Les professions libérales de santé affirment qu'un patient sur deux (53 %) repousse certains soins pour des raisons économiques et qu'un quart d'entre eux discutent le prix, selon une étude commandée par la société financière CMV Médiforce. Selon cette étude, qui va devenir annuelle et prendre la forme d'un observatoire des professions libérales de santé, ce sont les pharmaciens (75 %), les vétérinaires (75 %) et les chirurgiens-dentistes (63 %) qui constatent le report des soins ou des achats de produits de santé pour les patients ou leur animal de compagnie.
Près d'un quart (24 %) des patients "n'ont jamais été aussi attentifs aux coûts de la santé" et "se placent même en situation de négociateurs", indique l'étude. Ces discussions du prix des soins sont les plus fréquentes chez les kinés (30 % des patients), les médecins spécialistes (28 %) et les dentistes (27 %). Seulement 23 % des professionnels estiment que "les patients acceptent comme avant les traitements et les soins proposés". Cette étude a été menée auprès de 450 professionnels de santé travaillant en libéral : médecins généralistes et spécialistes, chirurgiens-dentistes, infirmiers, kinésithérapeutes et vétérinaires.
Professionnels libéraux inquiets pour leurs revenus
L'étude CMV Médiforce montre aussi que les professionnels libéraux de santé sont inquiets pour leurs revenus, compte tenu de la crise et des difficultés financières des patients. L'échantillon interrogé des 350 000 libéraux de santé donne une note mitigée de 5,8/10 à la situation actuelle de leur profession, et une note encore plus basse (5,1/10) quand ils envisagent leur avenir. Infirmiers et chirurgiens-dentistes mettent en avant l'augmentation des charges qui pèsent sur leur activité.
Les kinés, pour 46 % d'entre eux, ont une sensation de dévalorisation et se plaignent d'une surcharge de travail. Pour plus d'un vétérinaire sur deux, c'est la menace de l'achat de médicaments sur Internet qui préoccupe le plus. Ce sujet monte également très fort dans l'esprit des pharmaciens. Les infirmiers et les infirmières installés en libéral sont les plus optimistes et donnent une note de 7,1/10 à leur situation professionnelle.
http://www.lepoint.fr/sante/un-patient-sur-deux-differe-ses-soins-pour-des-raisons-economiques-18-11-2011-1397568_40.php
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