lundi 12 décembre 2011

Les médecines douces au secours de la fertilité

Depuis que les femmes ont la maîtrise de leur contraception, elles aimeraient avoir de la même façon celle de leur fécondité. Alors qu'il est possible de choisir de ne pas avoir d'enfant, il n'est pas possible de décréter qu'une grossesse doit commencer. D'autant que les femmes, qui font des études et travaillent, retardent de plus en plus l'heure de "l'heureux événement". Quitte à le regretter et à vouloir tout tenter ensuite pour accélérer le processus... tant qu'il en est encore temps. Car l'avancée en âge se traduit inéluctablement par une baisse de la fécondité.

Dans son dernier livre Tout ce qu'il faut savoir avant une grossesse*, le Pr François Olivennes explique ce qu'il est possible d'attendre des médecines alternatives. Selon ce professeur de gynécologie-obstétrique, ces médecines dites aussi douces apportent un bienfait à de nombreuses personnes, mais nul ne peut dire s'il s'agit d'un effet réel ou placebo. Car, en dehors de l'acupuncture, rares sont les études scientifiques à s'être intéressées aux diverses méthodes. En tout cas, pour ce spécialiste, il ne serait pas pertinent de les récuser ou de les bannir, si aucune toxicité n'est à craindre. Par esprit de neutralité, il les présente par liste alphabétique.

"Chasser les fantômes"


L'acupuncture est, selon lui, une médecine chinoise qui, si elle est pratiquée dans les règles de l'art, peut se révéler bénéfique et permettre de bien préparer son corps avant un projet de grossesse. "Selon certaines études", écrit-il, "elle peut augmenter le débit sanguin au niveau de l'endomètre (la muqueuse interne de l'utérus), améliorer sa qualité et augmenter les chances d'implantation de l'embryon". Pour l'aromathérapie, le Pr Olivennes est plus prudent. Car si le massage du corps avec certaines huiles pourrait améliorer la fertilité, d'autres huiles sont connues pour déclencher la menstruation...

L'homéopathie est très employée dans le cadre de la fertilité. Chez les femmes, elle pourrait aider à réguler les cycles menstruels et être bénéfique lors de traitements d'assistance médicale à la procréation, voire après une fausse couche pour "chasser les fantômes". De plus des mélanges spécifiques sont conçus pour être pris avant la conception d'un enfant. Chez l'homme, des granules sont censées augmenter le nombre de spermatozoïdes, traiter l'azoospermie ou les spermatozoïdes trop lents et de forme anormale.

Quant à la phytothérapie, c'est sans conteste le traitement médical le plus ancien du monde. Selon ses partisans, il est préférable de prescrire une plante plutôt que ses composants synthétisés. Le Pr Olivennes met en garde ses lecteurs contre l'automédication. Néanmoins, il n'hésite pas à lister les plantes les plus utiles. Pour l'homme, il s'agit de la yohimbine, un aphrodisiaque extrait de l'écorce d'un arbre africain et du turnera diffus, "tonique du système hormonal et sexuel". Pour les femmes, l'aralia de Chine est censée régulariser les règles et l'ovulation mais elle peut être dangereuse en début de grossesse. Le séneçon doré est, lui, considéré comme un tonique pour l'utérus et favoriserait la régularité des règles. Enfin les gélules à l'huile d'onagre augmenteraient la production de progestérone naturelle.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/les-medecines-alternatives-pour-aider-a-avoir-un-enfant-29-11-2011-1401711_57.php

Aucun commentaire: