La revue Prescrire publie dans son numéro de février une liste de médicaments «à écarter», car jugés plus dangereux qu'utiles. En agissant par «demi-mesures» et en laissant ces substances sur le marché, «les autorités de santé ne font pas leur travail de protection des patients», accuse le mensuel, qui compile des analyses publiées dans ses colonnes de 2010 à 2012. Jugeant leur balance bénéfice/risque défavorable, la revue épingle plusieurs dizaines de médicaments, dont des produits très courants comme le gel anti-inflammatoire Ketum, le traitement pour arrêter de fumer Zyban ou l'anti-allergique Primalan. Des alternatives sont proposées. Les soignants et les patients sont donc invités à réviser les traitements en cours et à «préférer les traitements éprouvés».
Interrogée hier sur BFM TV, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a jugé ce travail «extrêmement positif». Tout en rappelant que l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a entrepris en 2011, à la suite de l'affaire du Mediator, un grand nettoyage de la pharmacopée française. Tous les médicaments ayant reçu une autorisation de mise sur le marché antérieure à 2005, mais aussi ceux qui ont un service médical rendu jugé insuffisant par la Haute Autorité de santé, sont en cours de réévaluation. «Or c'est un processus de décision qui prend du temps», indique Bernard Delorme, responsable de l'information du public à l'agence, précisant que «10 % des médicaments cités par Prescrire ont déjà fait l'objet d'une décision». Sur les 300 à 400 médicaments déjà revus, une cinquantaine a été retirée du marché. Pour d'autres, l'ANSM a seulement modifié les indications ou émis des restrictions de prescription et de délivrance. Pour certains, elle s'est heurtée à un avis contraire de l'Europe.
Rapport bénéfice/risque
Si le travail mené par Prescrire et les agences sanitaires est en réalité proche, leurs (...)
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