la santé, qu'elle contienne ou non de la viande et des produits d'origine animale. Et que le fait de renoncer à la viande un ou plusieurs jours par semaine est déjà une bonne résolution. D'ailleurs, le Fonds mondial de recherche contre le cancer recommande actuellement de manger moins de 500 grammes de viande rouge par semaine.
Mais cet appel à la modération a bien peu de chances d'être entendu par les végétariens dont les enfants déjeunent à la cantine. Ils sont très en colère car un décret publié le 2 octobre dernier stipule qu'il ne faudra pas y servir d'aliments frits plus d'une fois par semaine (pour combattre l'obésité chez les jeunes) mais aussi que tout repas devra comporter un "plat protidique" (pour éviter les risques de carence pendant la période de croissance). Il précise même à quelle fréquence les différents types de viande et de poisson doivent être servis.
Déjà en vigueur dans les établissements accueillant plus de 80 enfants à déjeuner chaque jour, cette règle s'imposera à tous dès le 1er septembre 2012. La mesure déplaît évidemment aux familles de végétariens. Elle pose aussi un problème à celles dont les enfants choisissaient toujours les assiettes de légumes au réfectoire, pour être sûrs de bien respecter leurs interdits religieux.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/vegetarisme-des-conseils-avant-de-passer-au-vert-04-11-2011-1392788_57.php

jeudi 17 novembre 2011

Vite, un ostéopathe !

La sensation d'une décharge électrique quand vous levez le bras trop haut ; une pointe à l'arrière de la jambe, le long du nerf sciatique ; le bas du dos qui vous fait horriblement souffrir ? Rares sont ceux qui peuvent prétendre n'avoir jamais été victimes de ces troubles fonctionnels. Vers quel professionnel de santé se tourner en urgence, lorsque les douleurs sont si invalidantes qu'elles vous clouent au lit ? L'ostéopathe ? Oui, mais qu'est-ce qui relève de l'urgence ostéopathique ? « C'est le faux mouvement, le dos qui se bloque en soulevant un poids, la nuque qui se coince quand on se retourne brusquement, une crise de sciatique aiguë, parfois un bébé qui régurgite beaucoup trop. La plupart du temps, c'est la douleur, le blocage né d'un faux mouvement. Il ne faut pas que ce soit un mal installé depuis longtemps », résume un ostéopathe.
Dans cette profession, on est habitué aux appels téléphoniques du petit matin, de patients en détresse demandant à être reçus le plus vite possible pour être libérés d'un tour de rein, soulagés d'une souffrance. L'urgence étant d'autant plus ressentie qu'il y a un avion à prendre, un rendez-vous important à honorer ou un travail qui ne permet pas d'être absent. « Les manipulations manuelles permettent d'adoucir les manifestations douloureuses qui ne relèvent ni de la médecine conventionnelle, ni de la rééducation en kinésithérapie. » Faute de prise en charge en urgence, en attendant le rendez-vous accordé, le premier réflexe, quand on se bloque, est d'« évaluer sa capacité à bouger, à se transporter ». « S'hydrater est aussi une bonne chose, car cela permet d'éliminer les toxines. Et ne plus forcer. »
En résumé, prendre son mal en patience jusqu'à l'instant de délivrance - c'est du moins ce que l'on peut espérer ! - dans le cabinet du professionnel.
Urgences dans le Var
Ostéo 7/7 est une association (loi 1901) d'ostéopathes proposant un service d'urgence garantissant un rendez-vous dans la journée (de 8 h à 20 h) pour tout appel passé avant 18 h, week-ends et jours fériés compris. Elle fonctionne déjà avec un certain succès à Aix-en-Provence, Bastia, Strasbourg et Lyon. Deux praticiens varois, inscrits au Registre des ostéopathes de France,viennent de créer un pôle pour répondre aux demandes des patients dans l'ouest-Var.
Note : la séance est facturée 50 e, 60 e si l'intervention se fait à domicile, 70 e les dimanches et jours fériés. Une quittance est délivrée, qui permettra au patient de se faire rembourser par sa mutuelle, selon les modalités prévues par son contrat.
http://www.nicematin.com/article/papier/vite-un-osteopathe

mercredi 16 novembre 2011

Comment l'hypnose peut faire perdre des kilos

En pénétrant, à Pégomas (Alpes-Maritimes), dans le cabinet du Dr Jean-Jacques Pierret et de son épouse Catherine, tous deux membres de l'association française d'hypnose ericksonienne, on quitte vite ses idées reçues sur l'hypnose.
Point de folklore et d'injonctions façon « Dors, je le veux ». La patiente, assise sur une chaise, est invitée à fermer les yeux et à penser à une chose agréable. Tout en restant « réveillée », donc libre d'interrompre la séance, elle se retrouve rapidement « dans la lune ». « On profite de cet état modifié de la conscience pour transmettre à l'inconscient des messages qui permettront à la patiente de modifier ses comportements alimentaires. »
On entendra des phrases types, telle « C'est la première bouchée qui compte », mais aussi plus ciblées. « Car chaque personne mange en fonction de son vécu »,insiste le Dr Pierret. Un vécu qui fait l'objet d'une première consultation, avant les séances d'hypnose proprement dite. « On s'intéresse à tous les paramètres qui peuvent influencer la prise de poids : l'âge, la grossesse, la ménopause, les antécédents familiaux… Des événements douloureux dans le passé sont aussi parfois en cause, des difficultés conjugales, ou simplement l'ennui. Beaucoup de femmes racontent qu'elles se sont oubliées au profit de leur mari, leurs enfants… Elles compensent leurs difficultés ou leur mal-être en mangeant ! »
La plupart des personnes qui souffrent de surpoids savent parfaitement ce qu'il leur faudrait faire pour maigrir. Mais elles échouent à mettre en œuvre les stratégies nécessaires pour y parvenir. Et c'est là que l'hypnose intervient.
Trouver des substituts psychiques
« Il ne s'agit pas de demander à l'inconscient de supprimer la sensation de faim, mais plutôt de l'aider à trouver un substitut psychique acceptable à l'excès de nourriture, insiste Catherine Pierret. Une sorte de transfert de plaisir. On va suggérer à la personne : en rentrant à votre domicile, vous avez plusieurs autres possibilités que celle de grignoter… Pensez-y lorsque vous vous saisirez de la tablette de chocolat. »Reste à la personne à trouver un substitut qui lui convient.
Alors que le taux d'échec des régimes de toutes sortes avoisine les 90 %, les hypnothérapeutes affirment, eux, 80 % de… réussite ! Et chez des patients qui souffrent parfois d'un excès de poids de plusieurs de dizaines de kilos. « Mais, ce qui est remarquable, c'est que cette perte de poids est durable. »À condition que la motivation reste forte. « Il est nécessaire que le patient soit motivé pour obtenir des résultats ; l'hypnose lui apportera cette volonté qui lui manque. Mais l'hypnose ne peut pas faire de miracle si cette motivation n'existe pas. »
Un bras de fer entre conscient et inconcient
Si notre inconscient nous oriente naturellement vers les aliments naturels, ceux qui sont bons pour nous, toutes ces émotions conscientes que sont le stress, les peurs ou encore l'ennui induisent un relâchement de ce système inconscient. Ce sont les pulsions alimentaires qui prennent alors le dessus. Chacun sait ainsi qu'il n'est pas bon de grignoter, mais combien disent qu'ils ne peuvent pas s'arrêter, qu'ils n'en ont pas la volonté. Les séances d'hypnose permettent de renforcer la partie inconsciente, de mobiliser des ressources souvent ignorées, qui vont permettre de reprendre le contrôle de ses comportements alimentaires.

