vendredi 11 novembre 2011

Cancer du col de l'utérus : polémique autour d'un vaccin

Se faire vacciner ou surtout pas ? Le Gardasil, vaccin contre le cancer du col de l'utérus, préoccupe nombre de jeunes filles et leurs mères. Car en dépit de la grande campagne de vaccination - et de communication - encourageant vivement la vaccination des adolescentes, le Gardasil est loin de faire l'unanimité.

Sur le papier, le bénéfice de ce vaccin fabriqué par Sanofi Pasteur MSD est évident : il s'agit de se prémunir de certains "papillomavirus humains" (HPV), qui se transmettent par voie sexuelle. Si ces virus ne sont pas détectés à temps, ils peuvent se transformer en lésions précancéreuses et évoluer en cancer du col utérin. Grâce au Gardasil, les souches virales des HPV, responsables de 70 % de ces cancers, seraient éliminées, avec un taux de réussite de près de 100 %. Vaccin miracle ? Le Dr Jean-Pierre Spinosa n'en est pas si sûr.

Efficacité

Ce gynécologue suisse vaccinait ses jeunes patientes au Gardasil, lorsque l'une d'elles lui a demandé si l'efficacité de ce vaccin était réellement prouvée. Question idiote en apparence : comment pourrait-il en être autrement, puisque les autorités sanitaires le recommandent, aux États-Unis comme en Europe ? Après trois ans de recherches, l'opiniâtre médecin conclut que l'analyse des documents fournis par Sanofi Pasteur MSD à la FDA, l'Afssaps américaine, ne permet pas de prouver l'efficacité du vaccin. "L'efficacité remarquable du Gardasil sur les deux principales souches de HPV est indéniable", convient volontiers le Dr Spinosa, avant de regretter que les campagnes de publicité aient simplifié ces résultats.

Car pour le médecin suisse, il y a lieu de s'interroger sur l'efficacité "globale" du vaccin : le nombre de lésions cancéreuses observées in fine sur le col de l'utérus a-t-il diminué de 70 % après vaccination ? Une lecture attentive des documents récupérés sur le site de la FDA* montre que le nombre de cancers du col de l'utérus ne diminue pas. "L'efficacité n'est donc pas prouvée", s'emporte le Dr Spinosa, en avançant d'autres hypothèses. "Certaines études suggèrent que d'autres souches du virus pourraient prendre la place de celles éliminées par le vaccin (des "remplacements de type" dans le jargon), ce qui expliquerait pourquoi le taux de lésions cancéreuses ne diminue pas". Et le gynécologue suisse d'insister : "Je ne suis pas contre ce vaccin, je l'injecte si mes patientes m'en font la demande. Je veux simplement qu'on me démontre qu'il est utile !"

Du côté de Sanofi Pasteur MSD, on convient que cette efficacité "globale" sur les cancers "n'a pas été formellement démontrée". Mais le Dr Yann Leocmach, directeur médical France du laboratoire, souligne qu'"aucune étude ne permettrait de savoir si le nombre de cancers diminuerait". Il insiste sur l'importance de la prophylaxie : "Quand on vaccine, on prévient presque 100 % des lésions précancéreuses dues à ces papillomavirus humains, dont un cinquième se développeraient en cancer". En somme, après vaccination au Gardasil, les jeunes femmes ne peuvent plus être atteintes de précancers dus aux HPV concernés. Mais quid des autres types ? "On surveille la situation, explique le Dr Leocmach, et pour le moment, il n'y a aucun signe de "remplacements de type" sur une période d'une dizaine d'années". Et de se laisser aller à des projections : "On aura sans doute une baisse du nombre de cancers d'ici une vingtaine d'années." Il ne reste qu'à espérer que ce soit bien le cas.

Attention, danger ?

Pour les détracteurs du Gardasil, impossible de se satisfaire de ces hypothèses. Gérard Bapt, député socialiste qui, après le Mediator, s'est emparé du dossier Gardasil, s'interroge : "Si l'efficacité globale du vaccin n'a pas été prouvée, comment peut-on assurer aux patients qu'il vaut mieux se faire vacciner plutôt que d'être exposé aux potentiels effets secondaires ?" C'est ce que l'on appelle la balance "bénéfice-risque". Chez Sanofi Pasteur MSD, on explique que la majorité des "effets indésirables graves" recensés sont attendus, comme de la fièvre par exemple, et que rares sont les maladies auto-immunes ou à séquelles répertoriées. Et le Dr Leocmach d'insister : "Rien ne prouve aujourd'hui le lien entre la vaccination et les pathologies incriminées."

Juste des soupçons donc, comme ceux portés par ces jeunes filles qui peu après leur vaccination ont commencé à se plaindre de maux de tête violents, de douleurs au ventre insoutenables, de crises de paralysie imprévisibles, ou même à développer une encéphalomyélite. L'Agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé (Afssaps), qui a dénombré 351 victimes (chiffres 2011), établit un taux (EIG) de 8,1 cas pour 100 000 vaccinations. Un chiffre jugé trop important pour les anti-Gardasil, qui estiment que le jeu n'en vaut pas la chandelle.

