Radioactivité : peu de mots aujourd'hui, sont porteurs d'un rayonnement aussi négatif ! Attaché ad vitam aeternam à des catastrophes volontaires comme les explosions d'Hiroshima et Nagasaki, ou involontaires comme les accidents de Three Mile Island, Tchernobyl ou Fukushima, la radioactivité est considérée par beaucoup, comme un compagnon mal-maitrisé voire diabolique de l'ère moderne. Et pourtant… que de bienfaits nous a-t-elle dispensés depuis plus d'un siècle, et de combien d'espoirs est-elle encore porteuse en santé !
Dans le domaine médical en effet, la radioactivité est à l'origine d'avancées littéralement phénoménales. Phénoménales mais… finalement peu connues du grand public. Chef du service de médecine nucléaire à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), le Pr André Aurengo est un éminent spécialiste de la question. Il ouvre pour nous, le livre d'histoire de sa discipline. Rencontre.
André Aurengo, 62 ans, est professeur de médecine nucléaire et de biophysique. Il nous reçoit dans son modeste bureau de la Pitié, à l'entrée de son service. La voix est calme, le ton posé. C'est avec passion pourtant, que ce médecin également diplômé de l'Ecole de polytechnique et membre de l'Académie de médecine remonte aux toutes premières heures de la médecine nucléaire. Nous voici donc revenus grâce à lui, à la fin du XIXème siècle.
L'aventure commence bien sûr avec la découverte des rayons X par un physicien, l'Allemand Wilhelm Conrad Röntgen. En fait comme il ne savait comment nommer ce nouveau rayonnement, il a presque naturellement porté son choix sur le X ! C'était en 1895 ; la première radiographie, montrant les os de la main de Mme Röntgen, fera le tour du monde en quelques semaines.
Derrière Röntgen, de nombreux scientifiques vont s'engouffrer dans cette voie et y consacrer leur carrière. Ce sera le cas d'Henri Becquerel puis de Pierre et Marie Curie qui découvrent un rayonnement venant de certains atomes. Marie l'appelle « radioactivité ». Tous les trois se (...) Lire la suite sur destinationsante.com
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