mardi 15 novembre 2011

Antibiotiques : des médicaments en péril

En Europe, les staphylocoques résistants à la méticilline - antibiotique de référence en la matière - et les E. coli résistants aux céphalosporines de troisième génération sont responsables de plus de 8 000 décès et de plus de 375 000 journées d'hospitalisation par an. Selon une étude de l'Institut néerlandais de la santé publique et de l'environnement, ces deux agents résistants pourraient provoquer 17 000 décès en 2015 en Europe. Les antibiotiques sont donc victimes de leur succès. Leur prescription pas toujours à bon escient a permis aux bactéries de développer progressivement des résistances et de reconquérir une partie du terrain perdu.
Les auteurs de ce travail, publié dans PLoS Medicine, ont voulu quantifier l'impact de la résistance aux antibiotiques des deux bactéries qui posent actuellement le plus de problèmes. Ils ont utilisé les données du Système européen de surveillance de la résistance aux antibiotiques, complétées par des données nationales. Résultat : en 2007, des staphyloques dorés résistants à la méticilline (SARM) ont été retrouvés dans le sang de 27 700 malades en Europe et ont coûté 44 millions d'euros. Concernant les E. coli résistants aux céphalosporines de troisième génération, il y a eu 15 200 malades, pour un coût de 18,1 millions d'euros.
Recrudescence
Globalement, en Europe, l'incidence des infections à staphylocoque doré a progressé au cours des dix dernières années. La proportion de souches résistantes a, elle, augmenté entre 2001 et 2005 pour atteindre 22,6 %, mais elle est redescendue à 18 % en 2009. Au contraire, pour E. coli, l'incidence des infections et la proportion de bactéries résistantes ont augmenté. En France, l'incidence des SARM était l'une des plus élevées et celle des E. coli résistants, au contraire, l'une des plus faibles.
Il faut savoir que, dans notre pays, plus de 80 % de ces traitements sont prescrits par des médecins libéraux. Or la surveillance des résistances en ville laisse à désirer. Pour preuve, le rapport très récemment mis en ligne par l'InVS (Institut national de veille sanitaire) qui témoigne de l'échec de Labville, un projet mis en place en 2000 pour surveiller, en continu, de manière automatisée, la résistance aux antibiotiques des infections les plus fréquentes en ville (infections urinaires, infections pulmonaires hautes et basses, infections ORL) dans 69 laboratoires privés de ville représentatifs en France métropolitaine.
Pédagogie
L'InVS regrette que ce projet "particulièrement ambitieux", qui a coûté plus de 320 000 euros, ait dû être arrêté fin 2009 en raison de difficultés, notamment techniques. Pour la surveillance de l'antibiorésistance en ville, il se tourne désormais vers des solutions "plus pragmatiques". La première serait de conduire des études ponctuelles, ciblées sur une problématique précise et pouvant être répétées si besoin. La seconde consisterait à inciter les centres nationaux de référence concernés à recueillir les souches pour produire des indicateurs propres à la ville.
En attendant, l'Assurance Maladie vient de relancer sa campagne "Les antibiotiques, utilisés à tort, ils deviendront moins forts". Avec, cette année, un double objectif : favoriser la mémorisation de ce slogan et développer la pédagogie sur le bon usage de ces médicaments et le phénomène de résistance bactérienne. L'idée est de faire prendre conscience notamment aux adultes, parents de jeunes enfants, que les comportements individuels d'aujourd'hui peuvent avoir des conséquences sur la santé de tous demain...
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/antibiotiques-des-medicaments-en-peril-02-11-2011-1391860_57.php

