mercredi 29 février 2012

Anorexie : la maigreur à tout prix

« Je veux sentir mes os », « je veux voler comme une plume ». Les anorexiques se sentent éternellement gros et, paradoxalement, ils ne se voient pas maigrir. Pourtant, ce trouble du comportement alimentaire se caractérise bel et bien par une maigreur extrême. Également considérée comme une addiction sans substance, l'anorexie concerne majoritairement des adolescentes. Le Dr Marcel Rufo, chef du service de pédopsychiatrie au CHU Sainte-Margueritte (Marseille), la décrypte pour l'agence de presse Destination Santé.
Relativement rare, l'anorexie est une maladie grave, qui peut entraîner le décès de ses victimes. « La mortalité se situe entre 5% et 22% selon les études », indique Marcel Rufo. La maladie se caractérisant par une trop faible consommation de nourriture, les patientes maigrissent alors dans des proportions considérables. « Certaines ne pèsent que 27 kg » explique notre spécialiste. Même pour une jeune femme mesurant 1,55 m, ce poids est évidemment beaucoup trop faible. Pour exemple dans ce cas, l'indice de masse corporelle (IMC) s'établit à 11 ! Or selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), en-dessous de 20, l'IMC traduit un poids insuffisant par rapport à la taille,.
« Les anorexiques ont pour obsession la maîtrise absolue de leur corps. Ils mettent en place un régime qui réussit trop bien », explique le Dr Rufo. Cette pathologie de l'alimentation est en réalité « une maladie de l'image de soi », précise-t-il. Et elle contient une part sociale due à l'image positive de la minceur. « Aujourd'hui, dans les pays occidentaux, les riches sont maigres et les pauvres sont gros. La maigreur correspond à la réussite sociale », souligne-t-il.
Des adolescentes fragiles
Les patients du Dr Rufo entretiennent un rapport particulier à leur propre corps au moment de la puberté. L'adolescence en effet, représente un défi de taille : il s'agit de « s'accepter comme l'on est, avec ses rondeurs ou sa maigreur, avec ses défauts en somme ».
Les adolescents – et (...) Lire la suite sur destinationsante.com

Aucun commentaire: