Elle porte le nom de Human Phosphate Binding Protein (HBPB) et possède une vertu de première importance: "Elle offre une réponse très intéressante à l'inhibition du virus du sida", explique le Pr Éric Chabrière qui s'intéresse à cette protéine humaine depuis près de 10 ans.
Avec une équipe strasbourgeoise, ce biologiste de l'Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes (Université de la Méditerranée) dirigée par le PrRaoult, a été le premier a séquencer cette étrange protéine dont la particularité est de ne pas être codée par le génome humain.
Les recherches effectuées in vitro sont d'autant plus intéressantes que la protéine s'avère efficace "sur une voie qui n'a pas encore été ciblée par les thérapies actuelles". Mieux, elle apporte une réponse positive aussi bien sur les souches classiques du VIH que celles résistantes à l'antirétroviral. "Cela ouvre de nouvelles perspectives dans le traitement " assure le Pr Chabrière.
Au stade du médicament, "on pourrait remplacer une des molécules de la trithérapie". Autre constat encourageant : on trouve dans les lymphocytes d'un certain nombre de patients qui ne développent jamais la maladie une surexpression de cette protéine. Reste à passer au stade de l'expérimentation animale afin de pratiquer d'évaluer, notamment, les effets secondaires.
"Il faut que nous étudiions le comportement de cette protéine sur le vivant, dans le sang", explique le Pr Chabrière. Des dossiers de financement sont en cours pour pouvoir poursuivre les travaux de recherche, d'abord sur les animaux puis sur des patients volontaires. Des programmes coûteux et qui ne pourront pas aboutir avant plusieurs années.
http://www.laprovence.com/article/sante/sida-un-nouvel-espoir-pour-les-malades-grace-a-une-decouverte-marseillaise
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