lundi 14 novembre 2011

Un "pancréas articifiel" pourrait révolutionner la vie des diabétiques

Pour la première fois, un diabétique montpelliérain, dont la vie dépend de l'apport permanent d'insuline, a pu aller au restaurant, dormir à l'hôtel et passer une matinée sans avoir à se soucier de son traitement, grâce à un "pancréas artificiel" autonome portable. Patrick, 58 ans, chef d'entreprise qui a couru le marathon, est ravi.
Il est le premier à avoir expérimenté ce système de pompe à insuline portable, avec appareil de mesure continue de glucose sous la peau et contrôle informatique installé dans son smartphone, explique à l'AFP le Pr Éric Renard, médecin coordonnateur du Centre d'investigation clinique Inserm-CHU de Montpellier.
Huit autres malades bientôt équipés
Cette pompe à insuline "autorégulée" a fait l'objet d'une présentation à un congrès dédié aux technologies du diabète, organisé du 27 au 29 octobre à San Francisco. En permanence, la mesure du glucose automatisée est transmise au smartphone qui ordonne la quantité d'insuline que doit administrer la pompe pour maintenir le taux de sucre dans le sang (la "glycémie") à des niveaux convenables. Cette première expérimentation a été menée en parallèle chez un malade italien à Padoue, avec le même succès.
Huit autres malades vont participer aux mêmes essais au cours des prochaines semaines à Montpellier et à Padoue, avant d'étendre la durée d'étude dans la vie courante sur plusieurs jours, puis plusieurs semaines si les premiers succès sont confirmés. Ce patient était le premier à participer à une étude promue par le CHU de Montpellier, financée par la Juvenile Diabetes Research Foundation américaine et menée par l'International Artificial Pancreas Study Group, un consortium de recherche international.
http://www.lepoint.fr/sante/un-pancreas-articifiel-pourrait-revolutionner-la-vie-des-diabetiques-29-10-2011-1390569_40.php

dimanche 13 novembre 2011

Cancer du poumon : les radios, un dépistage inutile ?

Détecter un éventuel cancer du poumon par une radio du thorax serait une procédure inefficace pour baisser la mortalité associée à ce type de cancer. C'est un véritable pavé dans la mare que jette l'étude parue dans The Journal of the American Medical Association et reprise par Le Parisien / Aujourd'hui en France. Cette enquête confirme les doutes émis par la communauté scientifique sur l'intérêt d'un dépistage du cancer du poumon. Cette maladie est majoritairement due au tabagisme. Ces dernières décennies, le développement du tabagisme chez les femmes s'est traduit par une augmentation inquiétante de la mortalité féminine liée au cancer du poumon. >> A lire aussi : Tabac : les conseils et les solutions pour arrêter de fumer.
Les scanners plus performants ?
Les chercheurs américains ont suivi pendant 13 ans 155 000 personnes âgées de 55 à 74 ans, dont la moitié a été sélectionnée pour subir une radio annuelle de leurs poumons durant quatre ans. Ces deux panels comptaient autant de femmes que d'hommes ainsi qu'une proportion similaire de fumeurs que d'anciens fumeurs et de personnes n'ayant jamais fumé.
Le verdict est sans appel : treize ans après, 1696 cancers du poumon ont été diagnostiqués dans le groupe soumis aux radios annuelles, contre 1620 dans le groupe témoin.
Le nombre de décès des suites d'un cancer du poumon constatés dans chacun des deux groupes est également très proche : 1 213 dans le premier groupe contre 1 230 dans le groupe témoin.
Pour les auteurs de l'étude, il ne fait pas de doute que les radiographies du thorax n'offrent pas un dépistage du cancer du poumon convaincant. Ils encouragent à la place le recours à des scanners, selon eux plus performants pour détecter précocement les premières tumeurs.
Rappelons qu'en France, le dépistage systématique du cancer du poumon que ce soit par radiographie ou par scanner n’est pas indiqué car son efficacité dans la baisse (...) Lire la suite sur TopSante.com

samedi 12 novembre 2011

Comment les industriels du tabac se "sucrent" !

Des cigarettes "bonbons" aux cigarillos desserts, tout est bon pour séduire de nouveaux consommateurs, notamment les femmes et les jeunes. C'est ce que prouve le mensuel 60 millions de consommateurs, qui publie, dans son numéro de novembre, les résultats d'un test réalisé par l'Institut national de la consommation (INC) en partenariat avec le Comité national contre le tabagisme (CNCT). Pour arriver à cette conclusion, les experts ont analysé en laboratoire la composition de vingt produits aromatisés, des cigarettes, des tabacs à rouler, à pipe et à narguilé, des cigarillos et des papiers à rouler. Résultats pour le moins inquiétant : près de 10 % de sucres dans un tabac à rouler et des cigarillos fortement aromatisés à la vanille.
C'est pour adoucir le goût du tabac et ainsi attirer et fidéliser de nouveaux consommateurs que les fabricants ajoutent du sucre et des arômes dans leurs produits en toute opacité, puisque la composition ne figure pas sur les paquets. Et ce comportement n'est pas attaquable puisqu'ils respectent le décret du 30 décembre 2009 qui interdit l'ajout d'édulcorants et limite la teneur en arômes de vanille et éthylvanilline dans les cigarettes. Or la dose maximale fixée ne correspond pas à un seuil sanitaire et malheureusement ce décret n'interdit pas aux fabricants de tabac de continuer à vanter les arômes de confiserie de leurs divers produits (vanille, pomme, chocolat, barbe à papa...). D'ailleurs, le flou persiste quant aux autres arômes utilisés.
Tueurs-payeurs
De plus, précise l'INC, "les autres produits du tabac ne sont pas concernés par la réglementation. Or l'étude a mis en évidence pour certains cigarillos des taux de vanilline et d'éthylvanilline jusqu'à 10 fois supérieurs à ce qui est autorisé pour les cigarettes." De même, les édulcorants sont interdits sur la manchette (papier entourant le filtre) des cigarettes, mais pas sur le papier pour le tabac à rouler. De fait, la présence de saccharinate de sodium a été notée sur l'un des deux papiers à rouler analysés. Le mensuel 60 millions de consommateurs et le CNCT regrettent que les consommateurs soient "mieux informés sur la composition d'un yaourt que sur celle d'un produit aussi nocif que le tabac". Ils demandent que la réglementation concerne l'ensemble des produits du tabac, que l'interdiction des arômes soit étendue et que l'étiquetage soit transparent.
Dans le même temps, la Ligue contre le cancer vient de lancer une nouvelle campagne choc contre les industriels du tabac. Son titre : "Tueurs-payeurs", pour répondre au principe du "pollueur-payeur". Sur son site, deux compteurs tournent en permanence : celui du nombre de morts liées au tabac depuis le 1er janvier dernier et celui des profits de l'industrie du tabac, dont la vitesse de progression est effrayante. Globalement, précise la Ligue, 15 000 personnes sont tuées dans le monde chaque jour par le tabac. 900 millions de dollars de chiffre d'affaires sont réalisés, toujours quotidiennement, par les quatre principales industries du tabac. "Dites stop ! L'industrie du tabac doit payer, insiste-t-elle. Et exigez de nos dirigeants politiques la mise en place d'un prélèvement direct et obligatoire sur les bénéfices de ces sociétés." C'est pourquoi la pétition "tueurs-payeurs" est à la disposition des internautes. L'idée est de récolter un maximum de signatures qui seront remises aux décideurs internationaux lors du prochain sommet du G20, les 3 et 4 novembre à Cannes.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/comment-les-industriels-du-tabac-se-sucrent-25-10-2011-1388904_57.php

