Des effets pas forcément anodins
Ces échographies, qui n'ont aucune finalité médicale par opposition aux examens de suivi de la grossesse, peuvent conduire à une exposition du futur bébé aux ultrasons "pendant une demi-heure", a indiqué le Pr Lansac, qui préside la Commission nationale d'échographie obstétricale et foetale. Cette exposition, qui "se focalise sur la face et les organes génitaux", est "très différente" de l'échographie médicale, où le faisceau d'ultrasons est constamment déplacé, avec une brève exposition de chaque zone. "Les effets thermiques et mécaniques des ultrasons ne sont pas forcément anodins", a-t-il poursuivi, en particulier pour le cerveau et l'oeil. "Tout le monde a dit que ce n'était pas bien, mais personne ne bouge", s'est-il emporté. "Il faut réserver l'échographie aux gens qui savent s'en servir, les médecins et les sages-femmes", a-t-il affirmé.Le Pr Lansac a expliqué qu'un texte de 1962 réservait l'usage de la radiographie aux professionnels de santé, mais ne traitait pas de l'échographie, qui, alors, n'existait pas. Les professionnels de santé attendent toujours la publication d'un arrêté modifiant ce texte, a-t-il ajouté. "Faudra-t-il attendre que l'on publie des cas d'effet délétère des fortes expositions des foetus aux ultrasons pour faire cesser ces pratiques commerciales ?" demande le CNGOF. À l'heure où l'on pointe du doigt, entre autres choses, les risques de l'utilisation des téléphones portables pour les enfants, "c'est grotesque", a jugé le Pr Lansac.
http://www.lepoint.fr/sante/des-gynecologues-poussent-un-coup-de-gueule-contre-les-echographies-commerciales-05-12-2011-1403894_40.php
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