jeudi 21 juillet 2011

Cancer de la prostate : la polémique

Les urologues préconisent un dépistage individuel et annuel de ce cancer, le plus fréquent chez l'homme, ­entre 50 et 75 ans. Les épidémiologistes avancent des inconvénients certains et un bénéfice hypothétique.
Pour le dépistage

Dr Georges Le Coguic, urologue et directeur de la clinique urologique Nantes-Atlantis
Le Point : Quelles sont les preuves justifiant un dépistage du cancer de la prostate ?

Dr Georges Le Coguic : Il est établi par plusieurs études qu'un cancer de la prostate diagnostiqué avant 65 ans tue trois fois sur quatre s'il n'est pas traité, et que seuls les cancers découverts tôt pourront bénéficier d'un traitement à la fois efficace et peu agressif. Notre association professionnelle recommande donc un dépistage annuel et individuel chez les hommes dès 50 ans et jusqu'à 75 ans.
Les moyens de dépistage existants, toucher rectal et dosage des PSA (antigène spécifique de la prostate) sont-ils parfaits ?
Non, le PSA apporte une présomption. Mais ce dosage biologique corrélé au toucher rectal est le plus pertinent en l'état actuel des connaissances. Il n'y a aucune fantaisie, selon l'urologue qui pratique ce dépistage, dans l'interprétation des taux de PSA. Chacun applique les recommandations de l'Association française d'urologie. Des zones de doute existent : quand il est difficile d'interpréter les taux, il faut systématiquement faire un dosage comparatif quatre à six mois plus tard.
Peut-on distinguer un cancer de la prostate qui va évoluer d'un autre qui ne va pas le faire ?
C'est toute la question. L'essentiel n'est pas de découvrir tous les cancers de la prostate, mais de dépister précocement ceux qui seront potentiellement dangereux. Le premier élément de jugement, c'est la tranche d'âge : il est utile de guérir un patient quand il a quinze ans d'espérance de vie, durée moyenne d'évolution spontanée d'un cancer de la prostate. C'est pour cela (...) Lire la suite sur LePoint.fr

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