vendredi 11 novembre 2011

Cancer du col de l'utérus : polémique autour d'un vaccin

Se faire vacciner ou surtout pas ? Le Gardasil, vaccin contre le cancer du col de l'utérus, préoccupe nombre de jeunes filles et leurs mères. Car en dépit de la grande campagne de vaccination - et de communication - encourageant vivement la vaccination des adolescentes, le Gardasil est loin de faire l'unanimité.

Sur le papier, le bénéfice de ce vaccin fabriqué par Sanofi Pasteur MSD est évident : il s'agit de se prémunir de certains "papillomavirus humains" (HPV), qui se transmettent par voie sexuelle. Si ces virus ne sont pas détectés à temps, ils peuvent se transformer en lésions précancéreuses et évoluer en cancer du col utérin. Grâce au Gardasil, les souches virales des HPV, responsables de 70 % de ces cancers, seraient éliminées, avec un taux de réussite de près de 100 %. Vaccin miracle ? Le Dr Jean-Pierre Spinosa n'en est pas si sûr.

Efficacité

Ce gynécologue suisse vaccinait ses jeunes patientes au Gardasil, lorsque l'une d'elles lui a demandé si l'efficacité de ce vaccin était réellement prouvée. Question idiote en apparence : comment pourrait-il en être autrement, puisque les autorités sanitaires le recommandent, aux États-Unis comme en Europe ? Après trois ans de recherches, l'opiniâtre médecin conclut que l'analyse des documents fournis par Sanofi Pasteur MSD à la FDA, l'Afssaps américaine, ne permet pas de prouver l'efficacité du vaccin. "L'efficacité remarquable du Gardasil sur les deux principales souches de HPV est indéniable", convient volontiers le Dr Spinosa, avant de regretter que les campagnes de publicité aient simplifié ces résultats.

Car pour le médecin suisse, il y a lieu de s'interroger sur l'efficacité "globale" du vaccin : le nombre de lésions cancéreuses observées in fine sur le col de l'utérus a-t-il diminué de 70 % après vaccination ? Une lecture attentive des documents récupérés sur le site de la FDA* montre que le nombre de cancers du col de l'utérus ne diminue pas. "L'efficacité n'est donc pas prouvée", s'emporte le Dr Spinosa, en avançant d'autres hypothèses. "Certaines études suggèrent que d'autres souches du virus pourraient prendre la place de celles éliminées par le vaccin (des "remplacements de type" dans le jargon), ce qui expliquerait pourquoi le taux de lésions cancéreuses ne diminue pas". Et le gynécologue suisse d'insister : "Je ne suis pas contre ce vaccin, je l'injecte si mes patientes m'en font la demande. Je veux simplement qu'on me démontre qu'il est utile !"

Du côté de Sanofi Pasteur MSD, on convient que cette efficacité "globale" sur les cancers "n'a pas été formellement démontrée". Mais le Dr Yann Leocmach, directeur médical France du laboratoire, souligne qu'"aucune étude ne permettrait de savoir si le nombre de cancers diminuerait". Il insiste sur l'importance de la prophylaxie : "Quand on vaccine, on prévient presque 100 % des lésions précancéreuses dues à ces papillomavirus humains, dont un cinquième se développeraient en cancer". En somme, après vaccination au Gardasil, les jeunes femmes ne peuvent plus être atteintes de précancers dus aux HPV concernés. Mais quid des autres types ? "On surveille la situation, explique le Dr Leocmach, et pour le moment, il n'y a aucun signe de "remplacements de type" sur une période d'une dizaine d'années". Et de se laisser aller à des projections : "On aura sans doute une baisse du nombre de cancers d'ici une vingtaine d'années." Il ne reste qu'à espérer que ce soit bien le cas.

Attention, danger ?

Pour les détracteurs du Gardasil, impossible de se satisfaire de ces hypothèses. Gérard Bapt, député socialiste qui, après le Mediator, s'est emparé du dossier Gardasil, s'interroge : "Si l'efficacité globale du vaccin n'a pas été prouvée, comment peut-on assurer aux patients qu'il vaut mieux se faire vacciner plutôt que d'être exposé aux potentiels effets secondaires ?" C'est ce que l'on appelle la balance "bénéfice-risque". Chez Sanofi Pasteur MSD, on explique que la majorité des "effets indésirables graves" recensés sont attendus, comme de la fièvre par exemple, et que rares sont les maladies auto-immunes ou à séquelles répertoriées. Et le Dr Leocmach d'insister : "Rien ne prouve aujourd'hui le lien entre la vaccination et les pathologies incriminées."

Juste des soupçons donc, comme ceux portés par ces jeunes filles qui peu après leur vaccination ont commencé à se plaindre de maux de tête violents, de douleurs au ventre insoutenables, de crises de paralysie imprévisibles, ou même à développer une encéphalomyélite. L'Agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé (Afssaps), qui a dénombré 351 victimes (chiffres 2011), établit un taux (EIG) de 8,1 cas pour 100 000 vaccinations. Un chiffre jugé trop important pour les anti-Gardasil, qui estiment que le jeu n'en vaut pas la chandelle.

