147 000 décès par an
La cardiologie a fait des progrès formidables ces dernières décennies. « Les morts liées aux maladies cardio-vasculaires ont été divisées par trois depuis 1980 », rappelle le Pr Claude Le Feuvre, président de la FFC. Mais ces succès ne doivent pas occulter une réalité : chaque jour, en France, 400 personnes meurent d’une maladie cardiovasculaire.Ces pathologies sont la deuxième cause de mortalité avec 147 000 décès par an, derrière le cancer (154 000). Elles sont également à l’origine de 10 % environ des séjours hospitaliers et constituent quelque 30 % des affections de longue durée prises en charge par l’Assurance-maladie. Surtout, elles représentent beaucoup de souffrances et d’inégalités. Et vont progresser à l’échelle de la planète, selon l’Organisation mondiale de la Santé, en raison de nos mauvaises habitudes de vie (tabac, obésité…).
Pourtant, « la plupart des maladies cardiovasculaires sont évitables », explique le Pr Jean-François Toussaint. Les médecins de la FFC demandent donc au gouvernement de mettre en place un vaste plan de prévention. « Notre objectif est d’endiguer l’épidémie à venir. Nous ne pourrons peut-être pas encore diminuer le nombre de morts, mais enrayer une nouvelle hausse », plaide Claude Le Feuvre.
Le plan devrait s’articuler autour de six grands axes.
L’importance de la prévention
La prévention tout d’abord. « Si vous ne fumez pas, que vous mangez équilibré et que vous faites trente minutes d’exercice par jour, vous faites reculer de 80 % les maladies cardiovasculaires », explique Claude Le Feuvre, qui plaide pour marteler ces messages de bonne hygiène de vie.L’urgence ensuite. Les médecins souhaitent qu’un maximum de personnes soient formées aux « gestes qui sauvent » et aux bons réflexes en cas d’infarctus, et ce à commencer dès l’école en CM1-CM2. « Par exemple, si vous soupçonnez un arrêt cardiaque, appelez le 15 plutôt que d’aller aux urgences où vous pouvez attendre des heures, avec des conséquences sur votre cœur », conseille le Pr Le Feuvre.
Enfin, le plan devrait cibler les femmes chez qui les maladies cardio-vasculaires restent la première cause de mortalité. Il devrait aussi améliorer le suivi des patients, la réinsertion des malades, sans oublier un soutien à la recherche.
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