samedi 9 juillet 2011

Première greffe d'un organe artificiel sur un humain

Une équipe de chirurgiens a réussi la première greffe d'une trachée-artère synthétique recouverte de cellules souches, le 9 juin dernier en Suède.
"Franchement, j'avais très peur", confie Andemariam Teklesenbet dans les colonnes de USA Today. Et il y a de quoi! Ce patient de 36 ans, atteint d'un cancer, est le premier homme au monde à avoir reçu un organe artificiel, le 9 juin en Suède. Les chirurgiens, sous la direction du professeur Paolo Macciarini, lui ont tranplanté une nouvelle trachée-artère faite d'une structure synthétique et recouverte par ses propres cellules souches.
"J'étais sur le point de refuser la chirurgie, mais le Dr Macchiarini m'a tout expliqué. J'ai prié, j'ai accepté l'opération. J'y ai cru", poursuit l'étudiant à l'université islandaise de Reykjavik. L'opération s'est déroulée à l'hôpital universitaire Karolinska de Huddinge, dans la banlieue de Stockholm, le 9 juin. Il devrait sortir ce vendredi et est sur le chemin d'une guérison totale.
Ce type de médecine régénérative pourrait révolutionner les greffes de trachée-artère. La trachée-artère synthétique présente de nombreux avantages. Elle ne nécessite pas de donneur compatible. Elle ne comporte pas de risque de rejet post-opératoire, les cellules utilisées sont celles du patient. Enfin, la trachée-artère artificielle peut se fabriquer en quelques jours.
Le professeur Alexander Seifalian, de l'University College de Londres, a conçu et fabriqué la trachée-artère artificielle à partir de scans en 3D du patient. Cette dernière a ensuite été placée dans un bioréacteur - conçu spécialement par des chercheurs d'Harvard - contenant des cellules souches du patient. Elles se sont développées sur la trachée-artère synthétique en seulement deux jours.
En 2010, une équipe chirurgicale française avait réussi à construire une trachée-artère à partir de la peau et de fragments de cartilage prélevés sur les côtes basses de la cage thoracique d'une patiente. La méthode du (...) Lire la suite sur lexpress.fr

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