Il suffit de prendre les transports en commun ou de déambuler dans la rue le nez levé pour s’en rendre compte : la plupart des jeunes ont des écouteurs vissés dans les oreilles. Un phénomène loin d’être nouveau mais de plus en plus populaire, grâce à des baladeurs petits, parfois pas chers, et plus faciles à transporter que leurs ancêtres à cassette. L’Association pour la Journée nationale de l’audition (1) a voulu savoir quels risques pour leur santé encourent cette « génération baladeur », en réalisant une enquête auprès d’un millier de jeunes, en février.
Lésions irréversibles
Le constat est étonnant : en moyenne, les moins de 25 ans écoutent de la musique avec leur baladeur pendant 1 h 38 chaque jour. Et plus ils s’en servent, plus ils l’écoutent fort. Les 15-17 ans sont les plus accros avec plus de deux heures d’écoute en moyenne. Le problème étant de l’utiliser « avec un volume trop puissant », nous explique le Pr Christian Gelis, biophysicien. « Le baladeur ne gêne pas le voisinage, donc il est aisé d’écouter fort sa musique, et ceci des heures durant, grâce aux formats MP3. » Combiné aux discothèques et aux concerts, où malgré la réglementation, le niveau du son excède très souvent la limite des 100 décibels (dB), les jeunes encourent des risques certains et irréversibles : acouphènes (lire témoignage ci-contre), difficultés d’audition, hypersensibilité de l’ouïe – le bruit d’un steak qui grésille devient intolérable. Selon le Pr Gélis, à ce rythme-là, « la génération actuelle connaîtra une baisse de l’audition vers 50-55 ans, contre 65 ans aujourd’hui ».
(1) Pour la Journée de l’audition le 11 mars prochain, des contrôles auditifs gratuits seront proposés dans plus de 850 villes en France. Plus d’informations sur www.audition-infos.org ou via le numéro Azur 0810 200 219, prix d’une communication locale.
http://www.audition-infos.org/%22www.audition-infos.org
francesoir.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire