Attention, succès annoncé. Le professeur Khayat, chef du service de cancérologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et ancien directeur de l’Institut national du Cancer (Inca) publie ces jours-ci chez Odile Jacob Le Vrai Régime anticancer. Un énième livre sur la prévention de la maladie ? Pas tout à fait.
S’appuyant sur trente ans d’expérience, deux ans de travail et l’analyse de centaines d’études, sur 350 pages, le scientifique fait la somme des savoirs sur les moyens les plus efficaces de prévenir tous les cancers par le biais de notre alimentation. Fruits, légumes, viandes, poissons, céréales, épices… tout y passe, chiffres et tableaux à l’appui. On y apprend notamment qu’en trop grande quantité le jus d’orange favorise le développement de mélanomes malins ou que les poissons soit-disant riches en oméga 3 ne permettent pas de diminuer significativement les risques de la maladie.
Il n’existe pas de régime miracle
En France, entre 340 et 350.000 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués chaque année, 150.000 d’entre eux sont mortels. A l’échelle mondiale, le cancer tue plus que le sida, le paludisme et la tuberculose réunis. Les habitudes alimentaires restent un levier relativement simple sur lequel il est possible d’appuyer pour prévenir la maladie.
Si le livre du cancérologue s’appuie sur une démarche scientifique fiable, il n’est ni le premier ni le dernier à s’intéresser au lien entre la prévention du cancer et l’alimentation. Les rayons des librairies regorgent d’ouvrages de recettes aux aliments miracles censés empêcher la maladie. « Si un régime miracle existait, on le saurait », clame Jacques Raynaud, président de l’Association pour la recherche contre le cancer (Arc). « Il faut prendre ces informations avec humilité et prudence car entre le moment où l’on ingère un aliment comme le thé vert, par exemple, et le jour où cela à un réel impact positif sur les cellules de notre corps, il y a un monde biologique. Je pense néanmoins que cette prolifération d’ouvrages n’est pas nuisible. Cela montre que la prévention commence à porter ses fruits et que l’opinion publique prend en compte les facteurs de risques. »
France Soir
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