mardi 9 mars 2010

Soutien financier aux établissements qui pratiquent l'IVG

Les forfaits versés aux établissements pratiquant des avortements vont être augmentés de près de 50% dès 2010, a annoncé ce lundi la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, dans le cadre d'un plan pour améliorer la prise en charge des grossesses non désirées.

Versé par la Sécurité sociale en cas d'interruption volontaire de grossesse (IVG), cette hausse du forfait représente un montant de "27 millions d'euros supplémentaires" et devrait avoir lieu "dans les prochaines semaines", a indiqué la ministre en conférence de presse.

Il s'agit d'une "revalorisation moyenne de l'IVG de 50%, mais ça peut être beaucoup plus pour l'IVG instrumentale avec anesthésie, où on passe de 383 euros à 625 euros, donc une augmentation de 63% qui couvrira les frais réels", a également dit Bachelot.

Cette mesure complète celles qui avaient déjà été annoncées début février après la remise au gouvernement d'un rapport de l'Inspection générale des Affaires sociales (Igas), pointant les carences dans la prise en charge des IVG.

Ce rapport relevait notamment que les IVG chirurgicales constituaient une activité déficitaire pour les établissements de santé, conduisant certains à se désengager de cette activité et à réduire le nombre de lieux de prise en charge pour les femmes.

Le gouvernement va par ailleurs examiner avec les laboratoires pharmaceutiques les moyens de parvenir à un remboursement par l'assurance maladie de certaines méthodes de contraception non prises en charge, comme les patchs et les anneaux. Le rapport de l'Igas avait pointé les limites d'une contraception uniquement basée sur la pilule, pas forcément adaptée à toutes les femmes.

Pour répondre au problème des zones notamment rurales où les jeunes filles n'ont pas accès à un centre du planning familial, la mise en place d'une consultation gratuite auprès de médecins généralistes volontaires est confirmée. Les futures agences régionales de santé seront chargées d'identifier les zones et d'inciter à la signatures de conventions avec les médecins.

La formation initiale des médecins sur la contraception doit par ailleurs être améliorée, par le biais de stages dans les centres de planification et d'éducation familiale.

l'express
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