Car, selon l'Institut national du cancer (Inca), le taux d'incidence du cancer du col de l'utérus est de 6,4 pour 100 000 femmes (chiffres 2010). Une femme aurait ainsi plus de risques d'être atteinte d'effets secondaires graves liés au vaccin que de développer un cancer du col de l'utérus ! Cela change considérablement la donne. Pour l'Afssaps, qui a publié le 13 octobre une liste actualisée des produits sous surveillance renforcée, "aucun signal ne remet en cause l'utilisation du Gardasil". Le Dr Leocmach insiste : "Tout laisse penser que le Gardasil va marcher. On ne va tout de même pas attendre qu'une génération d'Américaines vaccinées apporte la preuve que le nombre de cancers diminue pour l'homologuer en France ?" La question reste posée.

Vaccination de masse

Ce n'est pas tout. La vaccination au Gardasil a un coût non négligeable : sur les 78 millions de doses vendues jusqu'à aujourd'hui dans le monde, 4,5 millions de doses, à 120 euros l'unité en moyenne, l'ont été en France. Une politique de vaccination de masse qui n'a pas de sens dans le cas du cancer du col de l'utérus, selon Gérard Bapt. "Nous n'avons pas encore assez de recul pour connaître les conséquences de cette vaccination. On ne sait pas non plus s'il fait réellement diminuer le nombre de cancers. Comment ce vaccin a-t-il pu être si rapidement mis sur le marché et remboursé par la Sécurité sociale ?" s'interroge le député.

La question prend une tournure particulière, dans un contexte où la probité des organismes validant la mise sur le marché des médicaments est remise en cause. Le scandale du Mediator et la suspicion de conflits d'intérêt sont dans tous les esprits. Et Gérard Bapt d'enfoncer le clou : "Comment est-il possible d'avoir consacré quelque 450 millions d'euros dans cette vaccination ? N'aurait-il pas été plus efficace d'améliorer le dépistage systématique, plutôt que d'investir dans un vaccin dont l'efficacité n'est pas formellement prouvée ?"

Une question pertinente, car beaucoup de femmes délaissent à tort le dépistage après avoir été vaccinées, pensant être protégées de tous les cancers du col de l'utérus. Nombreuses sont aussi les non vaccinées qui ne se soumettent pas régulièrement à l'incontournable frottis. Grave erreur ! Le dépistage reste encore la manière la plus sûre de se préserver des cancers du col de l'utérus. Et personne n'a trouvé quoi que ce soit à redire à cela.
http://www.lepoint.fr/sante/cancer-du-col-de-l-uterus-polemique-autour-d-un-vaccin-24-10-2011-1388293_40.php

jeudi 10 novembre 2011

Cancer de la prostate : les HCL et BioMérieux visent l’excellence

Actuellement, 20 à 40 % des patients traités pour un cancer de la prostate ne devraient pas l’être car leur cancer a peu de risque d’évoluer. Ces surtraitements, aux conséquences parfois lourdes (incontinence, impuissance) sont dus aux limites des tests de diagnostics - un dosage élevé de PSA (Antigène spécifique de la prostate) ne signifie pas forcément la présence d’un cancer - et au manque de connaissances sur les réponses aux traitements.
La mise au point de nouveaux biomarqueurs améliorerait le diagnostic en indiquant s’il y a un cancer ou non - car une tumeur peut être présente même si le dosage en PSA est normal - et si ce cancer a peu de risque d’évoluer ou s’il est au contraire agressif. Les médecins auraient ainsi des indications précises pour mettre en place la stratégie thérapeutique la mieux adaptée (radiothérapie, chimiothérapie, thérapies ciblées) et pourraient suivre son efficacité. C’est le but des recherches menées au sein du laboratoire commun de recherche (LCR) Hospices civils de Lyon/BioMérieux Cancer installé au centre hospitalier Lyon sud (CHLS).
Créé en décembre 2008 et opérationnel depuis septembre 2010, il rassemble aujourd’hui les échantillons biologiques (sang, urine, biopsies prostatiques) de 650 patients volontaires suivis au sein du service d’urologie du CHLS car ils ont eu un PSA supérieur à 4, un toucher rectal anormal où qu’ils ont des antécédents familiaux.
Ces prélèvements sont décortiqués, dans des salles blanches de haute sécurité, à l’aide d’appareils très performants (spectrométrie de masse, laser, ordinateurs…) afin d’analyser d’une part des ARN (Acide ribonucléique), d’autre part des protéines. Le LCR cherche actuellement à identifier des « candidats biomarqueurs ». Il faudra ensuite les valider lors d’études cliniques prospectives multicentriques. « Personne ne peut prédire quel va être le bon marqueur. Dans les approches sans a priori, comme nous travaillons ici, on peut toujours trouver des résultats mais ils ne sont pas toujours intéressants », explique le D r François Mallet. Pour le co-directeur (BioMérieux), le LCR est « au milieu du gué » et le laboratoire pourrait « sortir quelque chose à l’échelle industrielle » d’ici cinq ans.
60 000 à 70 000 nouveaux cas de cancers de la prostate sont diagnostiqués chaque année en France et 10 000 patients en meurent. C’est la 4 e cause de mortalité par cancer. Le taux de survie avoisine les 80 % grâce notamment à l’amélioration de la prise en charge.
Si les urologues militent pour
un dépistage systématique, la Haute autorité de santé (HAS)
a redit en juin 2010 que celui-ci n’était toujours pas opportun
à ses yeux, en raison de la fréquence de faux positifs, du surdiagnostic et des traitements inutiles
http://www.leprogres.fr/rhone/2011/10/28/cancer-de-la-prostate-les-hcl-et-biomerieux-visent-l-excellence

mercredi 9 novembre 2011

QI : rien n'est joué jusqu'à 20 ans

Le travail publié dans la revue scientifique Nature est extrêmement intéressant et il remet en cause les croyances antérieures selon lesquelles tout devait se jouer avant l'âge de 6 ans." Patrick Lemaire, professeur en psychologie, spécialiste du développement et du vieillissement (CNRS & université de Provence), est enthousiaste lorsqu'il évoque les résultats de l'équipe dirigée par le Pr Cathy Price (University College of London). Ces derniers prouvent que le QI n'est pas stable au cours de la vie (en l'absence de lésion cérébrale et de maladies neurodégénératives) et qu'il ne faudrait plus se baser sur le score du test de QI d'un enfant pour prédire ses performances scolaires et professionnelles ultérieures.
En pratique, les chercheurs ont examiné 33 adolescents en bonne santé, une première fois en 2004 lorsqu'ils étaient âgés de 12 à 16 ans (14 ans en moyenne) puis une seconde fois en 2007-2008 lorsqu'ils avaient entre 15 et 20 ans (18 ans en moyenne). Leur QI verbal et non verbal a été mesuré grâce à différents tests et ces jeunes ont subi un scanner cérébral structurel et fonctionnel par IRM lors de chaque examen. Les différents QI des participants allaient de 77 à 135 points au premier test et de 87 à 143 points au second, ce qui a confirmé le large éventail des aptitudes intellectuelles chez ces personnes.
Les chercheurs ont ainsi découvert que le QI verbal et non verbal avait considérablement varié chez les participants entre 2004 et 2008. Certains individus avaient amélioré leur performance par rapport aux jeunes de leur âge, avec une augmentation pouvant aller jusqu'à 20 points de leur QI global. Pour d'autres, en revanche, leur performance avait chuté, avec une baisse du QI pouvant atteindre également 20 points. Les chercheurs précisent que ces changements ne sont pas dus à une variation de la performance liée à l'humeur ou à la concentration ce jour-là, ils sont bien réels puisqu'ils sont corrélés à des changements de structure de certaines régions cérébrales.
Les examens du cerveau, effectivement, ont montré une relation directe entre l'activité de certaines zones cérébrales et l'évolution du QI. Les zones correspondant à la lecture, à la dénomination d'objets ou encore à la résolution de problèmes s'activaient davantage chez ceux dont le QI avait augmenté. Cela veut dire qu'un cerveau stimulé développe de nouvelles connexions entre les neurones.
Le Pr Lemaire tire trois conclusions de cette étude. "D'abord, il ne faut pas que les adolescents imaginent qu'ils sont destinés à rester imbéciles ou superintelligents quoi qu'ils fassent. Il faut qu'ils demeurent actifs, qu'ils continuent à apprendre et à croire en leurs capacités de développement. Ensuite, les adultes et la société doivent soigner l'éducation et le milieu de vie des jeunes puisque cela a une influence directe sur leurs capacités intellectuelles. Enfin, même dans les populations les plus défavorisées, il est indispensable de tout faire pour stimuler les adolescents pour qu'ils maintiennent voire qu'ils augmentent leur QI. Avoir la possibilité de gagner ou de perdre 20 points, c'est vraiment colossal."
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/qi-rien-n-est-joue-jusqu-a-20-ans-21-10-2011-1387688_57.php

mardi 8 novembre 2011

Le téléphone portable n'accroîtrait pas le risque de cancer

L'usage sur la durée d'un téléphone portable n'augmente pas le risque de cancer du cerveau, selon une vaste étude conduite sur 18 ans au Danemark, et publiée vendredi en ligne par le British Medical Journal. Fin mai, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) - une agence de l'Organisation mondiale de la santé - a estimé que l'usage des téléphones portables était "peut-être cancérogène pour l'homme". Les experts réunis par le CIRC avaient analysé toutes les études sur le sujet, dont certaines montraient un risque accru de gliome, un cancer du cerveau.

L'étude danoise, conduite sur 358 403 abonnés à un service de téléphone portable, ne va pas dans ce sens. Elle fait apparaître une absence de lien, même chez les personnes abonnées depuis plus de 13 ans, et pour tout type de cancer du cerveau. L'équipe, conduite par Patrizia Frei de la Société danoise du cancer, a prolongé jusqu'en 2007 une enquête qui s'arrêtait en 2002 et avait déjà fait apparaître une absence d'accroissement du risque de cancer. Les nouvelles données fournissent un échantillon beaucoup plus large d'utilisateurs longue durée.
Durée d'exposition

Chez les 358 403 personnes dont l'état de santé a été suivi, il y a eu 10 729 tumeurs du système nerveux central - 5 111 chez des hommes et 5 618 chez des femmes-, mais à peu près autant chez les abonnés que chez les autres. Dans le détail, les taux de gliome et de méningiome étaient similaires chez les abonnés au téléphone portable et chez les autres, avec des variations "non significatives", quel que soit le nombre d'années d'abonnement. Pour certains types de tumeur, il y avait d'autant moins de risques qu'on l'avait utilisé plus d'années.

L'étude ne tient compte que des personnes abonnées individuellement, sans tenir compte de celles qui ne disposent que d'un téléphone portable professionnel, classées comme non-utilisatrices du portable. Par ailleurs la durée quotidienne d'utilisation du téléphone n'est pas connue, les abonnés n'ayant pas été interrogés. Les chercheurs n'excluent pas à cet égard qu'une augmentation du risque apparaisse chez les très gros utilisateurs, pour une utilisation de plus de 15 ans, ce qui pourrait être l'objet d'études ultérieures.

Il y avait en 2010 plus de 5 milliards d'utilisateurs du téléphone portable au monde, à qui les autorités sanitaires suggèrent régulièrement d'utiliser les textos et les kits mains libres pour réduire l'exposition
http://www.lepoint.fr/sante/le-telephone-portable-n-accroitrait-pas-le-risque-de-cancer-21-10-2011-1387247_40.php

