Les personnes boulimiques peuvent avoir jusqu'à plusieurs crises par jour... Il y a celles qui prennent du poids, que l'on appelle aussi « hyperphages » ou « binge-eaters », et celles qui se font vomir pour garder un poids normal, voire un poids très bas. Dans tous les cas, la prise en charge repose les cinq domaines suivants.
1-Le nouveau regard sur l'alimentation
On leur réapprend à apprécier les saveurs des aliments, à ressentir la satiété (donc à manger suffisamment pour cela), à manger à heures fixes, à ne pas sauter de repas. On reprend aussi avec elles la gestion des courses et le plaisir qu'il peut y avoir à cuisiner, pour le susciter à nouveau.
2- La surveillance des risques physiques
Les vomissements entrainent des carences, qui peuvent causer une ostéoporose précoce, et surtout des déséquilibres ioniques (minéraux) potentiellement graves, puisque pouvant provoquer un arrêt cardiaque. « Les patientes boulimiques hospitalisées avec des troubles du rythme cardiaque sont nourries pendant trois semaines uniquement par une sonde qui apporte à l'organisme les nutriments dont elles ont besoin, directement dans l'estomac ou l'intestin. Cela permet de faire disparaître le réflexe de vomissement », explique le Pr Jean-Claude Melchior, nutritionniste et infectiologue à l'unité nutrition du pôle infection-inflammation de l'hôpital Raymond-Poincaré à Garches..
3-Le suivi dentaire
Les vomissements à répétition finissent aussi par causer des dégâts irréversibles aux dents. D'où la nécessité de visites rapprochées chez le dentiste. Parler du côté esthétique du sourire qui peut être mis en jeu par des dents abimées peut être un bon argument pour prendre en charge ce trouble du comportement alimentaire.
4- Les thérapies psycho-corporelles
Alors que les anorexiques éprouvent une fierté à être dans l'hypercontrôle, la boulimie est une perte de contrôle et s'accompagne souvent de culpabilité et d'autodépréciation. La psychothérapie (...) Lire la suite sur Topsanté
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