vendredi 1 février 2013

L'alcool et le fœtus : 8 500 petites victimes par an… en France

Grave retard de croissance, altérations de la face – ou dysmorphie faciale - malformations cardiaques, rénales et surtout cérébrales à l'origine d'une déficience intellectuelle et de troubles comportementaux. La consommation d'alcool pendant la grossesse expose l'enfant à naître à des risques sérieux. En France, plus de 20% des femmes enceintes, négligent la recommandation de pratiquer le principe du zéro alcool pendant la grossesse. Résultat, 1 nourrisson sur 100 - soit 8 500 chaque année – naît porteur d'un trouble causé par l'alcoolisation fœtale. Parmi ces derniers, 850 – soit 1 enfant sur 1 000 - présentent la forme la plus grave de ces troubles : le syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF).
Les cas les plus graves relèvent du syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF). Ils concernent 1 nouveau-né sur 1 000, chaque année, en France. Les petites victimes présentent « un retard de croissance important et une dysmorphie faciale. Leur visage est assez reconnaissable, avec des yeux plus petits et écartés, une lèvre supérieure plus fine, et une disparition du sillon situé entre la bouche et le nez » indique Stéphanie Toutain. Vice-présidente de l'association SAF France, elle est chercheuse au Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, société (CERMES3 - Université Cité Sorbonne - CNRS - INSERM).
D'autres atteintes sont également observées chez ces enfants. Des malformations cardiaques et rénales par exemple, mais aussi cérébrales. Ils souffrent donc souvent d'une déficience intellectuelle, et de troubles cognitifs plus ou moins prononcés.
Une inadaptation sociale programmée
« Les petits qui souffrent des formes les moins sévères n'ont pas ou peu de dysmorphie et de troubles de la croissance », précise Stéphanie Toutain. Leur cerveau pourtant, est bel et bien lésé. Ce qui entraîne des troubles des apprentissages et du comportement. « Ils ne peuvent pas rester en place, ils sont sujets à des colères incontrôlables et ont des problèmes d'adaptation (...) Lire la suite sur destinationsante.com

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