Alors que le paludisme tue encore chaque année plus d'un million de personnes dans le monde, des chercheurs ont fait part d'une nouvelle inquiétante. En Asie du sud-est, le parasite du paludisme qui touche habituellement des singes serait capable de passer durablement chez l'Homme. Plusieurs cas ont déjà été observés mais l'augmentation de la population et la déforestation pourraient aggraver le phénomène.
Il existe cinq espèces différentes du parasite responsable du paludisme. La plus répandue se nomme Plasmodium falciparum et cause une forme grave de la maladie. Mais en Asie du sud-est, c'est le Plasmodium knowlesi qui contamine les macaques. Au cours de leurs recherches décrites dans PLoS Pathogens, les scientifiques ont réalisé des tests sanguins sur 108 macaques qui ont révélé que trois quarts des animaux étaient infectés par le parasite. "Ils sont un réservoir énorme de Plasmodium knowlesi", a précisé à la BBC le Pr Balbir Singh du Centre de recherche sur la malaria à l'Université de Sarawak en Malaisie. C'est en effet dans cette région que des cas d'infections humaines à ce parasite ont été observés. Une contamination qui se serait exclusivement faite entre le "réservoir" et l'Homme, selon les scientifiques.Une exposition plus importante aux pathogènes ?
Ainsi, ces résultats ont conduit les chercheurs à s'interroger sur l'avenir de la situation. "Nous ne savons pas comment le comportement des moustiques va changer. Avec des populations humaines croissantes et la déforestation, nous pouvons avoir un déplacement vers l'Homme", a expliqué le Pr Balbir Singh. Une perturbation de l'écosystème pourrait par exemple conduire à une exposition plus importante des populations aux piqûres de moustiques. Davantage contaminé, l'Homme deviendrait alors la cible principale du Plasmodi... lire la suite de l'article sur Maxisciences
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire