Les autorités sanitaires affirment qu'il est plus efficace et moins coûteux que le dépistage individuel.
Depuis 2004, la France a mis en place un dépistage organisé du cancer du sein afin de permettre à toutes les femmes de 50 à 74 ans d'accéder à une prise en charge précoce. Huit ans plus tard, seule la moitié des 4,3 millions de personnes concernées en a bénéficié, et 10 % des femmes ont toujours recours au dépistage individuel. Ce que regrettent vivement les responsables de la Haute Autorité de santé (HAS) et de l'Institut national du cancer (Inca). Ce matin, lors d'une conférence de presse, ils ont énuméré de nouvelles recommandations, visant à améliorer cette situation. "Malgré une nette augmentation au fil des années, la participation au dépistage organisé reste inférieure à la cible de 80 % des Françaises bénéficiaires d'une mammographie et il varie beaucoup selon les départements", regrette le Pr Jean-Luc Harousseau, le président de la HAS. Or le rapport publié aujourd'hui indique clairement les avantages du dépistage organisé : le fait que tous les clichés soient soumis à une double lecture permet d'identifier 9 % de cancers supplémentaires, soit 1 300 cas de plus par an qui ont échappé aux radiologues lors de l'examen. Il insiste aussi sur le fait que tous les radiologues participant au dépistage organisé bénéficient d'une formation continue (ainsi que leurs assistants), que leur matériel est évalué et que les "mauvais clichés" sont refaits. Et évidemment aussi sur le fait que les patientes n'ont rien à débourser.
Autant d'arguments confirmés par le Pr Agnès Buzin, la présidente de l'Inca qui ajoute quelques chiffres : 53 000 nouveaux cancers du sein devraient être dépistés en 2012. Actuellement, le taux de survie à 5 ans est de 85 %, mais il pourrait progresser puisqu'il existe un lien direct entre le stade auquel la tumeur maligne a été diagnostiquée et la survie. "Le (...) Lire la suite sur LePoint.fr
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