mercredi 19 septembre 2012

Pourquoi les femmes prennent du ventre à la cinquantaine

À la ménopause, un enzyme déclencherait le stockage des graisses.
À la ménopause, la répartition des graisses se modifie dans le corps des femmes: moins dans les cuisses ou les fesses mais plus dans l'abdomen, donnant naissance à ce que les médecins appellent l'obésité abdominale. C'est une injustice flagrante, mais cela pourrait bientôt changer. Des chercheurs américains publient dans le dernier numéro de la revue internationale Diabetes la preuve, chez la souris, qu'un enzyme, la ALDH1A1, est peut-être la clé du mys­tère. Quand on retire cet enzyme chez une souris génétiquement modifiée, même une femelle soumise à un régime riche en graisses ne grossit pas. D'où le rêve de bloquer l'enzyme.
On distingue deux types d'obésité abdominale, celle qui se produit juste sous la peau, l'obésité sous-cutanée réputée moins dangereuse pour la santé, et celle qui se produit en profondeur jusqu'à l'intérieur du ventre, l'obésité viscérale, qui joue un rôle dans de nombreuses maladies, notamment le diabète, les maladies cardio-vasculaires et certains cancers (côlon, sein). Avant la ménopause, l'activité de l'enzyme responsable de l'obésité viscérale est freinée par les hormones féminines.
En juin dernier, le Pr Jorge Plutzky et son équipe de Harvard (États-Unis) soulignaient aussi dans la revue Nature Medicine les implications thérapeutiques de l'enzyme ALDH1A1 dans la plasticité des adipocytes, les cellules qui stockent les graisses. L'université de l'Ohio a, quant à elle, déjà testé avec succès des cellules sans ALDH1A, insérées dans l'abdomen de souris, afin de favoriser la consommation des graisses.
Peut-on extrapoler des souris aux femmes? Le Dr Ouliana Ziouzenkova, professeur de nutrition à l'Université de l'Ohio (États-Unis), qui dirige ces recherches, a confié son optimisme au Figaro: «D'une part, l'enzyme ALDH1A1 s'exprime de la même façon chez les femmes et chez la souris. D'autre part, les femmes qui sont obèses en possèdent plus que celles qui ont un poids (...)
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