samedi 5 septembre 2015

La médecine du futur est déjà là

Le CHU de Toulouse s'est retrouvé sous les projecteurs avec une première mondiale : une transplantation rénale réalisée avec l'aide d'un robot. La robotique est de plus en plus présente dans les blocs opératoires, comme dans les hôpitaux toulousains. Tour d'horizon.
Voilà bien une décennie que les robots ont pénétré l'univers hospitalier. Ils font désormais partie de l'acte médical, de la chirurgie cardiaque à la chirurgie mini invasive endoscopique, de la neurochirurgie à la chirurgie osseuse. Le robot supplée l'homme dans ses gestes, même si c'est le praticien qui en manipule les bras à distance. L'homme a besoin du robot, mais le robot ne peut se passer du médecin.
Jeudi dernier se sont tenues à l'Institut Pasteur les 3es Rencontres du progrès médical consacrées à l'innovation technologique. Un carrefour du savoir très attendu où la médecine toulousaine a toute sa place avec des débats consacrés à des disciplines auxquelles le centre hospitalier universitaire et les établissements privés de la Région consacrent une large part de leurs activités : la neurologie et le traitement de la maladie de Parkinson, l'e-santé qui englobe tous les dispositifs médicaux communicants, dont la télémédecine…

Le CHU dans son rôle de pionnier

Mais les travaux étaient également consacrés à l'audiologie avec des appareils auditifs toujours plus performants et une technologie miniaturisée qui vole au secours des personnes atteintes de surdité profonde (lire ci-dessous). Le CHU de Toulouse et l'équipe du Pr Fraysse ont été pionniers dans ce domaine où l'électronique se glisse désormais sous la peau du patient. Autre secteur où les techniques sont remarquables, celui de l'urologie où, de la cœlioscopie à l'urochirurgie, les avancées sont rapides. À cet égard, la première mondiale annoncée le 19 août par le CHU est remarquable : l'extraction d'un rein par voie vaginale grâce à l'assistance d'un robot chirurgical et sa transplantation par les mêmes moyens. Une technique très innovante qui a bénéficié à deux sœurs. La donneuse a pu rentrer chez elle le deuxième jour, et la receveuse le quatrième. Une prouesse à mettre à l'actif de deux chirurgiens toulousains : Nicolas Doumerc, expert en chirurgie urologique robot-assistée, et Federico Sallusto, chirurgien urologue, coordonnateur responsable de la transplantation rénale au CHU de Toulouse. Ce jour-là, la maîtrise de la technologie robotique appliquée au médical faisait un grand pas. Concordance des temps : le magazine LePoint publiait au même moment son classement des performances des hôpitaux et cliniques de l'hexagone. Le CHU y est constamment cité pour ses performances.
La médecine toulousaine fait souvent l'actualité. En 1983, autres première mondiale, trois médecins du service de chirurgie cardio-thoracique de Purpan, les Dr Fournial, Choy et Marco, désobstruent des artères coronaires à l'aide d'un faisceau laser. En 1986, c'est le Pr. Puel qui met en place le premier stent endocoronaire chez l'homme. Autre exemple parmi d'autres : en février 2014, le service d'ophtalmologie du Pr. Malecaze du CHU s'équipe d'un laser femto-seconde de dernière génération pour corriger la myopie, l'astimagtisme et la presbytie. C'est ainsi un des tout premiers centres à utiliser ce laser pour la cataracte…

http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/05/2171091-la-medecine-du-futur-est-deja-la.html

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