Le squale pourrait fournir à l'homme des moyens de combattre des infections et même le cancer.
Présents dans tous les océans du globe, les requins sont l'objet de multiples fantasmes. Ils sont redoutés, alors que la plupart d'entre eux se nourrissent de plancton. Cinq espèces seulement sur les centaines recensées sont considérées comme dangereuses pour l'homme. Ils sont sauvagement mutilés pour satisfaire les amateurs de soupe à base d'aileron de requin. Et enfin, ils sont victimes des adeptes des médecines "naturelles", qui achètent régulièrement des préparations à base de cartilage ou d'huile de requin pour tenter de venir à bout de différents maux, dont le cancer.
Il faut dire que des légendes tenaces courent sur ces poissons cartilagineux dont l'apparition remonte à plus de 400 millions d'années. "Ces espèces, qui ont un ancêtre commun avec les premiers vertébrés, n'ont guère évolué depuis leur origine", note Pascal Sourdaine, du laboratoire de biologie marine de l'université de Caen Basse Normandie. "C'est en particulier le cas de leur système immunitaire rudimentaire qui leur permet de combattre efficacement les virus. En revanche, si l'on a cru pendant longtemps que les requins ne développaient pas de cancers, c'est parce que peu d'études étaient consacrées à cet animal. On sait maintenant qu'ils développent des tumeurs malignes."
Squalamine
Et pourtant, depuis la publication, il y a vingt ans, du livre de William Lane, intitulé Les requins n'ont pas le cancer, puis les nombreux articles de presse et émissions alors consacrés à ce thème, la croyance est bien ancrée dans l'esprit commun. Néanmoins, des chercheurs ont depuis découvert dans le cartilage de certains de ces animaux une substance chimique très intéressante, qu'ils ont baptisée la squalamine. Et dont la première propriété est d'inhiber l'angiogénèse, c'est-à-dire le développement (...) Lire la suite sur LePoint.fr
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