Jeunes, moins jeunes, nous sommes nombreux à nous plaindre de douleurs au genou. Des douleurs très vives parfois, cette articulation portante étant particulièrement innervée. Mais d'où vient le « mal » ? La réponse du Pr Jean-Henri Jaeger, chirurgien orthopédique à l'IM2S à Monaco (1).
« Pour schématiser, il existe deux types de douleurs : celles d'origine traumatique, survenant après un accident sportif qui a provoqué une fissure d'un ménisque, une rupture d'un ligament ou un enfoncement du cartilage, et les douleurs dues à l'arthrose dégénérative. » Cette dernière peut se développer sous l'influence de plusieurs facteurs : séquelle d'une chirurgie d'ablation du ménisque, surpoids ou existence d'un traumatisme parfois très ancien. « Le simple fait de se cogner fortement un genou contre une table ou, pour un skieur par exemple, de rentrer genoux fléchis contre un bloc de glace peut provoquer des contusions du cartilage qui vont faire mal très longtemps après. »
La chirurgie comme traitement de ces douleurs n'est généralement envisagée qu'en dernier recours.
Réaxation et prothèse
« Lorsque les patients consultent précocement, on parvient à les soulager avec des traitements médicaux et rhumatologiques : chondroprotecion, viscosupplémentation… Mais, à un stade tardif, ce type de traitement ne marche plus. Il est alors parfois nécessaire de proposer une réaxation ou une prothèse. »
Âmes sensibles, s'abstenir des explications : la réaxation, ou ostéotomie, consiste tout simplement à couper le tibia et le remettre droit, en le fixant avec des vis et des plaques. « Mais deux à quatre mois plus tard le patient est parfaitement sur pied,rassure le médecin. Et, de façon générale, le résultat se maintient pendant au moins sept ans. »
La suite, lorsque la situation continue de se dégrader (ou si elle est d'emblée préoccupante), c'est la prothèse. Après des décennies de progrès, on atteint, en la matière, un plateau.« Il existe une dizaine de prothèses actuellement sur le marché, qui se valent au niveau matériau. Aussi, les patients n'ont pas à s'inquiéter de celle que leur chirurgien leur propose. L'important, c'est qu'elle soit bien mise en place et qu'elle s'adapte à l'anatomie du genou »,résume le Pr Jaeger.
Les patients n'ont pas non plus à souffrir d'avoir à raccrocher leurs baskets après la pose d'une prothèse :« Reprendre le sport est parfaitement possible. Mais, bien sûr, pas n'importe lequel ; oui au footing sur un bon terrain, à du ski sur de la bonne neige ou encore à du tennis en double sur un terrain mou… Non au rugby ou au tennis en simple sur du dur ! » Question de bon sens !
http://www.nicematin.com/article/papier/mal-au-genou-en-venir-a-bout
1 commentaire:
On parle déja de la chirurgie avec un simple maux de genoux? c'est pour un cas extreme si je comprend bien! rien que de lire que cela consiste à couper le tibia et le remettre droit, en le fixant avec des vis et des plaques.
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