Car, selon l'Institut national du cancer (Inca), le taux d'incidence du cancer du col de l'utérus est de 6,4 pour 100 000 femmes (chiffres 2010). Une femme aurait ainsi plus de risques d'être atteinte d'effets secondaires graves liés au vaccin que de développer un cancer du col de l'utérus ! Cela change considérablement la donne. Pour l'Afssaps, qui a publié le 13 octobre une liste actualisée des produits sous surveillance renforcée, "aucun signal ne remet en cause l'utilisation du Gardasil". Le Dr Leocmach insiste : "Tout laisse penser que le Gardasil va marcher. On ne va tout de même pas attendre qu'une génération d'Américaines vaccinées apporte la preuve que le nombre de cancers diminue pour l'homologuer en France ?" La question reste posée.

Vaccination de masse

Ce n'est pas tout. La vaccination au Gardasil a un coût non négligeable : sur les 78 millions de doses vendues jusqu'à aujourd'hui dans le monde, 4,5 millions de doses, à 120 euros l'unité en moyenne, l'ont été en France. Une politique de vaccination de masse qui n'a pas de sens dans le cas du cancer du col de l'utérus, selon Gérard Bapt. "Nous n'avons pas encore assez de recul pour connaître les conséquences de cette vaccination. On ne sait pas non plus s'il fait réellement diminuer le nombre de cancers. Comment ce vaccin a-t-il pu être si rapidement mis sur le marché et remboursé par la Sécurité sociale ?" s'interroge le député.

La question prend une tournure particulière, dans un contexte où la probité des organismes validant la mise sur le marché des médicaments est remise en cause. Le scandale du Mediator et la suspicion de conflits d'intérêt sont dans tous les esprits. Et Gérard Bapt d'enfoncer le clou : "Comment est-il possible d'avoir consacré quelque 450 millions d'euros dans cette vaccination ? N'aurait-il pas été plus efficace d'améliorer le dépistage systématique, plutôt que d'investir dans un vaccin dont l'efficacité n'est pas formellement prouvée ?"

Une question pertinente, car beaucoup de femmes délaissent à tort le dépistage après avoir été vaccinées, pensant être protégées de tous les cancers du col de l'utérus. Nombreuses sont aussi les non vaccinées qui ne se soumettent pas régulièrement à l'incontournable frottis. Grave erreur ! Le dépistage reste encore la manière la plus sûre de se préserver des cancers du col de l'utérus. Et personne n'a trouvé quoi que ce soit à redire à cela.
http://www.lepoint.fr/sante/cancer-du-col-de-l-uterus-polemique-autour-d-un-vaccin-24-10-2011-1388293_40.php

1 commentaire:

Richard William a dit…

Suis Richard, je suis ici pour témoigner d'un grand herboriste qui a guéri ma femme d'un cancer du sein. Son nom est le Dr Imoloa. Ma femme a traversé cette douleur pendant 3 ans, j'ai presque dépensé tout ce que j'avais, jusqu'à ce que je voie des témoignages en ligne sur la façon dont le Dr Imoloa les guérit de leurs maladies, je l'ai immédiatement contacté. puis il m'a dit ce qu'il fallait faire avant d'envoyer le médicament à base de plantes. Je souhaite qu'il l'ait fait par le biais du service de messagerie DHL, et il nous a expliqué comment appliquer ou boire le médicament pendant deux bonnes semaines. et à la plus grande surprise avant la troisième semaine supérieure, ma femme a été soulagée de toutes les douleurs, croyez-moi, c'est ainsi que ma femme a été guérie du cancer du sein par ce grand homme. Il a également de la phytothérapie puissante pour soigner des maladies comme: la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson, le cancer du vagin, l'épilepsie, les troubles anxieux, les maladies auto-immunes, les maux de dos, les entorses, le trouble bipolaire, les tumeurs cérébrales, les tumeurs malignes, le bruxisme, la boulimie, les maladies du disque cervical, les maladies cardiovasculaires. Maladies, néoplasmes, maladies respiratoires chroniques, troubles mentaux et du comportement, fibrose kystique, hypertension, diabète, asthme, arthrite des milieux inflammatoires auto-immunes éd. maladie rénale chronique, maladie articulaire inflammatoire, impuissance, spectre d'alcool feta, trouble dysthymique, eczéma, tuberculose, syndrome de fatigue chronique, constipation, maladie intestinale inflammatoire, maladie de lupus, ulcère de la bouche, cancer de la bouche, douleur corporelle, fièvre, hépatite ABC, syphilis, diarrhée, VIH / SIDA, maladie de Huntington, acné du dos, insuffisance rénale chronique, maladie d'Addison, douleur chronique, douleur de Crohn, fibrose kystique, fibromyalgie, maladie inflammatoire de l'intestin, maladie fongique des ongles, maladie de Lyme, maladie de Celia, lymphome, dépression majeure, maligne mélanome, manie, mélorhéostose, maladie de Ménière, mucopolysaccharidose, sclérose en plaques, dystrophie musculaire, polyarthrite rhumatoïde. Vous pouvez le joindre par e-mail via drimolaherbalmademedicine@gmail.com / whatsapp +2347081986098 Site Web / www.drimolaherbalmademedicine.wordpress.com