lundi 3 octobre 2011

Trois lauréats pour le prix Nobel de médecine

Octobre s'ouvre sous le signe du Nobel. Et pour commencer, le prix Nobel de médecine a été décerné lundi à l'Américain Bruce Beutler, au Luxembourgeois Jules Hoffmann et au Canadien Ralph Steinman. Ils sont récompensés pour leurs travaux sur les systèmes immunitaires. "Les lauréats ont révolutionné notre compréhension du système immunitaire en découvrant les principes clef de son activation", selon un communiqué du comité "Beutler et Hoffmann se partagent une moitié du prix pour leurs travaux sur le système immunitaire inné. Steinman est récompensé pour ses travaux dans le système immunitaire adaptif", précise le comité. Suivront la physique mardi, la chimie mercredi, la littérature jeudi et l'économie le 10 octobre. Le prix de la paix, le plus attendu de tous, sera décerné vendredi et pourrait récompenser un acteur du Printemps arabe pour succéder au dissident chinois Liu Xiaobo
Le comité Nobel norvégien, qui décerne le prix de la paix, devra choisir parmi une liste record de 241 noms, mais l'historien spécialiste des Nobel Asle Sveen penche pour une personne comme la blogueuse tunisienne Lina ben Mhenni, qui a tenu la chronique de la révolution sur internet. Dans la même veine, l'Egyptienne Israa Abdel Fattah et le Mouvement du 6 avril, dont elle est l'une des fondatrices, pourraient être récompensés pour leur rôle de guide pacifique lors des révoltes en Egypte. Circulent aussi les noms du cyber-militant égyptien Wael Ghonim, de la militante afghane des droits de l'Homme Sima Samar, de l'ONG russe Memorial, de la pacifiste libérienne Leymah Gbowee, du Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai, de l'ex-chancelier allemand Helmut Kohl et de l'Union européenne.
Remise des prix le 10 décembre
Pour l'autre Nobel très attendu, celui de littérature, l'impact de l'actualité n'est pas négligeable non plus. Les tensions au Proche-Orient pourraient faire pencher la balance en faveur du poète syrien Adonis qui a récemment condamné les répressions sanglantes du président
Bachar al-Assad. Mais il n'est pas exclu que l'Académie refuse justement de récompenser un auteur trop présent dans l'actualité politique pour succéder à l'Hispano-péruvien Mario Vargas Llosa.

Dans le plus grand flou sont évoqués le Kényan Ngugi wa Thiong'o, le Somalien Nuruddine Farah, le Hongrois Peter Nadas, le Coréen Ko Un, le Japonais Haruki Murakami, l'Indien Vijaydan Detha, l'Australien Les Murray, l'Israélien Amos Oz ainsi que les Américains Joyce Carol Oates, Philip Roth et Cormac McCarthy. Les prix - un diplôme, une médaille et un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (1,08 million d'euros) - seront remis à Stockholm et Oslo le 10 décembre

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