Pour la première fois au monde, un appareil capable de rendre partiellement la vue à des personnes aveugles a été autorisé à la commercialisation dans toute l'Europe. Après trois ans de tests auprès de trente patients dans plusieurs centres aux États-Unis, au Mexique et en Europe, l'appareil, appelé Argus II, de la société californienne Second Sight Medical Products a démontré sa fiabilité, sa sécurité et surtout sa capacité à redonner le plus souvent la vue des formes à des personnes devenues aveugles à la suite d'une rétinite pigmentaire.
Certains patients, comme au Centre national hospitalier d'ophtalmologie (CNHO) de l'hôpital des Quinze-Vingts, à Paris, arrivent même à déchiffrer de très gros caractères. «C'est quelque chose d'unique en vingt-cinq ans de carrière», témoigne le Pr José-Alain Sahel, directeur de l'Institut de la vision aux Quinze-Vingts, qui a participé à la validation de ce système de très haute technologie.La rétine artificielle peut désormais être implantée aux hôpitaux universitaires de Genève, en Suisse, dans les hôpitaux britanniques de Royal Eye, à Manchester, et de Moorfields Eye, à Londres, ainsi qu'en France, au CNHO. «Nous commencerons à équiper les personnes aptes à recevoir l'Argus II dès qu'il sera remboursé par la Sécurité sociale, précise José-Alain Sahel. En Allemagne, le remboursement de ce type d'appareil est déjà autorisé à hauteur de 85.000 euros.»
Puce électronique Le fonctionnement de l'Argus II repose sur trois étapes bien distinctes: la collecte des images faite par une minicaméra placée sur des lunettes, leur traitement par un petit ordinateur de la taille d'un téléphone porté à la ceinture et l'impression de ces signaux sur la rétine via une puce électronique posée dessus. Cet implant rétinien, connecté par une liaison sans fil à l'ordinateur, a aussi été conçu pour rester indéfiniment dans l'organisme. Après plusieurs mo... lire la suite de l'article sur lefigaro.fr
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