Ne pas se soigner pour ne pas avoir à payer. D'après le 7e baromètre CSA pour Europ Assistance publié ce mardi, 33% des Français ont déjà renoncé à se soigner ou reporté leurs soins, faute de moyens.
La tendance est nettement à la hausse en France, avec une progression de six points par rapport à 2012, loin devant les autres pays européens excepté la Pologne (39%). Seuls 24% des Allemands, 20% des Italiens et 4% des Britanniques disent avoir renoncé à des soins de santé. Le taux européen s'élève à 18%.
Par ailleurs, plus d'un Français sur deux estime que la prise en charge des personnes âgées dépendantes est insuffisante, indique le baromètre. Les Européens interrogés souhaitent que les moyens soient davantage déployés pour le maintien à domicile que pour les maisons de retraite.
A la question «selon vous, l'organisation et la qualité de la prise en charge des personnes âgées et dépendantes est-elle mauvaise, moyenne, bonne, très bonne ou excellente?» 27% des Européens répondent «mauvaise» et 35% la juge «moyenne». A l'inverse, 28% la trouvent «bonne», 7% «très bonne» et 2% «excellente».
La tendance est nettement à la hausse en France, avec une progression de six points par rapport à 2012, loin devant les autres pays européens excepté la Pologne (39%). Seuls 24% des Allemands, 20% des Italiens et 4% des Britanniques disent avoir renoncé à des soins de santé. Le taux européen s'élève à 18%.
Les soins dentaires sacrifiés en priorité
Les Français renoncent en priorité aux soins dentaires (25%), puis aux lunettes ou aux lentilles (12%), aux soins courants, aux achats de médicaments et même aux soins lourds, dans 7% des cas.Par ailleurs, plus d'un Français sur deux estime que la prise en charge des personnes âgées dépendantes est insuffisante, indique le baromètre. Les Européens interrogés souhaitent que les moyens soient davantage déployés pour le maintien à domicile que pour les maisons de retraite.
A la question «selon vous, l'organisation et la qualité de la prise en charge des personnes âgées et dépendantes est-elle mauvaise, moyenne, bonne, très bonne ou excellente?» 27% des Européens répondent «mauvaise» et 35% la juge «moyenne». A l'inverse, 28% la trouvent «bonne», 7% «très bonne» et 2% «excellente».
Les femmes et les jeunes plus touchés
Et tous les citoyens ne sont pas sur un pied d'égalité puisque 41% des femmes sont concernées contre seulement 23% des hommes. Plus vulnérables aussi, les jeunes: on constate que 40% des 18-39 ans ont renoncé à des soins alors que ce taux s'élève à 22% pour les 60 ans et plus.Cette étude confirme aussi que les Français sont de plus en plus rétifs aux prélèvements obligatoires: 40% privilégient une hausse de la franchise médicale, 32% les impôts ou cotisations obligatoires et 28% les assurances privées pour financer les dépenses de santé.
Enfin, le jugement des Européens sur leur système de santé est en moyenne assez stable, avec une note de 4,7 sur 10, malgré d'importantes disparités: les Italiens (3,2) et les Polonais (2,8) se démarquent par une évaluation négative. Les Français restent positifs et conservent, nous dit l'étude, une bien meilleure image de leur système de santé (qui remporte la note de 5.1/10) que leurs voisins!
Ce baromètre a été réalisé par téléphone en mai-juin 2013 auprès d'un échantillon de 5.000 personnes - dans huit pays Européens et aux Etats-Unis - représentatif des citoyens de 18 ans et plus construit selon la méthode des quotas
http://www.20minutes.fr/societe/1236629-20131015-tiers-francais-renonce-a-soins-sante-2013
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