Si l'on sait depuis longtemps que le traitement des personnes infectées par le virus du sida par une combinaison d'antiviraux leur permet d'avoir une espérance de vie quasi normale, on suspectait aussi depuis quelques années déjà que ces médicaments représentaient aussi un élément potentiel de prévention. Les patients recevant les médicaments ont dans l'immense majorité des cas une quantité de virus dans l'organisme très faible (charge virale indétectable), ce qui réduit le risque de transmission, notamment lors de rapports sexuels. Mais encore fallait-il le démontrer de manière irréprochable. L'essai HPTN 052 lancé il y a deux dans cette optique, dont les résultats viennent d'être présentés aux États-Unis, révèle que la thérapie antirétrovirale, quand elle est bien respectée, est efficace à 96% dans la réduction de la transmission du VIH chez les couples où l'une des deux personnes est séropositive.
«Cette percée scientifique change considérablement la donne et assurera l'avancement de la révolution de la prévention. Elle place le traitement anti-VIH au rang des nouvelles options de prévention prioritaires», a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif du programme commun des Nations unies sur le VIH-sida (Onusida). Nous devons maintenant nous assurer que les couples ont la possibilité de choisir le traitement de prévention et qu'ils y ont accès.»
Cet essai, conduit par le Réseau pour les essais de prévention du VIH, a engagé plus de 1750 couples hétérosexuels sérodiscordants (l'une des personnes est séropositive, l'autre séronégative) originaires d'Afrique, d'Amérique latine, d'Asie et des États-Unis. La moitié de ces couples (environ 900) a reçu des traitements précocement. L'autre moitié n'a bénéficié du traitement que plus tardivement, comme le recommande l'Organisation mondiale de la santé. Résultats: au bout de dix-huit mois, pour les couples traités précocement, un seul partenaire a été contaminé pendant la période de surveillance.
Pour les couples recevant les médicaments plus tardivement, 27 personnes au départ non infectées ont été contaminées. L'étude prévue pour durer trois ans, a été arrêtée au bout de 18 mois: face à ces résultats exceptionnels, il n'était pas éthique de continuer. «Cette avancée est cruciale, car nous savons que la transmission par voie sexuelle représente environ 80% du total des nouvelles infections», a indiqué le Dr Margaret Chan, directeur général de l'OMS. «Les résultats de l'essai vont renforcer et étayer les nouvelles orientations que l'OMS publiera en juillet pour aider les personnes vivant avec le VIH à protéger leur partenaire.»
Selon les estimations actuelles, seule la moitié des 33 millions de personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique. L'augmentation du recours au dépistage anti-VIH exercerait un impact important sur l'épidémie de sida, s'il s'accompagnait d'un accroissement du nombre des personnes ayant accès aux traitements. Mais dans ce domaine, beaucoup reste encore à faire.
http://feeds.lefigaro.fr/c/32266/f/438190/s/14ccb697/l/0L0Slefigaro0Bfr0Csciences0C20A110C0A50C120C0A10A0A80E20A110A512ARTFIG0A0A7380Etraiter0Eles0Emalades0Edu0Esida0Eles0Eempeche0Ela0Econtamination0Bphp/story01.htm
«Cette percée scientifique change considérablement la donne et assurera l'avancement de la révolution de la prévention. Elle place le traitement anti-VIH au rang des nouvelles options de prévention prioritaires», a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif du programme commun des Nations unies sur le VIH-sida (Onusida). Nous devons maintenant nous assurer que les couples ont la possibilité de choisir le traitement de prévention et qu'ils y ont accès.»
Cet essai, conduit par le Réseau pour les essais de prévention du VIH, a engagé plus de 1750 couples hétérosexuels sérodiscordants (l'une des personnes est séropositive, l'autre séronégative) originaires d'Afrique, d'Amérique latine, d'Asie et des États-Unis. La moitié de ces couples (environ 900) a reçu des traitements précocement. L'autre moitié n'a bénéficié du traitement que plus tardivement, comme le recommande l'Organisation mondiale de la santé. Résultats: au bout de dix-huit mois, pour les couples traités précocement, un seul partenaire a été contaminé pendant la période de surveillance.
Pour les couples recevant les médicaments plus tardivement, 27 personnes au départ non infectées ont été contaminées. L'étude prévue pour durer trois ans, a été arrêtée au bout de 18 mois: face à ces résultats exceptionnels, il n'était pas éthique de continuer. «Cette avancée est cruciale, car nous savons que la transmission par voie sexuelle représente environ 80% du total des nouvelles infections», a indiqué le Dr Margaret Chan, directeur général de l'OMS. «Les résultats de l'essai vont renforcer et étayer les nouvelles orientations que l'OMS publiera en juillet pour aider les personnes vivant avec le VIH à protéger leur partenaire.»
«La preuve du concept»
Pour le professeur Jean-François Delfraissy, directeur général de l'Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS), cette étude est très importante: «Nous avons la preuve du concept. Mais il faut vérifier que hors des conditions d'un essai clinique, c'est-à-dire dans la vraie vie, nous obtiendrons les mêmes résultats. C'est ce que l'ANRS va faire dans une autre étude. Par ailleurs, ces travaux qui ont été menés uniquement dans le cadre de la transmission hétérosexuelle, ne doivent pas faire occulter les autres stratégies de prévention, qui sont l'usage du préservatif et la réduction du nombre de partenaires.» Selon Onusida, la mise à disposition d'un traitement pour la prévention, va non seulement encourager les personnes à effectuer un dépistage du VIH, mais également les inciter à révéler leur statut sérologique, à discuter des options de prévention anti-VIH avec leur partenaire et à se rendre dans les services centraux anti-VIH. En outre, cette mise à disposition va fortement contribuer à réduire les stigmatisations et les discriminations qui entourent le VIH.Selon les estimations actuelles, seule la moitié des 33 millions de personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique. L'augmentation du recours au dépistage anti-VIH exercerait un impact important sur l'épidémie de sida, s'il s'accompagnait d'un accroissement du nombre des personnes ayant accès aux traitements. Mais dans ce domaine, beaucoup reste encore à faire.
http://feeds.lefigaro.fr/c/32266/f/438190/s/14ccb697/l/0L0Slefigaro0Bfr0Csciences0C20A110C0A50C120C0A10A0A80E20A110A512ARTFIG0A0A7380Etraiter0Eles0Emalades0Edu0Esida0Eles0Eempeche0Ela0Econtamination0Bphp/story01.htm
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