dimanche 2 septembre 2012

La réapparition insidieuse de la coqueluche

Royaume-Uni, États-Unis, Pays-Bas
plusieurs pays développés font face à de brutales poussées épidémiques.
La coqueluche est responsable de 300.000 morts chaque année dans les pays en développement, faute de vaccination suffisante, mais voilà que la maladie semble reprendre une certaine vigueur dans les pays développés.
Ainsi, les États-Unis sont-ils confrontés à ce qui pourrait bien être leur plus importante épidémie de coqueluche depuis cinquante ans. D'où l'inquiétude du Pr James Cherry, relayée par l'édition en ligne de l'une des plus prestigieuses revues médicales internationale, le New England Journal of Medicine , le 15 août dernier. Le spécialiste américain de la maladie se demande même si cette résurgence ne viendrait pas d'une baisse d'efficacité du vaccin utilisé: «Les épidémies majeures en 2005, en 2010 et maintenant en 2012 invitent à se préoccuper des échecs du vaccin diphtérie, tétanos et coqueluche acellulaire», écrit-il.
L'épidémie reste cependant bien au-dessous de celles de l'époque prévaccinale qui voyaient survenir plus de 270.000 infections et 10.000 morts environ chaque année, aux États-Unis. Il n'empêche que certains voyants sont passés à l'orange outre-Atlantique: le nombre d'infections ne cesse de croître et les décès se multiplient. La coqueluche regagne lentement du terrain: depuis le plancher de 1000 cas qui avait été observé en 1973, on est passé à 11.000 cas en 2003, et déjà à 21.000 depuis le début de cette année. Et, surtout, une épidémie sans précédent a, il y a deux ans, entraîné la mort de dix nourrissons en Californie . L'efficacité vaccinale était là encore mise en cause.
En Grande-Bretagne aussi, on s'inquiète. Les autorités recensent 2466 cas depuis le début de l'année, contre 311 à la même époque l'année dernière. Cinq bébés sont déjà morts cette année et les parents de l'un d'entre eux, qui avait contracté l'infection à l'âge de 1 mois avant de décéder après deux semaines en réanimation, ont (...) Lire la suite sur Figaro.fr

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