Le chiffre fait froid dans le dos. Les infections associées aux soins (IAS), qui sont en partie évitables, sont loin d'être jugulées et demeurent responsables de 4.200 décès annuels en France dans les hôpitaux, malgré les efforts mis en oeuvre pour les combattre, selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire publié mardi.
D'après les enquêtes européennes récentes, ces infections (IAS) acquises lors de l'hospitalisation touchent 5 à 10% des patients hospitalisés en Europe (5% en France en 2006), selon l'éditorial du BEH qui appelle à "continuer la mobilisation" pour les combattre, d'autant que de nouvelles menaces émergent. La proportion de patients touchés par ces infections est bien plus élevée parmi les plus fragiles (affections chroniques graves, immunodéprimés, réanimation...), relève le BEH. Selon une étude française menée en 2000, les IAS contribueraient à 2,8% des décès hospitaliers (soit 4.200 décès par an), note-t-il.
D'après les enquêtes européennes récentes, ces infections (IAS) acquises lors de l'hospitalisation touchent 5 à 10% des patients hospitalisés en Europe (5% en France en 2006), selon l'éditorial du BEH qui appelle à "continuer la mobilisation" pour les combattre, d'autant que de nouvelles menaces émergent. La proportion de patients touchés par ces infections est bien plus élevée parmi les plus fragiles (affections chroniques graves, immunodéprimés, réanimation...), relève le BEH. Selon une étude française menée en 2000, les IAS contribueraient à 2,8% des décès hospitaliers (soit 4.200 décès par an), note-t-il.
Epidémies entre hôpitaux
Mais, ces infections pourraient être mieux combattues. "Entre 20 et 30% des IAS seraient évitables par la mise en oeuvre en routine de mesures de prévention connues", ajoutent les auteurs Jean-Claude Desenclos (Institut de veille sanitaire) et Christian Brun-Buisson (hôpital Henri Mondor, Créteil). Le recours aux gels ou solutions hydro-alcooliques fait partie des mesures d'hygiène des mains préconisées.
Les IAS provoquent aussi des épidémies qui peuvent se propager entre établissements et sont une cause importante de handicap. Elles ont un retentissement psychosocial et économique croissant. Préoccupation majeure : depuis les années 1980, une part croissante d'infections acquises à l'hôpital est due à des bactéries multirésistantes aux antibiotiques. Leur diffusion est favorisée par l'usage souvent excessif des antibiotiques, la transmission de souches résistantes de patients à patients via les soins et les soignants, et la vulnérabilité de certains patients.
Mais, ces infections pourraient être mieux combattues. "Entre 20 et 30% des IAS seraient évitables par la mise en oeuvre en routine de mesures de prévention connues", ajoutent les auteurs Jean-Claude Desenclos (Institut de veille sanitaire) et Christian Brun-Buisson (hôpital Henri Mondor, Créteil). Le recours aux gels ou solutions hydro-alcooliques fait partie des mesures d'hygiène des mains préconisées.
Les IAS provoquent aussi des épidémies qui peuvent se propager entre établissements et sont une cause importante de handicap. Elles ont un retentissement psychosocial et économique croissant. Préoccupation majeure : depuis les années 1980, une part croissante d'infections acquises à l'hôpital est due à des bactéries multirésistantes aux antibiotiques. Leur diffusion est favorisée par l'usage souvent excessif des antibiotiques, la transmission de souches résistantes de patients à patients via les soins et les soignants, et la vulnérabilité de certains patients.
Superbactéries
Marque des progrès enregistrés, depuis le début des années 2000, la fréquence des infections à staphylocoques dorés résistants à l'antibiotique méticilline (Sarm) a progressivement diminué. Mais en même temps, les infections dues à d'autres bactéries résistantes (entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre étendu) augmentent dans les mêmes hôpitaux. Et, d'autres menaces émergent (épidémies de bactéries "pan-résistantes", "superbactéries" de type NDM provenant du sous-continent indien...).
Autant de raisons de ne pas baisser la garde. Mais, le risque infectieux existe aussi en médecine de ville (cabinets médicaux, soins à domicile...) où, a récemment déploré l'association de défense des victimes Le Lien, elles ne sont ni surveillées ni répertoriées.
Marque des progrès enregistrés, depuis le début des années 2000, la fréquence des infections à staphylocoques dorés résistants à l'antibiotique méticilline (Sarm) a progressivement diminué. Mais en même temps, les infections dues à d'autres bactéries résistantes (entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre étendu) augmentent dans les mêmes hôpitaux. Et, d'autres menaces émergent (épidémies de bactéries "pan-résistantes", "superbactéries" de type NDM provenant du sous-continent indien...).
Autant de raisons de ne pas baisser la garde. Mais, le risque infectieux existe aussi en médecine de ville (cabinets médicaux, soins à domicile...) où, a récemment déploré l'association de défense des victimes Le Lien, elles ne sont ni surveillées ni répertoriées.
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