Près d'un acte médical sur quatre ne serait pas justifié, selon certaines enquêtes. Un chiffre d'autant plus alarmant que certaines personnes, après avoir subi sans raison une examen de dépistage ou la prescription d'un traitement voire une intervention chirurgicale, peuvent être victimes d'effets secondaires ou, notamment en cas de geste invasif, d'une infection nosocomiale. Une "double peine" parfaitement évitable. D'où la question "Docteur, est-ce bien nécessaire ?" posée par Claude Rambaud, présidente de l'association Le Lien qui organise les 4es états généraux des infections nosocomiales et de la sécurité du patient. Cette manifestation se déroule aujourd'hui et demain à Paris.
Même si elles sont rares, les données sur le sujet sont éloquentes. Un sondage effectué l'an dernier par TNS à la demande de la Fédération hospitalière de France (FHF), indiquait que seuls 72 % des actes médicaux étaient "pleinement justifiés". Il faut noter que cette enquête a été réalisée auprès de 800 médecins (hospitaliers, spécialistes et généralistes libéraux) et que ces derniers attribuent ces actes superflus à la demande des patients dans 85 % des cas et à la peur du risque judiciaire dans 60 % des cas... Quant au rapport du comité américain sur le sujet, il a estimé à 750 milliards de dollars les dépenses inutiles en 2009. Ce qui, rapporté à la France, représenterait 40 milliards d'euros mal utilisés ou gaspillés.
Urgence
En plus de ces coûts dont l'Assurance maladie se passerait volontiers, il y a le risque pour la santé des patients. "Il est grand temps d'ouvrir le débat sur la pertinence des actes", réclame Claude Rambaud. L'association Le Lien rappelle que, sur 374 événements indésirables graves (EIG) identifiés comme étant (...)
Lire la suite sur LePoint.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire