lundi 8 août 2011

"Le baclofène est un outil contre l'alcoolisme"

Ce médicament permettrait de réduire la dépendance à l'alcool chez certains patients. Une étude nationale va être lancée pour évaluer l'efficacité réelle du baclofène contre l'alcoolisme.
Des comprimés contre l'alcoolisme? Dans le cadre d'un programme hospitalier de recherche clinique (PHRC), le baclofène va être prescrit à des patients alcooliques pour évaluer sa réelle efficacité dans le traitement de la dépendance à l'alcool. Certains patients et le professeur Jaury, médecin généraliste et professeur à l'Université Paris Descartes, en charge de l'étude, attendent beaucoup de cette expérimentation qui débutera en septembre.
Le baclofène fonctionnerait sur l'organisme comme un substitut. L'alcool agit comme un relaxant en venant se fixer sur certains récepteurs spécifiques du corps humain. Le médicament, un décontractant musculaire, se fixerait sur ces mêmes récepteurs. Différence de taille: il ne crée pas la dépendance, source de souffrance chez les alcooliques.
"Aujourd'hui, environ 10 000 patients en France prennent du baclofène pour traiter leur dépendance à l'alcool, estime le Pr Jaury, qui observe depuis un an déjà les effets du traitement sur ses patients. 20% d'entre eux ont diminué leur consommation d'alcool à un niveau acceptable, et 45% sont, après un an de traitement, abstinents."
100 mg par jour
Parmi ces patients, Camille* a enchaîné les cures de désintoxication pendant six ans. Cette mère de deux enfants est alcoolique. Elle buvait en moyenne 2 à 3 litres de vin par jour. Cette infirmière, en congé maladie depuis près de quatre ans, a commencé à prendre du baclofène il y a trois mois. Au début son médecin lui a prescrit ce médicament à raison de 15 mg par jour avant d'augmenter progressivement les doses. "Jusqu'à 90 mg, le baclofène n'avait aucun effet, je continuais à boire", explique-t-elle. Mais depuis 8 semaines, elle en prend 100 mg par jour, et se dit différente: "Je me sens détachée de l'alcool, je n'en ai plus (...) Lire la suite sur lexpress.fr

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