lundi 7 novembre 2011

4 astuces naturelles pour avoir les dents blanches

Vos dents manquent d’éclat et vous aimeriez leur redonner de la blancheur de façon naturelle ? Avoir un sourire éclatant sans produit chimique, c’est possible.
Le bicarbonate de soude fait partie des remèdes naturels les plus efficaces pour blanchir les dents. Les dentifrices que l’on trouve dans le commerce en contiennent d’ailleurs régulièrement. Grâce à ses fines particules, le bicarbonate de soude aide en effet, combiné à un brossage méticuleux, à débarrasser les dents des taches qui les ternissent. Un peu comme un gommage !Mode d’emploi : Vous pouvez utiliser le bicarbonate de soude chaque jour au moment du brossage, en un déposant un peu sur votre brosse à dents. Dans ce cas, faites l’impasse sur le dentifrice pour ne pas augmenter l’action abrasive, ce qui risquerait d’abimer vos dents. Lavez-vous les dents comme d’habitude avant de rincer à l’eau claire.Vous trouverez le bicarbonate de soude en pharmacie ou en magasins bio.>> Découvrez aussi les autres secrets beauté du bicarbonate
Grâce à son acidité, le citron est idéal pour redonner de la blancheur aux dents jaunies et tachées. Il est aussi parfait pour réduire le tartre et garder une haleine toujours fraiche. Grâce à la vitamine C qu’il contient, le citron va également renforcer et assainir vos gencives. Il a tout pour plaire !Mode d’emploi : Lavez-vous tout simplement les dents avec un peu de jus de citron fraichement pressé. Brossez-les doucement avant de rincer à l’eau claire. Renouvelez 2 fois par semaine, pas plus. Le citron est acide et pourrait abîmer l’émail de vos dents. Pour offrir une cure de blancheur à vos dents, vous pouvez également mélanger 75g de bicarbonate de soude avec le jus d’1/2 citron. Mélangez et brossez vos dents avec ce mélange chaque matin durant 1 semaine. >> Découvrez d'autres astuces beauté avec le citron
Le charbon végétal est obtenu grâce à la carbonisation de certains bois. Dans plusieurs pays, comme l’Inde, il est utilisé depuis des (...) Lire la suite sur TopSante.com

dimanche 6 novembre 2011

Constipation : 4 infusions spécial transit

Certaines plantes ont des propriétés laxatives naturelles, qui permettent de faciliter le transit intestinal. Voici 4 recettes de tisanes chaudes ou froides, qui réveilleront vos intestins paresseux.
Riche en alcaloïdes et en flavones, le boldo facilite le transit grâce à son action hépato-stimulante. Comme l'artichaut, il augmente la quantité de bile émise ce qui facilite la digestion.On le trouve facilement dans les magasins bio, sous forme de dragées, de comprimés, en jus ou en gouttes. Mais on vous propose de préparer votre propre tisane.La recette : versez 150ml d'eau bouillante sur 1 c. à café de feuilles de boldo finement hachées, laissez infuser 10 minutes et buvez 2 ou 3 tasses par jour. Attention : le traitement ne doit pas dépasser 4 semaines. >> Découvrez aussi 3 massages qui facilitent la digestion
C'est une tisane douce et parfaite pour les constipations très occasionnelles car lorsqu'il est consommé en infusion, le pissenlit exerce une très légère action laxative, qui aide à retrouver un transit régulier.La recette : faites infuser 1 c. à café de racines séchées dans une tasse d'eau bouillante et buvez 1 tasse 3 fois par jour.Si le goût ne vous plaît pas, vous pouvez aussi consommer le pissenlit sous forme de smoothie.>> Découvrez aussi les fruits et légumes conseillés en cas de constipation.
Cette tisane n'est pas irritante et est très légèrement parfumée, grâce aux feuilles de framboisier. Elle est à consommer le soir, avant de vous coucher.La recette : demandez à votre herboriste de vous mélanger 10g de feuilles de framboisier, 10g d'écorce de serpolet, 30g de souci, 30g de chardon-Marie. Faites infuser 30g de cette mixture 10 minutes dans un demi-litre d'eau. Filtrez, laissez reposer et buvez 1 bol après dîner, sucré au miel. >> Découvrez aussi d'autres bons plans anti-constipation.
Le séné, très connu pour son action laxative, se consomme généralement en grain ou en feuilles. (...) Lire la suite sur TopSante.com

samedi 5 novembre 2011

Mucoviscidose. Un traitement prometteur annoncé

Nouvel espoir pour les patients atteints de mucoviscidose, cette maladie génétique incurable : un nouveau traitement, l'Ivacaftor, s'est révélé très prometteur, selon les résultats d'un essai clinique. D'après ses auteurs, ces résultats marquent "une avancée significative" dans la lutte contre cette pathologie qui atteint, notamment, les fonctions pulmonaires.

Lire également
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Mucoviscidose : nos articles sur la maladie et les manifestations en Bretagne pour aider la recherche
C'est la première fois qu'une thérapie agit sur le mécanisme de cette pathologie à la différence des autres traitements existants qui s'attaquent seulement aux complications de la maladie, soulignent les auteurs de cette étude parue dans le New England Journal of Medicine daté du jeudi 3 novembre.
L'Ivacaftor, un traitement par voie orale développé par le laboratoire américain Vertex Pharmaceutical, permet une amélioration majeure et durable des fonctions pulmonaires et agit contre les autres symptômes de la maladie, assurent les chercheurs.
Une étude sur des patients porteurs d'une mutation rare
Ils ont mené l'essai clinique dit de phase 3 - la dernière étape avant le feu vert des autorités à la mise sur le marché - auprès de 161 participants âgés de douze ans et plus, tous porteurs d'une mutation génétique rare dite G551D qui affecte de 4 à 5% des personnes atteintes de mucoviscidose. L'étude a montré que les personnes ayant pris de l'Ivacaftor pendant 48 semaines ont connu une amélioration notable de plusieurs paramètres clé d'évaluation de la maladie.

"Une avancée significative"
Pour le Dr Michael Lonstan, de Cleveland, un des auteurs de l'étude, "l'Ivacaftor représente une avancée significative". "L'essai clinique montre en effet que ce traitement peut offrir en toute sécurité des bienfaits durables aux patients porteurs de la mutation génétique G551D" qu'il cible.
Cette forme de mucoviscidose touche de 1.200 à 1.500 personnes aux Etats-Unis et de 2.800 à 3.500 dans le monde

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/monde/mucoviscidose-un-traitement-prometteur-annonce-04-11-2011-1486450.php

vendredi 4 novembre 2011

Sclérose en plaques : nouvel espoir

À quelques jours d'une conférence organisée par le réseau PACASEP à Toulon où les personnes atteintes de sclérose en plaques et leurs familles pourront s'informer et dialoguer avec les médecins (1), un espoir se profile pour les malades. L'équipe du service de neurologie du CHU Timone, dirigée par le professeur Jean Pelletier, a coordonné l'ensemble des essais thérapeutiques concernant le développement de la première molécule par voie orale, mise à disposition en début d'année prochaine.

