dimanche 15 mai 2011

Première commercialisation d'une rétine artificielle

L'appareil aidera certains patients souffrant de troubles graves de la vision.
Pour la première fois au monde, un appareil capable de rendre partiellement la vue à des personnes aveugles a été autorisé à la commercialisation dans toute l'Europe. Après trois ans de tests auprès de trente patients dans plusieurs centres aux États-Unis, au Mexique et en Europe, l'appareil, appelé Argus II, de la société californienne Second Sight Medical Products a démontré sa fiabilité, sa sécurité et surtout sa capacité à redonner le plus souvent la vue des formes à des personnes devenues aveugles à la suite d'une rétinite pigmentaire.
Certains patients, comme au Centre national hospitalier d'ophtalmologie (CNHO) de l'hôpital des Quinze-Vingts, à Paris, arrivent même à déchiffrer de très gros caractères. «C'est quelque chose d'unique en vingt-cinq ans de carrière», témoigne le Pr José-Alain Sahel, directeur de l'Institut de la vision aux Quinze-Vingts, qui a participé à la validation de ce système de très haute technologie.
La rétine artificielle peut désormais être implantée aux hôpitaux universitaires de Genève, en Suisse, dans les hôpitaux britanniques de Royal Eye, à Manchester, et de Moorfields Eye, à Londres, ainsi qu'en France, au CNHO. «Nous commencerons à équiper les personnes aptes à recevoir l'Argus II dès qu'il sera remboursé par la Sécurité sociale, précise José-Alain Sahel. En Allemagne, le remboursement de ce type d'appareil est déjà autorisé à hauteur de 85.000 euros.»
Puce électronique Le fonctionnement de l'Argus II repose sur trois étapes bien distinctes: la collecte des images faite par une minicaméra placée sur des lunettes, leur traitement par un petit ordinateur de la taille d'un téléphone porté à la ceinture et l'impression de ces signaux sur la rétine via une puce électronique posée dessus. Cet implant rétinien, connecté par une liaison sans fil à l'ordinateur, a aussi été conçu pour rester indéfiniment dans l'organisme. Après plusieurs mo... lire la suite de l'article sur lefigaro.fr

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