A l'occasion d'une conférence qui s'est récemment tenue à Bruxelles, l'Association internationale des fabricants d'Edulcorants (ISA) s'est attachée à répondre aux critiques récurrentes formulées à l'encontre de l'aspartame, présent dans plus de 6 000 produits alimentaires. Deux études récentes ont en effet pointé des risques liés à cet édulcorant.
Un travail italien, réalisé sur des lignées particulières de souris par le Centre de Recherche sur le Cancer Ramazzini de Bologne, a mis en évidence une augmentation du risque de certains cancers en cas d'absorption massive d'aspartame. Une étude danoise, menée sur près de 60 000 femmes enceintes, a pour sa part démontré une augmentation du risque de prématurité lié à la consommation de boissons contenant des édulcorants. Concernant ces deux études, l'ISA renvoie aux conclusions de l'Autorité européenne de Sécurité des Aliments (EFSA). En effet pour l'EFSA – tout comme pour l'Agence nationale de Sécurité sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail (ANSES) en France - ces travaux ne justifient pas de réviser les évaluations précédentes.
L'EFSA poursuit toutefois ses analyses. Elle a notamment demandé à l'équipe italienne « des éclaircissements et des compléments d'information concernant la conception de son étude et ses méthodes d'analyse statistique ». L'agence européenne avait en effet reproché à cette même équipe dans un passé récent, des biais statistiques et méthodologiques. qui entachaient ses travaux.
Andrew Renwick est professeur émérite de pharmacologie à l'université de Southampton, au Royaume-Uni. Il souligne également que des questions subsistent concernant l'étude danoise. « Celle-ci établit une association entre la prématurité et la consommation de sodas contenant des édulcorants. Une association, mais pas un lien de cause à effet » explique-t-il. « Par ailleurs, il n'y a pas de rationnel biologique expliquant comment l'aspartame pourrait favoriser un accouchement prématuré. » Une (...) Lire la suite sur destinationsante.com
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