Une nouvelle étude menée en Europe devrait rassurer sur l'innocuité des vaccins contre la grippe
La survenue de syndromes de Guillain-Barré n'a pas été augmentée après la vaccination contre la grippe pandémique A(H1N1) dans cinq pays européens (Danemark, France, Pays-Bas, Suède et Royaume-Uni), selon une étude publiée aujourd'hui en ligne par le British Medical Journal. C'est ce que montrent des chercheurs après avoir analysé les cas de 104 patients atteints de cette maladie sévère - responsable d'une atteinte transitoire des nerfs entraînant des manifestations douloureuses ainsi que des paralysies partielles.
Dans ces cinq pays, où les vaccins les plus fréquemment utilisés ont été préparés avec un adjuvant pour augmenter leur efficacité (Pandemrix* de GlaxoSmithKline et Focetria* de Novartis), le risque de développer un syndrome de Guillain-Barré a été jugé comme multiplié par 2,8 fois en cas de vaccination antigrippale A(H1N1), en tout cas dans un premier temps. Mais après ajustement par rapport à des facteurs confondants (syndromes grippaux et infections des voies respiratoires supérieures, vaccinations contre la grippe saisonnière), les chercheurs n'ont finalement pas trouvé de différence avec les personnes non vaccinées.
1500 personnes par an sont touchées par le syndrome
Ce résultat ne surprend pas Jean-Claude Manuguerra, le chef de la cellule d'intervention biologique d'urgence à l'Institut Pasteur. "Il faut rappeler qu'en France, 1 500 personnes environ sont touchées chaque année par la maladie de Guillain-Barré", rappelle le virologiste. "Il n'est donc pas étonnant que, parmi les malades, quelques-uns aient été récemment vaccinés. Autrement dit, si les médias traitaient de la même façon tous les cas, ils annonceraient 4 fois par jour l'apparition d'un nouveau syndrome de Guillain-Barré. Notre perception du vaccin antigrippal en serait probablement profondément modifiée."
Il y a (...) Lire la suite sur LePoint.fr
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