mercredi 28 novembre 2012

Appendicite: on opère de moins en moins

Chaque année en France, environ 80 000 appendicectomies sont réalisées. Un chiffre qui a été divisé par trois en vingt ans et qui pourrait encore diminuer dans les années à venir car cette pathologie est de mieux en mieux comprise.

Autrefois, on avait tendance à opérer tout ce qui semblait être une appendicite et, parfois, il s’avérait que… ce n’en était pas une. Aujourd’hui, en cas de doute, on a recours au scanner», explique le PrVons, chirurgienne au CHU de Bondy. Les progrès de l’imagerie médicale, de plus en plus performante, permettent de poser un diagnostic beaucoup plus sûr. «On considère qu’il y a appendicite, donc qu’il faut opérer, quand et seulement quand le diamètre de l’appendice excède 6mm», précise notre spécialiste.

En plus de l’amélioration du diagnostic, les chirurgiens se sont rendu compte que la notion d’urgence était à revoir. En fait, on a compris qu’il existe deux formes d’appendicite : une simple et une compliquée, qui s’accompagne de nécrose et parfois de perforation de la paroi de l’appendice. Surtout, la forme simple n’évolue pas vers la forme compliquée. Il n’y a donc pas d’urgence à l’opérer. On peut prendre le temps du diagnostic et de la réflexion.Le scanner permet en général de distinguer ces deux formes d’appendicite. «Mais c’est un examen coûteux et qui engendre des irradiations. Les scientifiques travaillent actuellement sur la recherche d’autres facteurs discriminants, comme par exemple un dosage sanguin», ajoute le PrVons. L’origine de cette inflammation constitue également un axe de recherche important. «Des études épidémiologiques ont montré que l’incidence de la forme non compliquée évoluait en fonction des saisons, un peu comme les épidémies. De ce fait, on suspecte une origine bactérienne», poursuit notre spécialiste.A lire aussi:Après une opération de l'appendicite

L’hypothèse d’une origine bactérienne de certaines appendicites a poussé les chercheurs à mettre en place des études comparant la chirurgie à un (...) Lire la suite sur TopSante.com

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