mardi 22 octobre 2013

Alzheimer : les diurétiques réduiraient le risque de démence

Les médicaments destinés à faire baisser la tension artérielle diminueraient également le risque de survenue de démence comme la maladie d’Alzheimer.
Une nouvelle étude américaine menée auprès de 3 000 Américains âgés de 75 à 96 ans montre que les médicaments pour la pression artérielle réduiraient de moitié le risque de démence. Les patients prenaient soit des diurétiques, soit des antihypertenseurs appelés inhibiteurs de l'enzyme d'angiotensine. Les chercheurs de la Johns Hopkins University ont observé chez ces patients une diminution du risque de démence, même chez ceux présentant des troubles cognitifs légers. L’étude est parue dans la revue scientifique Neurology.
On sait déjà que l’hypertension artérielle fait partie des facteurs de risque de démences. Certains médicaments contre l’hypertension seraient doublement plus efficaces puisqu’ils pourraient à la fois contrôler la pression sanguine et limiter les risques de développer ces maladies.
Contrôler l’hypertension est un enjeu de taille alors que l’on prévoit une augmentation exponentielle des démences dans les prochaines années. Les cas de démence dans la population française devraient grimper de 75 % entre 2010 et 2030 en raison de l’allongement de l’espérance de vie, selon l’Inserm. L’équipe française qui a quantifié ce phénomène en a conclu que contrôler l’hypertension dans la population générale réduirait de 2,7 % le nombre de cas de démences en 2030 chez les personnes âgées de 65 à 85 ans.
Retarder les démences
Les expériences comme celle de la John Hopkins University apportent des pistes de recherche pour résoudre ce futur problème de santé publique. "La réduction observée du risque de démence associé aux hypertenseurs justifie que l’on pousse les recherches plus loin, déclare Sevil Yasar, professeur de médecine au département de médecine gériatrique et de gérontologie à la John Hopkins University et auteure de l’étude. De tels travaux, ajoute-t-elle, pourraient mener à l’identification de nouvelles cibles pharmacologiques pour prévenir le déclin cognitif, et si possible retarder la progression des démences".
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