lundi 24 février 2014

Le douloureux appel de Camille, une Lot-et-garonnaise, souffrant d'endométriose

La maladie de Camille Ferrier a été diagnostiquée en mai 2013. Enfin. Elle souffre d’endométriose, «comme une femme sur dix». Aujourd’hui, elle dit aux autres femmes : «Ne souffrez plus en silence !»
Camille a 27 ans. Elle peut enfin regarder l’avenir sinon avec optimisme, du moins avec moins d’appréhension et de peur. «Même si cette maladie, l’endométriose, reste pour l’instant une maladie incurable et très invalidante.» Mais voilà, «j’ai toujours eu des douleurs dans le ventre, et personne dans le corps médical pour me dire : voilà, il s’agit de telle maladie.» Pire, elle avait l’impression, Camille Ferrier, de ne «pas être prise au sérieux, on disait à mots plus ou moins couverts : c’est une comédienne, elle n’a pas grand-chose…» Sauf que cette maladie-là «m’a rendu longtemps la vie impossible. Elle aurait pu mettre mon couple en péril ou ma vie professionnelle.» De consultation en consultation, elle tombe, enfin, au mois de mai 2013, sur un gynécologue plus averti qui met un nom sur ses douleurs sans fin. «L’endométriose est une maladie génétique évolutive si elle n’est pas traitée.» Dire que sa vie a changé depuis 10 mois, «ce n’est pas le mot exact», confie-t-elle, les larmes au bord des yeux, «parce que maintenant les gens commencent enfin à me comprendre et à m’écouter. J’ai toujours les mêmes symptômes, je peux tomber dans les pommes n’importe quand, la dernière fois c’était à Noël, et toujours les douleurs…»
Les larmes, encore, quand elle confie son désir d’enfant, sans savoir si cela sera possible. «C’est une chose de ne pas vouloir d’enfant quand on sait que l’on peut en avoir et de ne pas pouvoir enfanter quand on le veut terriblement !» Mais vite, un autre sujet. Pourquoi s’exprimer aujourd’hui ? «Pour dire aux autres femmes -l’endométriose frappe une femme sur dix- qu’il ne faut pas rester dans l’ignorance de la maladie, il ne faut pas accepter les douleurs.» Camille Ferrier s’exprime pour les autres, «depuis que je connais la maladie, les symptômes, c’est presque mon rôle d’en parler autour de moi, d’informer les autres femmes.» Et accessoirement les médecins : «Beaucoup ne connaissent pas cette maladie.» Ce que voudrait Camille Ferrier, c’est, aussi, que la recherche médicale puisse avancer vers des remèdes, des solutions. «Mais le chemin sera long…».
Contact : ferrier.camille@yahoo.fr

http://www.ladepeche.fr/article/2014/02/24/1825627-douloureux-appel-camille-lot-garonnaise-souffrant-endometriose.html

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