Selon les résultats préliminaires d'un essai clinique rendu public le 20 janvier 2015 par l'Institut Curie, une prise de sang pourrait remplacer les prélèvements (biopsie ou ponction) lors de l'identification des patients éligibles à une thérapie ciblée anticancéreuse.
Actuellement, lors d'un diagnostic de tumeur cancéreuse chez un patient, celui-ci doit subir une biopsie (un prélèvement de tissus de la tumeur) ou une ponction (prélèvement de liquide). Ces deux approches, bien que nécessaires, requièrent souvent une hospitalisation et peuvent être douloureuses.
Des chercheurs français de l'Institut Curie à Paris suggèrent que la prise de sang pourrait être une alternative moins invasive. Leurs données sont issues d'une importante étude en cours nommée SHIVA portant sur la thérapie ciblée dans le traitement des cancers. Il s'agit d'une approche personnalisée, adaptée à chaque cas. Le traitement repose d'avantage sur les caractéristiques génétiques de la tumeur que sur sa localisation.
Dans le cadre de l'essai SHIVA, les chercheurs de l'Institut Curie ont recherché des anomalies moléculaires dans le prélèvement des tumeurs ainsi que des traces de ces tumeurs dans le sang des patients. L'étude a porté sur 34 patients atteints de 18 types différents de cancers, avec des métastases. Après analyses, les scientifiques ont observé la présence de l'ADN tumoral circulant dans le sang des patients, comme une signature de la tumeur. Cet ADN est issu de la dégradation des cellules tumorales, qui se renouvellent en permanence comme dans un tissu cellulaire normal.
Pour 27 patients (soit plus de 79% de l'échantillon), 28 des 29 anomalies moléculaires détectées dans les biopsies ont été retrouvées dans l'ADN tumoral circulant à partir d'une prise de sang. Chez les 7 autres patients, la recherche des anomalies n'a pas pu être effectuée dans les biopsies, alors qu'elle a abouti dans l'ADN tumoral circulant.
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