La 10e journée mondiale des AVC (accidents cardio-vasculaires) a lieu lundi 29 octobre. Chaque année 155 000 personnes sont touchées en France. Cette manifestation est l'occasion de rappeler la conduite à tenir et la nécessité de réagir vite. Le point avec la Société française neurovasculaire.
Faiblesse ou paralysie d'un côté du corps, difficulté à parler ou diminution brutale de la vision d'un oeil : vous venez peut-être de faire un accident vasculaire cérébral (AVC) et il faut immédiatement appeler le 15 car chaque minute compte.
Une personne touchée toutes les 4 minutes en France
"Une minute de perdue, c'est deux millions de neurones détruits", rappelle la Société française neurovasculaire (SFNV) avant la 10e journée mondiale des AVC (World Stroke day) qui se tient lundi 29 octobre. 155 000 personnes, en France, sont touchées chaque année par un AVC, soit une toutes les 4 minutes: 62 000 en meurent et quelque 50 000 se retrouvent handicapées à des degrés divers.
Première cause de mortalité pour les femmes
Il s'agit de la première cause de mortalité pour les femmes et la première cause de handicap acquis de l'adulte. Le risque d'AVC progresse avec l'âge, mais 25 % surviennent chez des personnes de moins de 65 ans, 15 % chez les moins de 50 ans, avec une augmentation rapide chez les jeunes femmes fumeuses. Selon la SFNV, il touche même l'enfant avec 500 nouveaux cas chaque année chez les moins de 18 ans.
Une pathologie négligée
Cette pathologie coûteuse pour la société (450 000 patients sont atteints d'AVC invalidants) reste pourtant mal connue, voire négligée. Face à un AVC, on dispose de quatre heures et demie pour réagir, mais "chaque instant compte car l'efficacité du traitement est bien meilleure s'il est appliqué le plus tôt possible" souligne le Pr Mathieu Zuber, chef du service de neurologie à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris, et ancien président de la SFNV.
Ne pas rendre seul aux urgences
Il ajoute qu'il "faut surtout ne pas pas tenter d'aller soi-même aux urgences, et ne pas boire ou manger pour éviter des fausses routes". Les symptômes peuvent être très brefs et régresser en quelques minutes. Ils incluent un engourdissement, une faiblesse ou une paralysie brutale d'une partie ou de la moitié du corps, des difficultés à parler, un trouble de la vision, des troubles de l'équilibre, de la coordination ou de la marche, ou encore un mal de tête sévère et soudain n'ayant aucune cause connue. Il est alors nécessaire d'appeler immédiatement le 15 (Samu) afin de permettre une prise en charge immédiate et commencer des traitements qui permettront de diminuer les lésions cérébrales, précise la SFNV.
Facteurs de risques principaux : hypertension artérielle et tabagisme
Les deux principaux facteurs de risque sont l'hypertension artérielle et le tabagisme auxquels viennent s'ajouter des antécédents familiaux d'accident cardio-vasculaire précoce (infarctus du coeur, mort subite ou AVC), excès de graisses sanguines (hypercholestérolémie), diabète, troubles du rythme cardiaque, embonpoint abdominal ou stress.
http://www.midilibre.fr/2012/10/28/accident-vasculaire-cerebral-avc-chaque-minute-compte,585219.php
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