jeudi 14 juillet 2011

Mise en évidence d'une nouvelle technique pour restaurer le rythme cardiaque

Des chercheurs du CNRS ont mis en évidence une nouvelle technique, autre que l'application d'un choc électrique externe via un défibrillateur, pour restaurer le rythme cardiaque. Publiés dans la revue scientifique Nature, jeudi 14 juillet, leurs travaux pourraient permettre à long terme de traiter des patients souffrant de fibrillations auriculaires, trouble du rythme cardiaque le plus fréquent, grâce à une méthode de défibrillation quasi-indolore.
La restauration du rythme cardiaque passe aujourd'hui par l'application d'un choc électrique externe via un défibrillateur. Concrètement, cela consiste à transférer "volontairement" et "brièvement" un courant électrique dans le coeur pour que celui-ci retrouve un rythme normal.
Toutefois, l'intensité de cette impulsion, liée à un champ électrique élevé, peut provoquer des dommages dans les tissus cardiaques, et est généralement considérée comme douloureuse pour les patients.
Les chercheurs se sont donc intéressés à des méthodes alternatives moins douloureuses, ainsi qu'aux interactions entre le champ électrique et les tissus cardiaques. Les scientifiques ont ainsi mis en évidence une nouvelle technique, privilégiant une succession de chocs électriques à une unique impulsion de grande intensité.
Les auteurs de l'étude ont utilisé in vivo un cathéter cardiaque classique et ont appliqué une série de cinq impulsions de faible intensité dans le coeur d'un animal souffrant de fibrillations auriculaires. Quelques secondes ont suffit pour que le coeur batte à nouveau de façon régulière.
Baptisée "LEAP", cette nouvelle méthode serait moins douloureuse, selon les chercheurs. En outre, les tissus cardiaques seraient moins endommagés avec cette technique utilisant des champs électriques faibles.
"Démontrés chez l'animal pour des fibrillations auriculaires, ces résultats pourraient également s'appliquer au traitement des fibrillations ventriculaires, une arythmie mortelle. LEAP pourrait alors permettre d'éliminer la douleur, d'améliorer le taux de succès du traitement, et de prolonger la durée de vie des batteries des défibrillateurs implantés ou externes actuellement utilisés", concluent les auteurs de l'étude.
http://www.laprovence.com/article/sante/mise-en-evidence-dune-nouvelle-technique-pour-restaurer-le-rythme-cardiaque

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