Votre équipe a participé aux recherches internationales visant à identifier des gènes impliqués dans la SEP. Quels en sont les résultats ?

Un point important est à souligner : ça n'est pas une maladie génétique au sens héréditaire du terme. Il y a des facteurs de susceptibilité génétique, c'est différent. Cette étude mondiale a permis pour la première fois d'individualiser 29 gènes différents, qui vont s'additionner aux 23 gènes impliqués dans la maladie déjà connus. Tous ces gènes sont des gènes du système immunitaire.

Est-ce une avancée sur la connaissance de la maladie ?

Oui, pour deux raisons. Cela permet de mieux comprendre les mécanismes de la maladie. Ensuite, indirectement, ces gênes servent à quelque chose, en plus ou en moins. Ce sera peut-être des cibles thérapeutiques.

Qu'est-ce que les malades peuvent attendre concrètement comme solution thérapeutique dans un avenir proche ?

Vis-à-vis de la génétique, rien. Au niveau thérapeutique, c'est trop tôt pour penser qu'il y a un impact sur le traitement ultérieur. On est dans une période charnière. À ce jour, on dispose de quelques molécules. On en aura plus. Actuellement, les traitements se font par voie injectable. Dans les mois à venir, ils seront sous forme de comprimés. C'est un vrai bénéfice dans le traitement du patient.

S'agit-il d'une molécule déjà utilisée, et si oui, a-t-on assez de recul ?

C'est un traitement nouveau. Plus de 6 000 personnes ont été traitées dans le monde avec cette molécule depuis 2002. Ce n'est pas 500 000 depuis 20 ans. Il faut être prudent. Suivre la tolérance, surveiller les malades. En France, il y a tout un tas de mesures d'encadrement, des plans de gestion des risques. On a déjà fait de gros progrès pour diagnos-tiquer tôt, puis ralentir le déve-loppement de la maladie. On va pouvoir associer plusieurs trai-tements car ces produits ont des cibles différentes. On espère tous que, d'ici 20 ou 30 ans, les gens n'auront plus besoin d'une chaise roulante.

(1) samedi 5 novembre, à Toulon, salle Méditerranée, square commandant Laurenti, de 14 h à 18 h.

Une maladie invalidante

La sclérose en plaques correspond à une maladie inflammatoire du système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Le système de défense (système immunitaire), habituellement impliqué dans la lutte contre les virus et bactéries, s'emballe et attaque les propres éléments de l'individu. La cible de cette attaque est la myéline, gaine autour des voies nerveuses, permettant d'accélérer le cheminement de l'influx nerveux, avec pour conséquences des troubles moteurs, sensitifs, de l'équilibre, visuels ou urinaires. La SEP est l'affection neurologique responsable de handicap la plus fréquente du sujet jeune. Elle commence vers 30 ans. Elle touche 2,5 millions de personnes dans le monde et plus de 80 000 en France. Une personne sur 1 000 est atteinte et 2 500 nouveaux cas sont décelés chaque année dans notre pays.


jeudi 3 novembre 2011

Vicks, 100 ans qu'il nous passe la pommade

Vicks VapoRub, c'est sa madeleine de Proust à elle. « L'odeur d'eucalyptus me plonge en enfance... Quand j'étais petite, je faisais beaucoup de bronchites. Mes parents me massaient avec cette pommade, je me sentais mieux et m'endormais rassurée », confie Lise, Vendéenne de 38 ans.
À Denise, sexagénaire nantaise, cette senteur forte et singulière rappelle « les camps scouts ! Une amie ne partait jamais sans son Vicks, elle s'en tartinait et ça embaumait toute la tente ! »
Voilà donc un siècle que le petit pot bleu se taille une place de choix dans nos armoires à pharmacie. Mais avant de conquérir le monde, ce médicament a connu un début timide dans l'arrière-boutique d'une officine des États-Unis. Retour sur une saga.
Grâce à la grippe espagnole
1890, Greensboro, Caroline du Nord. Lundsford Richardson, jeune pharmacien, aime concocter ses propres remèdes. En 1905, il délaisse son officine pour créer sa société. La concurrence fait rage et les débuts sont périlleux.
Parmi ses produits, il en est un qui reste inimité. Un baume qui, utilisé en friction sur la poitrine, agit contre le rhume et les affections respiratoires. Ses ingrédients, les huiles essentielles d'eucalyptus, de térébenthine, le camphre, le thymol ont des vertus décongestionnantes et antiseptiques. Sans oublier le menthol, une substance que l'audacieux Lundsford Richardson fait venir le premier du Japon.
Smith, le fils aîné de Richardson, a alors l'idée de tout miser sur cet onguent en le rebaptisant. En 1911, Vicks VapoRub est officiellement lancé. Vicks du nom d'un médecin qui a aidé à la préparation de cette potion ; Vapo qui se traduit par « inhalation » et Rub par « massage ». La success-story peut démarrer.
Un épisode tragique de l'Histoire fera sa renommée: la grippe espagnole et ses ravages, entre 1918 et 1919. Les ventes décollent, Vicks VapoRub ne connaît dès lors plus de frontières. La France le découvre en 1950.
Aujourd'hui, si la marque appartient au géant américain Procter & Gamble et est exportée dans plus de soixante pays, la recette reste inchangée. Ce médicament, dont la licence a été renouvelée en 1997, se vend toujours et uniquement en pharmacies, sans ordonnance, et s'adresse aux adultes et enfants de plus de 6 ans. Les lots réservés au marché français (1,6 million d'unités écoulées chaque année) sortent de l'usine de Gross Gerau, près de Francfort, en Allemagne, l'un des trois sites de fabrication avec le Brésil et le Mexique.
« Le traitement du rhume va garder un bel avenir car aucun médicament n'est efficace contre ces virus !, clame le Pr Roger Jankowski, spécialisé dans les affections du nez. L'important, c'est de soulager et de désencombrer. » Vicks VapoRub n'a pas fini de parfumer nos souvenirs