dimanche 6 octobre 2013

Ormeau-Pyrénées. Un réseau pour la chirurgie de l'obésité

Pour la première fois, les Hautes-Pyrénées disposent désormais de leur réseau permettant l’accès à la chirurgie bariatrique, la chirurgie de l’obésité. Arrivée en avril de cette année, le docteur Marjorie Ghyselinck, spécialisée en chirurgie digestive et viscérale, a eu à cœur de monter un réseau, le réseau OOPS (Obésité Ormeau Pyrénées Santé des Hautes-Pyrénées) : «La chirurgie bariatrique est réservée aux patients qui souffrent d’obésité sévère ou massive et morbide. La mission du réseau est de proposer une prise en charge chirurgicale globale et pluridisciplinaire de l’obésité morbide sévère, afin d’offrir le meilleur traitement possible aux patients souffrant de cette maladie», explique la chirurgienne. Il n’est pas question ici de léger surpoids et encore moins de chirurgie esthétique. L’obésité, à un certain stade, est une maladie qu’on ne traite pas à la légère. On ne déboule pas au cabinet du praticien en lui disant : «Je suis trop gros pour aller à la plage, opérez-moi tout de suite». C’est un peu plus compliqué et surtout très encadré. «La création d’un réseau est absolument essentielle.» Ce réseau de spécialistes, qui maille parfaitement le territoire des Hautes-Pyrénées, est composé d’endocrinologues, de psychiatres, de médecins nutritionnistes, de diététiciennes et de psychologues. Tous les médecins traitants du département ont reçu une plaquette et pourront donc orienter eux aussi leurs patients vers la structure. Une opération de chirurgie bariatrique ne se décide pas sur un coup de tête : les conséquences peuvent être lourdes et engagent le patient ad vitam aeternam. C’est pourquoi une équipe entière prend en charge le malade : tout d’abord les nutritionnistes, les psys, les endocrinos, etc. Si rien ne marche (nouvelles alimentations ou traitements, par exemple), on aura recours, avec l’accord de toute l’équipe, à la chirurgie, comme moyen ultime de traiter la maladie. Trois types de chirurgie sont envisagés : l’anneau gastrique, le plus connu mais qui ne donne pas toujours les résultats escomptés en Europe, la «sleeve» (littéralement «manchon») qui consiste a réduire l’estomac à un tube et enfin le «by-pass», qui court-circuite l’estomac. Ces chirurgies sont lourdes et ne sont pas sans conséquences sur le reste de la vie du patient. Il faut des critères bien précis pour accéder à la chirurgie bariatrique : «Cela dit, entrer dans le réseau n’est pas négatif, loin de là, car cela permet souvent de trouver des solutions autres que chirurgicales et permet de détecter des pathologies jusque-là ignorées, comme le diabète par exemple.» En fait, la chirurgie, c’est ce qui reste quand rien d’autre n’a marché. Depuis le mois de mai, plusieurs patients ont déjà intégré le réseau et la première malade sera opérée en novembre prochain, la prise en charge par l’équipe prenant de six mois à un an. Le site de l’Ormeau-Pyrénées (sur le boulevard) est déjà équipé d’infrastructures adaptées : lits, tables d’examen, balances…
Pour de plus amples renseignements, un site internet : oops65@polyclinique-ormeau.com
OOPS 65 vient d’être créé : c’est le premier réseau de prise en charge chirurgicale de l’obésité sévère sur le département. Un réseau pluridisciplinaire, piloté par le docteur Ghyselinck, à Ormeau-Pyrénées.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/06/1724905-un-reseau-pour-la-chirurgie-de-l-obesite.html

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