vendredi 31 août 2012

Les bienfaits méconnus de l'éternuement

L'expiration brutale réactive les cellules nasales qui purifient l'air inhalé.
Des picotements fusent subitement dans tout le haut du nez . «Atchoum!» Rien à faire, ça va recommencer. «Aaaaatchoum!» Mais pourquoi diable éternue-t-on lorsque l'on n'est pas malade? Selon des chercheurs de l'université de Pennsylvanie (États-Unis), cette explosion irrépressible ne permet pas seulement de chasser les particules et autres pathogènes qui peuvent encombrer le conduit nasal. Elle a une autre fonction, jusqu'alors insoupçonnée. En provoquant une surpression à l'intérieur des poumons jusqu'au nez, l'expiration brutale d'air redynamise le système de circulation du mucus chargé de piéger les poussières et de les éliminer ( The FASEB Journal , août 2012).
Quand votre ordinateur commence à ramer, vous l'éteignez. Quand vous le redémarrez, il marche mieux. L'éternuement est un peu le Crtl Alt Suppr du système respiratoire, il relance la machine, résume Noam Cohen qui a piloté les expériences de laboratoire conduites par son équipe. C'est une fonction de secours et de maintenance du système respiratoire.
Dans des conditions normales, l'air inhalé est purifié avant d'arriver dans les alvéoles, là où s'effectuent les échanges gazeux (oxygène contre gaz carbonique). Les poils du nez ont un rôle très secondaire, ils ne retiennent que les grosses poussières. Le nettoyage de fond est assuré par deux types de cellules qui tapissent les parois de toute la tuyauterie en amont: nez, trachée et bronches. D'abord, les cellules épithéliales qui produisent les sécrétions visqueuses (le mucus). Elles piègent les poussières et empêchent le dessèchement des parois. Ensuite, les cellules ciliées qui font glisser le mucus chargé d'impuretés comme un tapis roulant vers la bouche ou les narines. Chacune de ces cellules compte une centaine de poils microscopiques équipés à leur extrémité de crochets. Soumis à des battements fréquents, les cils agrippent le mucus et le font remonter vers (...) Lire la suite sur Figaro.fr

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