Les familles de quatre personnes âgées décédées début 2013, qui prenaient l’anticoagulant de nouvelle génération Pradaxa, ont décidé de porter plainte contre le laboratoire allemand Boehringer Ingelheim qui le commercialise et l’Agence nationale de sécurité du médicament.
Âgées de 78 à 84 ans, et originaires des régions de Lille, Strasbourg, Paris et Grenoble, les personnes décédées au premier trimestre 2013, prenaient toutes ce médicament de nouvelle génération. Leurs familles ont donc décidé de porter plainte pour les risques d’hémorragie provoqués par la prise de ce médicament.
L’Agence du médicament également visée
Les plaignants visent aussi l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, ex Afssaps) à qui il est notamment reproché d’avoir méconnu les principes de précaution et de prévention, a précisé Me Philippe Courtois, l’avocat des quatre familles. Ces plaintes pour homicide involontaire interviennent, pourtant, moins d’un mois après une mise en garde de l’ANSM sur cette nouvelle classe d’anticoagulants apparus en 2008, prescrits pour prévenir les accidents vasculaires cérébraux, notamment après une opération de la hanche ou du genou ou chez les personnes souffrant de fibrillation auriculaire, trouble du rythme cardiaque.
Le laboratoire allemand a lui même mis en ligne sur son site, une mise en garde contre ces risques hémorragiques liés à la molécule de ces anticoagulants de nouvelle génération. Selon l’avocat des plaignants, ce risque ne serait pas supérieur aux autres anticoagulants, « sauf pour les personnes âgées, à qui on ne devrait pas donner de Pradaxa. Alors que ce sont eux qui sont le plus exposés. »
Il semblerait donc que les prescripteurs n’aient pas été suffisamment informés.
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