mardi 1 novembre 2011

Cancer du sein : trop de traitements inutiles ?

Progrès du dépistage systématique, avancées de la médecine… La prévention et le traitement des cancers du sein se sont beaucoup améliorés ces dernières années. Toutefois, ces évolutions peuvent induire des effets contre-productifs. Ces derniers devraient être au cœur des 33e Journées de la Société française de Sénologie et de Pathologie mammaire, qui se dérouleront du 9 au 11 novembre prochain à Marseille. Les spécialistes attendus dans la cité phocéenne prévoient en effet, de se pencher particulièrement sur la question des sur-traitements observés dans ces cancers…
Qu'entend-on par « sur-traitement » ? « Il s'agit d'un traitement excessif, contre une tumeur qui aurait pu être traitée de façon moins agressive », explique le Pr Pascal Bonnier, cancérologue à l'Hôpital Beauregard de Marseille. Concrètement, « dans certains cas, des patientes atteintes d'une tumeur au sein avec un bon pronostic, sans ganglions malades, se voient proposer des traitements lourds comme une chimiothérapie ou une hormonothérapie. Et parmi ces malades, seules les 10% à 20% qui risqueraient de développer des métastases vont bénéficier de ce traitement agressif. Dans le même temps malheureusement, le reste des malades (80% à 90%) va souffrir inutilement des effets secondaires de ces traitements », poursuit Pascal Bonnier.
Mais alors comment améliorer ces décisions thérapeutiques ? « C'est bien là le problème », souligne le Pr Bonnier. « En tant que médecin, nous avons à cœur de bien faire. Mais on ne peut prédire le potentiel évolutif de certaines petites tumeurs ». Même les cancers hormono-dépendants ne fournissent pas tous les outils dont nous aurions besoin) pour mettre en place une thérapie ciblée. « Certaines tumeurs expriment les récepteurs hormonaux de type HER2 à 100%, d'autres à… 1%. Vous voyez bien que la recherche doit encore avancer en la matière, en définissant de meilleurs facteurs prédictifs pour permettre d'affiner les référentiels de mise en place des traitements », (...) Lire la suite sur destinationsante.com

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