Le cancer est souvent dû à un "manque de chance" qui voit des mutations aléatoires se produire dans le processus de division des cellules, plutôt qu'à des causes génétiques ou à un environnement défavorable, selon une étude de chercheurs américains.
Cette étude publiée hier et parue dans la magazine Science daté du 2 janvier, menée par des scientifiques de l'Université Johns Hopkins, est basée sur un modèle statistique prenant en compte une grande variété de cancers. Sur les cancers chez les adultes, environ les deux tiers peuvent être expliqués par des mutations génétiques aléatoires qui permettent aux tumeurs de grossir, et un tiers sont le fruit de facteurs génétiques ou d'un environnement défavorable.
"Cette étude montre que vous pouvez accroître vos risques d'avoir un cancer en fumant ou avec d'autres mauvaises habitudes de vie", souligne l'un des auteurs de cette recherche, Bert Vogelstein, professeur d'oncologie à l'Université de médecine Johns Hopkins. "Malgré tout, de nombreuses formes de cancer sont largement dues à un manque de chance et à une mutation d'un gène qui provoquera un cancer, sans aucune relation avec le mode de vie ou des facteurs héréditaires", ajoute-t-il.
Et, selon lui, les personnes qui vivent longtemps tout en fumant ou en s'exposant au soleil sans protections particulières, sans avoir de cancer, n'ont pas forcément de "bons gènes": "La vérité est que la plupart d'entre eux ont simplement beaucoup de chance", dit encore M. Vogelstein. "Changer nos habitudes de vie sera très utile pour éviter certaines formes de cancer, mais ne sera guère efficace pour d'autres", note Cristian Tomasetti, biomathématicien et professeur assistant d'oncologie à Johns Hopkins
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/01/02/97001-20150102FILWWW00010-le-cancer-souvent-du-a-un-manque-de-chance.php
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