samedi 14 avril 2012

Cancer de la prostate : un dépistage sans intérêt… pour la HAS

« L'intérêt du dépistage du cancer de la prostate par dosage du PSA n'est pas démontré, même chez les hommes avec des facteurs de risques », explique ce mercredi matin la Haute Autorité de Santé (HAS). Un avis qui devrait faire grand bruit…
A la demande de la Direction générale de la santé (DGS), la HAS a rédigé un rapport d'orientation sur les facteurs de risque de cancer de la prostate et sur la pertinence du dépistage par dosage du PSA (antigène spécifique prostatique). Et cela « auprès des populations d'hommes sans symptômes, considérées comme à haut risque de survenue de ce cancer ».
Résultat : comme elle l'avait conclu pour la population générale en 2010, la HAS considère « qu'il n'existe pas (non plus) de preuve de l'intérêt du dépistage du cancer de la prostate par dosage du PSA chez les hommes présentant des facteurs de risques ». Des antécédents familiaux notamment.
Pas de preuves suffisantes
La HAS ne dispose pas de preuves suffisantes pour justifier la mise en place d'un tel dépistage, y compris donc auprès de patients considérés comme « à risque ». « Les facteurs les plus régulièrement cités dans la littérature scientifique concernent des antécédents familiaux de ce cancer chez des parents du 1er degré (père, fils), une origine africaine, et des expositions à des agents environnementaux, notamment chimiques tels que
certains pesticides », expliquent les auteurs du rapport. « Toutefois, ces éléments sont encore imparfaitement cernés ».
Quels bénéfices pour quels risques ?
« Une fréquence plus élevée de cancer de la prostate chez ces groupes d'hommes ne suffit pas à elle seule à justifier de l'intérêt d'un dépistage », ajoute également la HAS. « ll n'y a pas d'études démontrant l'efficacité du dépistage en termes de diminution de la mortalité dans une population considérée comme plus à risque ».
Ce débat n'est pas nouveau. En septembre 2010, François Meyer, directeur de l'Evaluation Médicale, Economique et de Santé Publique à la HAS expliquait (...) Lire la suite sur destinationsante.com

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