mardi 7 février 2012

Hôpitaux : les infections nosocomiales méritent plus d'attention

En recensant les personnes ayant déclaré une maladie infectieuse dans les trente jours suivant leur sortie de l'hôpital, des chercheurs estiment que le risque de contamination à l'occasion de soins est, en réalité, trois fois plus important que celui déclaré par les établissements de santé. Pour arriver à cette conclusion, une équipe de chercheurs américains a mené une étude rétrospective dans 27 hôpitaux du comté d'Orange, en Californie. Les résultats de leur travail sera publié dans le numéro de février de la revue Infection Control and Hospital Epidemiology.
Les Américains devront-ils revoir les classements de leurs hôpitaux ? Dans certains grands pays, il existe de tels palmarès, réalisés non seulement sur la qualité des médecins et des soins prodigués, donc des guérisons obtenues, mais aussi sur la capacité à limiter le nombre d'infections nosocomiales. Leurs résultats sont évidemment regardés attentivement par les patients, car la peur d'être contaminés par un microbe présent à l'hôpital est fréquente, a fortiori chez ceux qui se font opérer et ceux dont le système immunitaire est défaillant. Ce qui leur permet de choisir - dans la mesure du possible - le meilleur établissement près de chez eux.
En France, la surveillance des infections chez les personnes qui ont subi une intervention chirurgicale s'effectue bien jusqu'à 30 jours après la sortie du patient (un an en cas de pose de prothèse). "Mais il est totalement impossible d'obtenir les résultats service par service, voire hôpital par hôpital", regrettent les auteurs du Classement des hôpitaux pour Le Point. "Nous ne disposons que d'un indice composite dans lequel interviennent la quantité de solution hydroalcoolique utilisée, le bon usage des antibiotiques ou encore les taux moyens d'infections. C'est inutilisable !"

Nombre réel d'infections nosocomiales

La récente étude américaine n'a, elle, porté que sur les infections nosocomiales à staphylocoque doré résistant à la méticilline (Sarm). Et d'emblée Taliser Avery, de la Harvard Medical School à Boston (Massachusetts), et ses collègues rappellent que les séjours hospitaliers étant de plus en plus courts, la probabilité de détecter des infections nosocomiales à Sarm après la sortie ne cesse d'augmenter. Ils ont étudié, a posteriori, les dossiers des adultes admis en soins aigus entre 2002 et 2007. Si un patient arrivait avec une infection à Sarm dans un établissement de santé et qu'il avait été hospitalisé dans les 30 jours précédents, son infection était comptabilisée dans la première hospitalisation. C'est ainsi que les chercheurs aboutissent à un triplement de l'incidence moyenne des infections nosocomiales, qui est passée de 12,2 à 35,7 pour .............. lire la suite de l'article sur lepoint.fr.... http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/hopitaux-les-infections-nosocomiales-meritent-plus-d-attention-26-01-2012-1424046_57.php

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